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Thermes de Cluny
Pour les articles homonymes, voir Cluny.Les thermes de Cluny, à Paris, ont une superficie de plusieurs hectares et comprennent une vaste palestre au sud dédiée aux jeux de balle et les bains, construction sur trois niveaux d'une superficie d'environ un hectare. Le complexe thermal s'étendait du boulevard Saint-Germain à la rue des Écoles et se trouve englobé dans le Musée national du Moyen Âge.
Sommaire
Histoire
Ils ont été construits à la fin du IIe siècle ou au début du IIIe siècle par les Romains dans le Lucotèce de la rive gauche de la Seine sur le chemin du cardo qui menait à Lutèce située sur les îles de la Seine. On a longtemps cru qu'ils étaient liés à la corporation des nautes parisiens (bateliers), mais cette hypothèse est maintenant abandonnée faute de preuves.
Au XIVe siècle, les abbés de Cluny construisent leur hôtel contre les thermes, dont une partie des salles leur sert de granges. Puis ils construisent l'hôtel actuel entre 1485 et 1510.
En 1810, la ville de Paris décide d'établir un musée des antiquités dans le frigidarium, et elle dégage les thermes d'une partie des constructions qui s'y appuient. En 1844, elle cède les thermes à l'État qui les associe au Musée de Cluny[1].
Les bâtiments
Plan d’ensemble
Au sud, l'accès à la palestre se faisait par un portique qui aurait abritée des boutiques donnant sur la rue.
Les thermes comportaient une partie sud construite sur hypocaustes et une partie nord sans chauffage. Des couloirs latéraux amenaient les baigneurs de la palestre aux vestiaires.
Circuit balnéaire des baigneurs
Le circuit débute par le frigidarium qui possède une piscine de faible profondeur (environ 60 cm). Sa voûte d'arête d'une hauteur de 14 m est construite en brique. Le sol est en marbre orné de mosaïques. Il reste aux murs quelques plaques d'un décor noir.
Puis le baigneur passait dans une salle tiède, enfin dans une salle chaude munie de bassins d'eau chaude.
Autres constructions
Sur la partie nord, le centre de la façade était occupé par une fontaine monumentale ; des galeries entouraient les thermes, dont le nord était occupé par deux gymnases.
Le sous-sol
C'est un ensemble de caves et de galeries voûtées construites en petits moellons et maçonnées au mortier. Il est constitué de pièces techniques réservées au personnel. Le passage de la vidange de la picine du frigidarium est visible [2].
Circuit de l'eau
L'eau était amenée par l'aqueduc d'Arcueil depuis une source du plateau de Wissous, au sud de Paris.
L'évacuation des eaux usées se faisait par un égout qui encerclait les thermes et se jetait dans un égout collecteur situé sous le boulevard Saint-Michel.
Notes et références de l'article
Articles connexes
Bibliographie
- Les dossiers d'Archéologia n°323, les thermes en gaule romaine.
Liens et documents externes
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