- Tabouret
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Un tabouret est un siège à trois ou quatre pieds, généralement sans dossier.
Des tabourets spéciaux existent pour les pianistes, de même que pour différents métiers ou activités. Certains modèles destinés à la traite des vaches, par exemple, ne sont pourvus que d'un ou deux pieds. Il existe un type de tabourets spécialement prévus pour s'asseoir à un bar, avec des pieds inhabituellement longs, pour pouvoir atteindre la hauteur du comptoir.
Étymologiquement, le mot tabouret est dérivé de l'Ancien français tabur (qui a donné également le mot tambour).
Sommaire
Histoire
Le tabouret existe dans des factures simples et a suivi les styles et ornementations de son époque[1].
Le tabouret a été le support de travaux pour dames. Une page du numéro 37 du Journal des connaissances utiles décrit en janvier 1896 la réalisation d'un tabouret brodé au passé.
Le tabouret, symbole de privilège
Le tabouret acquière un rôle et une signification bien précise à la Cour de France du Roi-Soleil à Versailles au XVIIe siècle. Pouvoir s’asseoir en présence de la famille royale était un honneur et un privilège que tous la noblesse n'avait pas, et le fait d'avoir un tabouret matérialisait ce privilège. Les tabourets étaient alors constitués d'une assise rembourrées avec pieds en bois courbés ornés de glands, ils étaient apportés par un domestique en livrée et perruque.
Les duchesses se voyaient automatiquement accorder le privilège de pouvoir s'assoir en présence de la Reine. En réalité, le tabouret ne devient un symbole de privilège que lorsque la mère de Louis XIV, la Régente Anne d'Autriche octroya des tabourets à deux femmes qui ne possédait pas le titre de duchesses, cette décision provoqua un tel élan d'indignation qu'elle dut revenir dessus.
Dans une lettre à sa fille, Madame de Sévigné décrit un incident qui eut lieu au Château de Saint-Germain-en-Laye pendant une audience avec la Reine.
« Il vint ensuite bien des duchesses, entre autres la jeune Ventadour, très belle et jolie. On fut quelque moment sans lui apporter ce divin tabouret[2]. Je me tournai vers le grand maître et je dis, "Hélas! Qu'on le lui donne. Il lui coûte assez cher" [3]. Il fut de mon avis. »[4]
Notes et références
- Différents styles de tabourets
- On sait que les Duchesses avaient le droit de s'asseoir sur un tabouret en présence du Roi et de la Reine.
- Référence aux sacrifices consentis pour bénéficer de ce privilège : Le Duc de Ventadour était laid et contrefait.
- disponible sur Gallica Lettre de Madame de Sévigné à Madame de Grignan, 1er avril 1771
Bibliographie
- Herman, Eleanor, Sex with Kings, New York: HarperCollins, 2004. ISBN 0-06-058543-9 presence of the
Voir aussi
Catégorie :- Siège (meuble)
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