T'ouen-houang

T'ouen-houang

Dunhuang

Dūnhuáng · 敦煌
Localisation de la ville de Dunhuang dans sa juridiction (en rose) et la préfecture de Jiuquan (en jaune)
Point de localisation
Localisation de la ville de Dunhuang dans sa juridiction (en rose) et la préfecture de Jiuquan (en jaune)

Pays Chine
Statut administratif Ville-district
Province Gansu
Préfecture Jiuquan
Code postal 736200[1]
Population 130 933 hab. (1999)
Marché à Dunhuang
Place de Dunhuang

Dunhuang (敦煌 ; pinyin : Dūnhuáng), aussi appelé Touen-Houang, est une ville de la province du Gansu en Chine. C'est une ville-district placée sous la juridiction de la ville-préfecture de Jiuquan.

Sommaire

Géographie

À l'origine poste de contrôle de la route de la soie, elle est située à l'est du désert du Taklamakan, près de la jonction des deux pistes caravanières qui contournaient ce désert, l'une par le nord, l'autre par le sud, en provenance d'Asie centrale.

Histoire

Dunhuang est devenue une préfecture en 117 av. J.-C., sur une décision de l'empereur Han Wudi, et après la campagne menée contre les Huns par le général Huo Qubing. La ville a été un point important d'échanges entre la Chine et le monde extérieur pendant les dynasties Han et Tang, au point qu'au IIe siècle, elle comptait la population considérable de 76 000 habitants. Les premières grottes bouddhiques furent creusées en 353, décorées de peintures par les pieux voyageurs pour garantir le bon achèvement du périlleux voyage qu'ils avaient entrepris.

Au cours de la seconde moitié du VIIe siècle, les Tibétains s'emparent de Dunhuang, et n'en seront chassés que vers la fin de la dynastie Tang, en 851, par un général chinois, Zhang Yichao, avant que la ville ne tombe sous la dépendance d'autres populations.
En 1227, l'année de la mort de Gengis Khan, et de l'arrivée au pouvoir en Chine de son héritier, Qubilai Khan, les Mongols s'emparent de la région, et de la majorité de l'Asie.
Cependant, dès le XVIe siècle, la région échappe à l'empire chinois, pour tomber sous la coupe du khanat musulman de Chagatai[2].

Suite à la découverte en 1900, dans la « bibliothèque murée » des grottes de Mogao, de plusieurs dizaines de milliers de vieux manuscrits et autres d'objets anciens, par l'« abbé » Wang, les archéologues étrangers affluèrent. Paul Pelliot put acheter au taoïste Wang Yuanlu (« l'abbé Wang »), entre autres très nombreux objets, de vieux manuscrits tibétains, dont la totalité fut cataloguée par Marcelle Lalou ; ces manuscrits tibétains se trouvent actuellement à la Bibliothèque nationale de France.
Les quelques milliers d'autres objets rapportés par Paul Pelliot, telles que des peintures sur soie Tang, des statues, des manuscrits et autres documents non tibétains (tels qu'une rarissime version nestorienne de L'Évangile selon Saint-Jean, par exemple), se trouvent aujourd'hui essentiellement au musée Guimet.

Monuments et sites remarquables

  • Grottes de Mogao, à la découverte desquelles Dunhuang se doit d'être aujourd'hui connu du monde entier, dans lesquelles furent découvert l'un des premiers ouvrages imprimés de l'histoire de l'humanité. Il s'agit du Soutra du Diamant, daté de 868 après J.-C..
  • Dunes de Mingsha, et lac du Croissant de Lune : situés à 3 km au sud de Dunhuang, avec notamment une dune de sable jaune surplombant de 250 mètres le petit lac du Croissant de Lune.
  • Pagode du Cheval Blanc (Bai Ma Ta) : située au sud-ouest de la ville, cette pagode commémore la mort du cheval blanc qui fut, en 384, le fidèle compagnon du moine de Koutcha, Kumarajiva.
  • Portes de Yumenguan et de Yangguan : distantes l'une de l'autre de 68 km, et datant de la dynastie Han, elles faisaient partie de la portion la plus à l'ouest de la Grande Muraille de Chine, et contrôlaient l'accès de Dunhuang. Il n'en reste plus aujourd'hui que des vestiges.

Démographie

La population du district était de 130 933 habitants en 1999[3].

Culture

Article détaillé : Fresques de Dunhuang.

A 27 km au sud-est de la ville se trouvent les grottes de Mogao où ont été découverts de magnifiques peintures murales, de très nombreuses statues, dont une statue de Bouddha de 35 mètres de haut, et de précieux manuscrits médiévaux. La redécouverte des fresques vers 1946 est mentionnée et décrite par Francois Cheng dans son livre Le Dit de Tianyi.

Articles connexes

Sources

Notes et références

  1. (en) Codes postaux et téléphoniques du Gansu, (en) China Zip Code/ Telephone Code, ChinaTravel
  2. Judy Bonavia, Route de la Soie, Éditions Olizane, p. 150-151, (ISBN 2-88086-343-0)
  3. (en) National Population Statistics Materials by County and City - 1999 Period, in China County & City Population 1999, Harvard China Historical GIS

Bibliographie

  • Judy Bonavia : Route de la Soie. Éditions Olizane, ISBN 2-88086-343-0

Lien externe

  • Portail du monde chinois Portail du monde chinois
  • Portail du Tibet Portail du Tibet
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