- Sénoufos
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Article connexe : langues sénoufo.
Sénoufos
Masque sénoufoPopulations Autre Langue(s) langues sénoufo modifier Les Sénoufos (ou Siéna, nom qui se donne et qui signifie ceux qui parlent le séné, le sénoufo) constituent une ethnie africaine, présente au Burkina Faso, dans le sud du Mali (principalement dans la région de Sikasso) et en Côte d'Ivoire (au nord, autour des villes de Boundiali et Korhogo), comptant environ 1,5 million de membres, soit 9,7 % de la population de Côte d'Ivoire.
Les Sénoufos sont essentiellement des paysans qui cultivent le riz, le mil, le maïs, l'igname, le manioc et le thé[1].
Sommaire
Sous-groupes
Les sénoufos sont subdivisés en plusieurs sous-groupes :
- les Pongalas dans la sous-préfecture de Kasséré ;
- les Niaraforos essentiellement dans le département de Ferkessédougou ;
- les Tchébaras dans le département de Korhogo ;
- les Tagbanas/Tagouanas à Katiola ;
- les Nanfarans dans les sous-préfectures de Karakoro, Napie, Komborodougou,Sinématiali, etc. ;
- les Fodonons (qui dansent le Boloï appelée communément danse panthère) à Lataha, Kataha, Moroviné, Plagbo,
- les Gbatos à Séguélon, Dianra et Cissédougou etc.
Les Miniankas sont considérés comme apparentés au peuple Sénoufos. Ils sont installés dans les cercles de Koutiala et de San, au Mali.
Histoire
Partis du delta interne du Niger, autour de la ville de Mopti au Mali, à la recherche de bonnes terres, les Sénoufos arrivèrent au premier millénaire dans la région où ils résident actuellement. Korhogo, protégée des incursions guerrières par le Bandama Blanc devient la capitale le pongala de son vrai non le "POGAG"
Société sénoufo - Le Poro
Les villages sénoufos sont gouvernés par un conseil des anciens. Dès l'âge de sept ans, les Sénoufos sont initiés, dans des bois sacrés ou "sinzang", et éduqués. La théologie Sénoufo est basée sur la croyance en Koulotiolo, dieu puissant et Katielo, déesse-mère. Les sociétés initiatiques, dont le Poro[2],[3]est la plus importante, jouent un rôle déterminant dans la vie des Sénoufos.
Art sénoufo
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Calao sénoufo (Burkina Faso)
Notes
- Samory Touré menaçait le pays sénoufo, le chef coutumier de Korhogo déclara : « Nous ne sommes pas des guerriers, mais des cultivateurs » À la fin du siècle dernier quand le grand conquérant mandingue
- La société du Poro chez les sénoufos
- Marianne Lemaire, 2008. « Le doute et la douleur. Initiations et affects en pays sénoufo (Côte d’Ivoire) », Systèmes de pensée en Afrique noire, 18, pp. 193-218.
- Voir Bart Suys, Sculpturaal versierde deuren en deursloten bij de Senufo = Portes et serrures sculptées chez les Sénoufo, Université de Gant, 1987, extrait d'une thèse de 1983 : Sculpturaal versierde deuren en deursloten bij de Dogon, de Bambara en de Senufo (West-Afrika)
Voir aussi
Articles connexes
- Démographie du Burkina Faso
- Démographie de la Côte d'Ivoire
- Démographie du Mali
- Liste des groupes ethniques d'Afrique
Bibliographie
- Lanciné Gon Coulibaly, Au cœur du bois sacré.
- Jacques Rongier, Parlons sénoufo, Éditions L'Harmattan.
- Jean Jamin, Les Lois du silence. Essai sur la fonction sociale du secret, Paris, François Maspéro, 1977, 134 p. (ISBN 9782707109200)
- B. Holas, L'Art sacré sénoufo, Presses universitaires de France, 1978.
- Sinali Coulibaly, Le Paysan Sénoufo, Nouvelles éditions africaines, 1978.
- J.-M. Keletigui, Le Sénoufo face au cosmos, Nouvelle éditions africaines, 1978.
- A. Kientz, Dieu et les génies. Récits étiologiques sénoufo, SELAF, Paris, 1979.
- B. Holas, Les Sénoufos (y compris les Miniankas), Presses universitaires de France, 1957.
- B. Holas, Les Sénoufos, monographies ethnologiques africaines, 1966.
- B. Sanogo, Le Rôle des cultures commerciales dans l'évolution de la société sénoufo, Presses universitaires de Bordeaux.
- R. Borremans, Le Grand Dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Nouvelles éditions africaines, 1987. (ISBN 2-7236-0733-X).
- Tiona Ferdinand Ouattara, Histoire des Fohobele de Côte d'Ivoire - Une population sénoufo inconnue, Éditions Karthala, 1999.
- Maurice Delafosse, Le Peuple siéna ou sénoufo, Paris, P. Geuthner, 1908-1909, 107 p.
- Marianne Lemaire, Les sillons de la souffrance. Représentations du travail en pays sénoufo (Côte d'Ivoire), Paris, CNRS Éditions/MSH, 2009.
Liens externes
- (fr) Centre Culturel pour la Recherche et la Promotion de la Culture Senoufo (Sikasso, Mali)
- (en) Senufo Information (Art & Life in Africa, The University of Iowa)
- (fr) Les Sénoufos au Burkina-Faso (site du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso)
- (fr) « Pierre Knops et l’ancien pays senufo. Étiologie, notes et photos »
- (fr) Les Sénoufo dans l’imaginaire colonial et post-colonial, Marianne Lemaire, CNRS.
- (fr) Marianne Lemaire, Chants de l'agôn, chants du labeur. Travail, musique et rivalité en pays sénoufo (Côte d'Ivoire) », Journal des Africaniste, 69 (2), pp. 35-65.
- (fr) Marianne Lemaire, Le travail de la souffrance. Parcours biographique du cultivateur sénoufo », Systèmes de pensée en Afrique noire, 17, pp. 71-90.
- (fr)Marianne Lemaire, Le doute et la douleur. Initiations et affects en pays sénoufo (Côte d'Ivoire) », Systèmes de pensée en Afrique noire, 18, pp. 193-218.
Notes et références
Catégories :- Groupe ethnique de Côte d'Ivoire
- Groupe ethnique du Burkina Faso
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