Theodor Zwinger (le jeune)

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Theodor Zwinger, théologien protestant, fils de Jakob Zwinger, naquit à Bâle, en 1597, le jour anniversaire de la mort d'Œcolampade, que son père souhaita de voir revivre en lui pour la gloire de l'Église réformée.

Biographie

Orphelin à l'âge de treize ans, après avoir achevé son cours de philosophie, il resta quelque temps indécis sur le choix de l'état qu'il devait embrasser. Theodor n'ignorait pas que son père le destinait à la carrière évangélique ; mais une riche bibliothèque de médecine et un cabinet de chimie dont il avait la disposition, et surtout la gloire que son aïeul et son père s'étaient acquise dans la pratique médicale, étaient autant de motifs qui devaient l'engager à marcher sur leurs traces.. Il se décida donc pour la médecine ; mais à peine avait-il pris cette résolution qu'il tomba malade dangereusement. Il vit dans cet accident la juste punition de sa désobéissance aux volontés de son père et fit vœu, s'il recouvrait la santé, de se consacrer au service de l'Eglise. Dès ce moment, il se livra sans relâche à l'étude de la théologie. Il apprit en même temps les langues orientales et s'aida de tous les secours que peuvent procurer l'histoire et les antiquités pour l'intelligence des textes sacrés. Admis, en 1617, au saint ministère, il voulut, avant d'accepter une vocation, perfectionner ses connaissances par les voyages. En conséquence, il visita l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Angleterre, traversa la France et revint dans sa patrie en 1619. Attaché successivement à différentes églises, il fut, en 1627, nommé pasteur de Saint-Théodore. Une maladie contagieuse qui se manifesta deux ans après lui fournit l'occasion de signaler son zèle et sa charité vraiment chrétienne. Echappé seul, de tous les pasteurs de Baie, aux ravages de la contagion, il redoubla d'ardeur pour porter des secours et des consolations aux malheureux ; mais il fut atteint lui-même par la fièvre et réduit à toute extrémité. Les droits que Théodore s'était acquis à la reconnaissance publique ne furent pas oubliés. Elu, le 1^er janvier 1630, premier pasteur et surintendant des églises de Bâle, le 30 novembre suivant, il fut nommé professeur de l'Ancien Testament à l'académie. Cette chaire était celle qu'OEcolampade avait illustrée ; ainsi s'accomplit le souhait du père de Theodor. Il la remplit vingt-quatre ans d'une manière très brillante, et mourut le 27 décembre 1654.

Outre des thèses, des sermons et des oraisons funèbres, on a de lui :

1. Theatrum sapientiœ cœlestis, sive Analysis institutionum Cahini, Bâle, 1652, in-4 ;
2. Analysis epîstolœ D. Pauli ad Romanos, ibid., 1658, in-4. (voir les Athenœ rauricœ, p. 41-44.).

Source

« Theodor Zwinger (pasteur) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2^e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]