- Temps de pose
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En photographie, le temps de pose ou durée d'exposition (appelé aussi improprement vitesse d'obturation) désigne l'intervalle de temps pendant laquelle l'obturateur de l'appareil photo laisse passer la lumière, et donc la durée de l'exposition de la pellicule photographique ou du capteur dans le cas d'un appareil numérique.
Le temps de pose fait partie, avec l'ouverture et la sensibilité ISO du film (ou capteur), des trois paramètres qui permettent de contrôler l'exposition de l'image.
Sommaire
Historique
Au début du développement de la photographie, les différents temps de pose d'un obturateur n'étaient pas standardisés. Suite à l'adoption d'un standard pour les valeurs d'ouverture, selon lequel chaque cran double ou divise par deux la quantité de lumière imprimant la surface sensible, une échelle standardisée fit également son apparition pour le temps de pose, qui varie du simple au double à chaque échelon, de manière à ce qu'augmenter l'ouverture et diminuer le temps de pose d'un cran, et vice-versa, aboutisse à la même exposition. Les valeurs retenues sont:
- 1/1000 s
- 1/500 s
- 1/250 s
- 1/125 s
- 1/60 s
- 1/30 s
- 1/15 s
- 1/8 s
- 1/4 s
- 1/2 s
- 1 s
Le temps de pose le plus court en usage sur les reflex numériques d'aujourd'hui est d'1/8000e de seconde.
Technique
Lorsque l’appareil est en mode automatique, l’utilisateur n’a pas à s’occuper du temps de pose. Certains appareils, en particulier les compacts d'entrée de gamme, ne disposent que de ce mode automatique.
La plupart des boîtiers reflex ainsi que les bridges et compacts haut de gamme permettent de régler le temps de pose à l'aide d'une molette. Le photographe peut laisser le réglage de l'ouverture à l'automatisme du boîtier (mode priorité vitesse, abrégé S ou Tv) ou régler lui-même l'ouverture (mode manuel).
Pour réaliser certains effets artistiques ou lorsque la luminosité est faible, l’utilisateur peut régler le temps d’exposition en choisissant le mode « priorité à la vitesse » ou le mode manuel, ce dernier permettant de régler aussi l'ouverture du diaphragme.
Le plus long temps de pose prédéfini d'un boîtier est rarement supérieur à quelques secondes. Lorsqu'une exposition plus longue est nécessaire, les poses B et T permettent d'ouvrir l'obturateur aussi longtemps que le déclencheur est enfoncé, respectivement jusqu'à ce qu'il soit pressé une deuxième fois.
À main levée, il est communément admis que le temps de pose minimal permettant d'obtenir une image nette d'un objet immobile correspond grossièrement à l'inverse de la distance focale, en équivalent 24x36 mm. Pour les autres formats, il faut multiplier la focale par le coefficient de conversion (1,5 dans le cas d'un capteur APS-C). Ainsi, pour une surface sensible de 24x36 mm et une focale de 50 mm, le temps de pose minimal à respecter sera d'1/60 seconde. Si les conditions lumineuses requièrent un temps de pose plus long, il est nécessaire de recourir à un moyen de stabilisation (trépied ou stabilisation d'image).
Si un flash est utilisé, le temps de pose doit être égal ou supérieur à sa vitesse de synchronisation.
Exploitation artistique
Les répercussions du temps de pose sur le rendu d'une photographie ne s'arrêtent pas à l'exposition. Un objet mobile capturé en pose longue fera apparaître des traînées sur l'image, suggérant le mouvement. Au contraire, capturé avec un temps de pose très court, son mouvement apparaîtra gelé.
La technique du fond filé consiste à suivre le mouvement de l'objet principal le temps que dure l'exposition, de manière à rendre le flou non pas sur ce dernier, mais sur l'arrière-plan.
Le light painting consiste, quant à lui, à déplacer la source lumineuse pendant la pose. Le camera toss en est une variante, plus aléatoire, où le photographe lance ou fait tournoyer son appareil après le déclenchement.
Galerie d'exemples
Annexes
Notes et références
Articles connexes
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