Tamarin de goeldi

Tamarin de goeldi

Tamarin de Goeldi

Comment lire une taxobox
Callimico
 Callimico goeldii
Callimico goeldii
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Primates
Sous-ordre Haplorrhini
Infra-ordre Simiiformes
Micro-ordre Platyrrhini
Famille Callitrichidae selon ITIS & UICN
Cebidae selon MSW & NCBI
Sous-famille Callitrichinae selon MSW & NCBI
Genre
Callimico
Miranda-Ribeiro, 1912
Nom binominal
Callimico goeldii
Thomas, 1904
Statut de conservation IUCN :

VU A3c : Vulnérable
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Statut CITES : Cites I.svg Annexe I ,
Révision du 01/07/75

Wikispecies-logo.svg Retrouvez ce taxon sur Wikispecies

Commons-logo.svg D'autres documents multimédia
sont disponibles sur Commons
Parcourez la biologie sur Wikipédia :
AlphaHelixSection (blue).svg
Symbole-faune.png
Salmobandeau.jpg
PCN-icone.png
Icone botanique01.png
P agriculture.png
Patates.jpg
Extracted pink rose.png

Le Callimico (Callimico goeldii), aussi appelé Tamarin de Goeldi ou Tamarin sauteur, est une espèce de primate de la famille des Callitrichidae comme les ouistitis, les tamarins et les petits singes-lions.

Sommaire

Introduction

Avec son pelage noir, le Callimico ressemble à un gorillon. Ce rare primate du haut bassin amazonien présente divers traits physiologiques et comportementaux propres à la fois aux callitrichidés (ouistitis et tamarins) et aux autres grands singes néotropicaux. Comme ces derniers, il possède trois molaires quadrituberculaires et la femelle donne naissance à un seul petit. Mais comme les callitrichidés, il dispose de griffes à tous les doigts excepté lorteil. De récentes et nombreuses études anatomiques (dents et crâne), immunologiques et chromosomiques, laffilient avec certitude aux callitrichidés et il est vraisemblablement plus proche des ouistitis que des tamarins.

Autres noms

Tamarin de Goeldi, tamarin sauteur. Goeldis marmoset, Goeldis monkey. Calimico, soim preto (Brésil). Chichillo negro (Bolivie). En Colombie (mots indiens: jimóna (le « singe noir ») et dohógo (« celui qui mange les (annonacées) dógona»). Marapito (ethnie matsigenka, du PN de la Manu, au Pérou).

Position systématique

En aucun cas, il ne représente lespèce la plus proche de lancêtre commun aux callitrichidés, contrairement à ce qui fut longtemps cru. Le callimico constituerait en fait un type de callitrichidé qui aurait développé la posture typique daccrochage verticale propre à cette famille mais qui naurait pas encore développé la capacité à se nourrir dexsudats végétaux.

Selon une théorie avancée par W.G. Kinzey, l'ouistiti pygmée (Cebuella pygmaea) et le callimico auraient initié leur séparation écologique avec les autres callitrichidés au début du pléistocène dans le centre de fort endémisme constitué par les forêts-refuges de la région du Río Napo au nord du Pérou, devenant au sein de leur groupe les superspécialistes de la locomotion par bonds et accrochages verticaux, un mode de déplacement particulièrement adapté à un habitat régulièrement inondé, le premier occupant la lisière et le second le cœur des forêts.

Distribution

Nord-ouest de lAmérique du Sud, dans le haut bassin amazonien. Sud de la Colombie (au sud du Río Caquetá), est du Pérou (à lest du Río Ucayali), nord de la Bolivie (département du Pando au nord du Río Madre de Dios) et nord-ouest du Brésil (en haute Amazonie, depuis le haut Rio Yavarí à louest jusquau Rio Abuña à lest dans lextrême nord-ouest du Rondônia, au sud jusquà la frontière péruvienne, au nord vers les confluences des Rios Juruá-Tarauacá et Purús-Acre). Sa distribution géographique exacte demeure encore mal connue.

Habitat

Divers. Au sud de la Colombie, forêt pluviale primaire et rastrojo (brousse buissonnante), vallées ou collines. Au nord de la Bolivie, forêt tropicale sèche au bord des rivières sa distribution semble condionné par les barrières hydrologiques et les zones à bambous. Il semble éviter les terrains trop souvent inondés, privilégiant les zones à sous-bois dense et à canopée discontinue typiques de la forêt secondaire en régénérescence, de la forêt mixte et de la forêt de bambous riche en cachettes. Jusquà 500m daltitude, dans les contreforts andins.

Sympatrie et association

Cet accompagnateur sassocie volontiers avec diverses espèces de tamarins. À la frontière colombo-péruvienne, on le trouve souvent dans les mêmes zones que le tamarin à manteau noir (Saguinus nigricollis). Dans le PN de la Serra do Divisor, il sassocie au tamarin empereur à menton noir (Saguinus imperator imperator). Dans le département de Pando (nord Bolivie), il est sympatrique du douroucouli à tête noire (Aotus nigriceps), du hurleur roux de Bolivie (Alouatta sara), du saki hirsute (Pithecia irrorata), du capucin brun (Cebus (S.) apella), du capucin à front blanc (Cebus (C.) albifrons) et sassocie au titi brun (Callicebus brunneus), au tamarin labié de Geoffroy (Saguinus labiatus labiatus) et au tamarin à selle de Weddell (Saguinus fuscicollis weddelli). Il sassocie beaucoup plus fréquemment avec le dernier quavec lavant-dernier. Profite des tamarins lors de la saison humide pour « parasiter » leur meilleure connaissance des sites fruitiers.

Description

Robe épaisse, douce et brillante, entièrement noire. Les poils mesurent 1 à 2cm de long. Les jeunes ont parfois les cuisses et la croupe grisâtres. Une belle crinière descend sur le cou et les épaules. Peau noire au niveau des pieds et mains ainsi que de la face (lèvres, museau, oreilles), blanche ailleurs. Face presque nue ornée dépaisses moustaches latérales qui tombent sur la mâchoire inférieure. Tête parfois tachetée de blanc et marques chamois présentes sur la nuque. Le dessous presque nu est couvert de poils fins, la peau blanche nétant visible que lorsque lanimal se détend. Quelques anneaux chamois éclairent la base de la sombre queue plumeuse. La queue peut se replier sous le ventre mais nest pas préhensile. Extrémité des membres dotée de griffes.

Mensurations

Corps de 21,6 à 23,2cm. Queue de 25,5 à 32,4cm. Poids 490g (de 400 à 535g). Cerveau : 10,8g. Rapport longueur bras/jambes (x100: 69. Caryotype : 2n = 47, 48.

Domaine

30 à 80ha (Pando, nord Bolivie). Plus étendu durant la saison humide.

Densité

1 groupe/4km² (Pando).

Locomotion

Quadrupède. Marche, galope et sautille sur les lianes et les petites branches à la façon dun écureuil mais saute aussi de tronc en tronc le corps à la verticale (saut-accrochage). Budget de locomotion (Pando: déplacements quadrupède (30%), saut-accrochage (46%) et autres (24%). Bonds jusquà 6-8m et peut sauter de plus de 4m darbre en arbre au ras du sol sans perdre de hauteur, ce qui constitue une manière très silencieuse de voyager. Descend le long des troncs la tête la première comme les tamarins et plus souvent la queue en premier comme les grands singes néotropicaux.

Comportements basiques

Diurne. Arboricole.

Activités

Parcourt chaque jour 2km. Utilise certaines routes privilégiées et se déplace selon un trajet circulaire aux limites extérieures de son domaine. Le budget dactivités varie selon les saisons et à la période des pluies. Sactive depuis 6h15 juste après laube juquà 17h30 juste avant le crépuscule. Lorsquil sassocie au tamarin à selle, les deux groupes de primates se rassemblent par des cris de coordination-contact émis au petit matin (ces appels décroissent au fur et à mesure que le rassemblement se forme), passent toute la journée ensemble sauf à midi lors du repos et durant la nuit, se nourrissent de fruits tôt le matin et dans laprès-midi, dinsectes en fin de matinée, sans compétition (chacune ayant son niveau dalimentation), les callimicos se déplaçant le plus souvent en arrière des tamarins. Les membres se déplacent un par un séparés par environ 15m (maximum 40m) et unis par des cris de contact permanents, entre 0 et 9m dans les forêts riveraines, entre 1 et 3m dans les forêts de bambous. Quel que soit lenvironnement dans lequel il évolue, il voyage à tous les niveaux, de la cime des arbres à la terre ferme, mais passe beaucoup de son temps à moins 5m du sol (88% des observations au nord de la Bolivie), un comportement unique chez les singes néotropicaux. Grimpe dans la canopée à la recherche de fruits, descend à terre pour capturer des insectes (sauterelles) et de petits vertébrés, fourragant à la manière du tamarin à selle et des petits singes-lions. Il se repose en sous-groupes compacts (1 à 4 individus) à moins de 2m de hauteur dans les broussailles denses ou sur le tronc incliné dun arbre mort, ces pauses durant 30 à 90mn au cours desquelles les primates sépouillent et prennent parfois un bain de soleil. À la nuit tombante, il sendorment pelotonnés dans un trou darbre ou dans le sous-bois dense ou encore dans les fourrés de bambous, toujours au-dessous de 15m de hauteur.

Alimentation

Folivore-frugivore. Peut-être davantage végétarien que les autres tamarins, ce qui expliquerait pourquoi il a conservé ses troisièmes molaires alors quelles ont disparu chez ses cousins. Grignote les jeunes feuilles et les plantes épiphytes mais ne consomme pas dexsudats à lexception de ceux provenant des gousses collantes des mimosacées Piptadenia. Au nord de la Bolivie (Pando), il consomme les fruits du cécropia Cecropia morassi, du guaro (Pseudomeldia macrophylla) et du murure (Clarisia racemosa) et, à la fin de la saison sèche, il dépend beaucoup des fruits des cécropias (Cecropia spp.) et des curupay (Piptadenia spp.) ; ici, les champignons (Ascopolyporus polyporoides, Ascopolyporus polychrous, Auricularia auricula et Auricularia delicata) représentent jusquà 29% du régime et sont cueillis sur le bois pourrissant. Au sud de la Colombie, il consomme surtout deux annonacées dógona (genres Rollinia et Annona), se régalant aussi des fruits de lingá (Inga sp.), du strychnos (Strychnos toxifera), du kíridino (Brosimum rubescens), de lukúyu (Macoubea sp.) et des « raisins » de luvilla (Pourouma cecropiaefolia) ; ici, la femelle met systématiquement bas entre mars et avril, quand il y a maximum de fruits guacure (Poraqueiba sericea) quelle nhésitera pas à aller ramasser au sol. Saventure aussi dans les terrains cultivés, pillants les fruits du cacao et du caimé (sapotacée). En captivité, il se nourrit volontiers de grenouilles ou de petits serpents, mais chasserait peu ce style de proies dans la nature. Sabreuve dans les mares au sol, à la différence des callitrichidés qui lèchent les feuilles.

Taille du groupe

De 2 à 10. De 2 à 5 (Bolivie). De 5 à 8 (daprès Heltne et al.).

Structure sociale et système de reproduction

Groupe multimâle-multifemelle. Polygynie. Parfois polyandrie. On a longtemps cru quil pratiquait la monogamie (observations en captivité). Au sein dun groupe, on trouve souvent deux femelles reproductrices. Ils semblent que les individus nés et restés dans le groupe ne se reproduisent pas. Groupes compacts mais isolés les uns des autres par plusieurs kilomètres. Sous-groupes de repos.

Reproduction

Le mâle goûte lurine des femelles pour vérifier leur réceptivité. La femelle en chaleur sollicite le mâle en saplatissant et en sétirant avant de dresser la queue tandis quelle se relève, exposant ainsi la zone anogénitale à la vue de son partenaire. Elle passe ensuite plusieurs fois devant lui, plaçant sa queue devant son museau. Enfin, elle abaisse lavant-corps devant le mâle tout en le regardant fixement. Le mâle répond par un toilettage de la couronne de la femelle puis se dirige vers le dos (alors arqué) il frotte son nez, renifle et lèche les poils, enfin il prend position derrière la femelle tandis que celle-ci soffre en levant la croupe et en aplatissant le dos. Durant la copulation, la femelle se retourne pour sa placer sa main sur la tête ou les épaules de son compagnon, elle peut même le lécher ; quant au mâle, il frotte son nez ou lèche le dos de sa partenaire et remue la langue comme pour sentir lair (sorte de flehmen). Après léjaculation, les partenaires se lèchent mutuellement et examinent leurs parties génitales respectives. À la différence des autres callitrichidés, la femelle met bas un unique petit au lieu de deux chez les ouistitis et les tamarins. Lorsque deux jumeaux naissent, un seul survit. Lintervalle moyen entre deux naissances est de 169 jours. Cycle œstral : 22-27 jours et œstrus : 7 jours. Les femelles sont polyœstrales, elles peuvent mettre bas deux fois par an, en septembre-octobre puis en avril-mai au nord de la Bolivie. La gestation moyenne dure 150 jours (de 139 à 180). Le nouveau- pèse de 30 à 60g. La femelle peut se reproduire très jeune (16 mois) et deux fois par an. Cette stratégie de maturation rapide et dovulation post-partum lui permet de ne donner naissance quà un seul petit à la fois et non à des jumeaux, ce qui augmente in fine le potentiel reproductif de lespèce (moindre mortalité infantile, réduction de lalloparentage, possibilité de synchronisation des mises bas au sein du groupe).

Développement

La mère porte le nouveau- durant les 3 premières semaines, son père ou un adulte apparenté sen charge ensuite (donc beaucoup plus tardivement que chez les ouistitis et tamarins) et à partir de la quatrième semaine la responsabilité du transport est assumée par tout le groupe. La mère devient agressive vis-à-vis de son enfant entre 2 et 5 semaines, afin de faciliter ce transfert. Le bébé femelle est transféré au mâle plus tôt que le bébé mâle (18 jours contre 25,4 jours) et est alimenté moins souvent (1,8 fois/heure contre 2,4 fois/heure). À quatre semaines, le jeune ingère ses premiers aliments solides donnés par ses parents. À 7 semaines, il commence à fourrager seul. Le sevrage se termine à un an. Maturité sexuelle à 16-18 mois. Les femelles peuvent se reproduire dès lâge de 16 mois, une précocité extrême seulement dépassée par les galagos et les microcèbes en Afrique.

Longévité

Jusquà 18 ans, en captivité.

Communication orale

Répertoire vocal dune quarantaine de sons. Le cri de coordination longue-distance est un sifflement ultrasonique de 3-4s qui porte à environ 100m, composé dune douzaine dimpulsions sonores trillées de durée croissante et dintensité décroissante (fréquence de 6 à 10 kHz), utilisé dans les groupes mixtes callimico-tamarin. Un appel, parfois répété, de 6 à 8 fortes notes ascendantes, la dernière pouvant être répétée de nombreuses fois, est utilisé dans une situation disolement mais aussi pour réduire la tension (rencontre agonistique). Un gazouillis fait de longues séries de simples notes de plus en plus déconnectées, variable en volume, émis bouche ouverte ou fermée, par tous les membres, est utilisé pour maintenir la cohésion du groupe, durant les déplacements, le repos, lalimentation, la communication mère-enfant ; un appel produit dans le même type de contextes est un sifflement fait de deux notes ascendantes qui sert entre autres à communiquer lidentité, la position et lactivité de lémetteur. Les deux types de cri dalarme sont des appels détonantstchuck’ , courts et bas (entre 1,6 et 2,5kHz, il entraîne une réaction de contre-attaque, entre 2,6 et 5,2kHz il entraîne au contraire le figement de lanimal), émis pour alerter le groupe ou menacer un intrus. En cas dénervement, il donne deschik chik’, pelage hérissé. Lon entend untruuulors des interactions agonistiques, assorties de mouvements de langue. Sifflement doux monosyllabique, émis bouche close ou mi-close (pouvant être nasal), répété à intervalles longs et émis par tous les membres du groupe pour rasséréner le couple ou la famille. Sifflement court, aigu et modérément puissant, émis bouche close ou mi-close dans un contexte alimentaire et de mouvement. Cri long et perçant émis pour signaler une menace ou prévenir le groupe ou attirer lattention, appel le plus puissant du répertoire et qui entraîne la fuite, lattaque ou la prise en main des enfants. Chant émis bouche grand ouverte et cou tendu, long, puissant et rythmique, fait de notes successivement ascendantes, plates et descendantes, émis lors des séquences de marquage, lors de la découverte dun site alimentaire ou à la vue dun enfant mort. Lenfant pousse des cris longs, puisants et répétéschrr’, bouche ouverte et dents parfois visibles, sa mère y répondant en lallaitant, en partageant sa nourriture, en le touchant ou en contraire en se retirant.

Communication visuelle

Rentre et tire la langue bouche quasi-close ou bien expose ses dents bouche grand ouverte pour véhiculer une menace intense, obligeant le récepteur à séloigner, à senfuir ou à contre-attaquer. Dévisagement de menace, yeux grand ouverts. Le froncement des sourcils, associé au plissement du museau et à une piloérection de la couronne, communique une menace modérée. Posture bipède, avec mains libres, sourcils froncés, piloérection du corps et/ou de la queue, communiquant une menace offensive. Posture bipède, les mains accrochées à un support vertical, regard fixe, en réponse à une menace direct dintrus ou à un cri dalarme, entraînant le retrait ou le rapprochement des congénères. En colère, un sujet dominant fait le « gros dos » tel un chat, membres tendus, avec sourcils froncés et piloérection (afin dapparaître plus grand). Grimace dapaisement produite par les subordonnés. Sollicite le toilettage en se tapissant tête plus basse que la croupe ou en position assise en déroulant et enroulant sa queue.

Communication olfactive

Debout sur ses quatre pattes, fait aller et venir sa queue sur le dessous du corps pour lenduire durine et de sécrétions brun clair issues des glandes anales et sternales, comportement fréquent réservé aux adultes et servant au marquage du domaine et du dortoir, au marquage auto-personnel, à stimuler le toilettage et la copulation. Le balayage de la queue peut se limiter à la seule zone anogénitale. Frottement de la tête, des épaules et/ou du dos contre un support vertical, réservé aux adultes, assorti ou non dun éternuement, comportement modérément commun à fin territoriale. Frottement du nez sur les branches, assorti ou non dun éternuement, comportement commun utilisé dans divers contextes (délimitation territoriale, diminution de la tension individuelle, rejet dun congénère). Frottement anal sur un substrat horizontal en position assise, réservé aux adultes, produit dabord par le mâle dominant, à fin territoriale ou dans un contexte agonistique (peut être accompagné de cris dans ce dernier cas). Frottement sternal (rare) sur un substrat horizontal. Frottement pubien-abdominal, à fin territoriale chez le mâle adulte et pour montrer sa réceptivité chez la femelle en chaleur.

Communication tactile

Allogrooming réciproque fréquent, souvent à la mi-journée. Utilise les mains, parfois les dents et la langue pour nettoyer les poils. Le groomer toilette surtout la selle, le dos, les flancs, lextérieur des cuisses et certaines parties du visage, et mordille parfois la glande sternale. Le toilettage des petits atteint son climax à quatre semaines et cest le plus souvent la mère qui sen charge. Deux individus sassoient fréquemment côte à côte pour se réchauffer et se rassurer.

Prédateurs

Rapaces, grands serpents, tayra et jaguarondi, dont il se protège en sassociant à diverses espèces de tamarins particulièrement vigilantes.

Menaces

Déforestation. Son habitat spécialisé et sa rareté naturelle représentent un gros handicap pour lespèce. Les jeunes sont parfois capturés pour devenir des animaux de compagnie. Parvenus à lâge adultes, ils se révèlent généralement agressifs vis-à-vis de leurs propriétaires qui finissent par sen débarrasser.

Conservation

PN de Cahu narí (Colombie). PN de la Serra do Divisor (Brésil). PN de la Manu (Pérou). Rfa. de Manuripi Heath et RE du Río Tahuamanú (Bolivie).

Statut

Quasi menacé.

Double stratégie

Le Callimico passe le plus clair de son temps à moins de 5 m au-dessus du sol, un comportement unique chez les singes néotropicaux. Cest une stratégie efficace pour échapper aux rapaces, ses principaux prédateurs. En cas dalerte maximale, le callimico peut descendre subitement jusquà la terre ferme pour se dissimuler. Lhomme a mis à profit ce comportement pour le chasser à courre à laide de chiens.

Parfois, ce primate adopte une stratégie défensive différente : les adultes dissimulent leurs jeunes dans un buisson bas et puis remontent en courant se cacher dans les arbres. De fait, le danger aérien est beaucoup plus grand pour les petits que pour les adultes. Le Callimico semble être le seul primate sud-américain à « abandonner » de la sorte ses enfants. À louest de Sumatra, le rare Surili des Mentawai (Presbytis potenziani) a un comportement analogue.

Références

  • Composition and Nutritional Characteristics of Fungi Consumed by Callimico goeldii in Pando, Bolivia, par Amy M. Hanson et al. in International Journal of Primatology, février 2006.
  • Expansion of the Known Distribution of Goeldi's Monkey (Callimico goeldii) in South-Western Brazilian Amazonia, par Stephen F. Ferrari et al., in Folia Primatologica, Vol. 70, No. 2, 1999.
  • Systematics and body size : implication for feeding adaptation in New World monkeys, par SM Ford et LC Davis, in AJPA 1988.
  • A field study of the socio-ecology of the Goeldi's monkey, Callimico goeldii, in northern Bolivia, par AG Pook et G. Pook, in Folia Primatologica 35.
Jeune callimico dévorant un papillon.

Liens externes

Genre Callimico

Espèce Callimico goeldii

  • Portail de la zoologie Portail de la zoologie
Ce document provient de « Tamarin de Goeldi ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Tamarin de goeldi de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужна курсовая?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Tamarin de Goeldi — Callimico Callimico goeldii …   Wikipédia en Français

  • tamarin de Goeldi — Geldo marmozetė statusas T sritis zoologija | vardynas taksono rangas rūšis atitikmenys: lot. Callimico goeldii angl. Goeldi’s marmoset; Goeldi’s monkey; Goeldi’s tamarin; spring tamarin vok. Springtamarin rus. гельдиевая каллимико; гильдиевая… …   Žinduolių pavadinimų žodynas

  • Goeldi’s tamarin — Geldo marmozetė statusas T sritis zoologija | vardynas taksono rangas rūšis atitikmenys: lot. Callimico goeldii angl. Goeldi’s marmoset; Goeldi’s monkey; Goeldi’s tamarin; spring tamarin vok. Springtamarin rus. гельдиевая каллимико; гильдиевая… …   Žinduolių pavadinimų žodynas

  • Goeldi’s marmoset — Geldo marmozetė statusas T sritis zoologija | vardynas taksono rangas rūšis atitikmenys: lot. Callimico goeldii angl. Goeldi’s marmoset; Goeldi’s monkey; Goeldi’s tamarin; spring tamarin vok. Springtamarin rus. гельдиевая каллимико; гильдиевая… …   Žinduolių pavadinimų žodynas

  • Goeldi’s monkey — Geldo marmozetė statusas T sritis zoologija | vardynas taksono rangas rūšis atitikmenys: lot. Callimico goeldii angl. Goeldi’s marmoset; Goeldi’s monkey; Goeldi’s tamarin; spring tamarin vok. Springtamarin rus. гельдиевая каллимико; гильдиевая… …   Žinduolių pavadinimų žodynas

  • Tamarin empereur — S …   Wikipédia en Français

  • Goeldi's Marmoset — ] status = VU status system = iucn3.1 status ref = IUCN2006|assessors=Heymann, E.W., Defler, T.D., Rodriguez M., J.V. Brazil Threatened Species Workshop participants|year=2003|id=3564|title=Callimico goeldii|downloaded=11 May 2006 Database entry… …   Wikipedia

  • spring-tamarin — Geldo marmozetė statusas T sritis zoologija | vardynas taksono rangas rūšis atitikmenys: lot. Callimico goeldii angl. Goeldi’s marmoset; Goeldi’s monkey; Goeldi’s tamarin; spring tamarin vok. Springtamarin rus. гельдиевая каллимико; гильдиевая… …   Žinduolių pavadinimų žodynas

  • Cottontop tamarin — Cotton Top Tamarin[1][2] Conservation status …   Wikipedia

  • Red-handed tamarin — Red handed tamarin[1] Conservation status …   Wikipedia

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/1603367 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”