- Suzanne Voilquin
-
Suzanne Voilquin Portrait de Suzanne Voilquin 1839Nom de naissance Suzanne Monnier Surnom Suzanne Naissance 1801
ParisDécès 1877 (à 76 ans)
Région parisienneNationalité France Pays de résidence France, Egypte, Russie, États-Unis Profession Sage-femme Activité principale Saint-Simonienne Autres activités Journaliste, politique, écrivaine Formation ouvrière, Sage-femme Suzanne Voilquin (1801-1877) née Suzanne Monnier, est une journaliste et écrivaine féministe française.
Sommaire
Biographie
Suzanne Voilquin livre, dans ses ouvrages et ses lettres, de nombreuses informations sur les événements de sa vie et les raisons de ses choix.
Jeunesse et origines
Suzanne Voilquin est née Suzanne Monnier[1]en 1801. Issue d'un milieu populaire parisien catholique, elle est la fille d'un ouvrier chapelier. Elle reçoit une éducation religieuse chez les sœurs, perd la foi à l'adolescence, et devient ouvrière brodeuse. En 1821 Sa mère meurt d'un cancer, après avoir caché sa maladie à sa famille. En 1825 à 24 ans Suzanne se marie avec Eugène Voilquin.
Saint-simonienne
Suzanne Voilquin à 29 ans lorsque le couple rejoint le mouvement saint-simonien en 1830. Ils apprécient la vie communautaire, Eugène se voit confier l'organisation d'une table d'hôtes rue Taigbout, dans l'une des maisons d'association fondée par le degré ouvrier[2] mouvement, c'est Suzanne qui va diriger et gérer ce restaurant communautaire, la salle servait aussi à des réunions des saint-simoniens. Suzanne Voilquin est bien intégrée dans la communauté, elle compte parmi les plus enthousiastes[3] des disciples de Prosper Enfantin, avec Cécile Fournel, Claire Bazard, Aglaé Saint-Hilaire, Désirée Véret, Marie-Reine Guindorf et Clorinde Rogé. Lors du schisme de Saint-Amand Bazard, elle reste fidèle à Enfantin, mais bientôt elle se trouve exclue comme les autres femmes des réunions qui n'ont plus lieu qu'entre hommes dans la maison de Ménilmontant où s'est retiré Enfantin et ses disciples hommes.
Journaliste
Au début du mois d'août 1832, peu de temps avant le procès des saint-simoniens deux jeunes femmes, Marie-Reine Guindorf et Désirée Véret, ont quitté la communauté et entrepris de faire paraître un petit journal hebdomadaire appelé La Femme libre. L'affirmation du caractère féministe du journal est présent des le premier numéro, les articles ne sont écrit que par des femmes, des ouvrières, qui se revendiques prolétaires et ont décidé de ne signer que de leur prénom, pour détacher du nom de l'homme trop lourd à porter [4]. Les fondatrices appellent Suzanne, elle débute sa participation à la deuxième livraison, par un article qu'elle juge bien timide, elle y appelle les femmes à un combat pacifique contre les abus du sexe fort.
Quelque temps plus tard Marie-Reine Guindorf et Désirée Véret quittent le journal pour rejoindre le Fouriérisme, Suzanne Voilquin en devient la directrice. Sa première décision est de changer le titre, La Femme libre devient la Femme nouvelle ou La Tribune des femmes. Suzane juge son nouveau titre plus ambigu, mais ne donnant nulle prise aux plaisanteries du monde. Suzanne souligne qu'elle changea plusieurs fois les titres, en fonction des écrits publiés. Parmi les jeunes femmes qui entourent Suzanne, il y a Claire Démar, jeune femme passionnée qui va se suicider, le 3 août 1833, avec son amant, en laissant un manuscrit Ma loi d'avenir qui sera fait remettre à Suzanne par Enfantin. Le texte sent la poudre, Suzanne attend et ne le publie qu'au printemps 1834, lorsqu'elle a décidé d'arrêter La Tribune des femmes à 33 ans.
Travaux
Ouvrages publiés
- Souvenirs d’une fille du peuple : ou, La saint-simonienne en Égypte, E. Sauzet, 1866 (Google livres). Réédition F. Maspero, 1978.
- Mémoires d’une saint-simonienne en Russie (1839-1846), Paris, Des Femmes, 1977
Articles de presse
- La femme nouvelle, 1e partie : "Apostolat des femmes" ; 2e partie : Tribune des femmes, Paris, [s.n.], 1832-1833 (Gallica bnf)
Notes et références
Bibliographie
Liste chronologique
- Lydia Elhadad, Femmes prénommées : les prolétaires saint-simoniennes rédactrices de La Femme libre 1832-1834, Les Révoltes logiques, n°4 hiver et n°5 printemps-été, 1977.
- Évelyne Wilwerth, Visages de la littérature féminine, Mardaga, 1987. ISBN 978-2-87009-321-4 (Google Livres) p.187 188
- Michèle Riot-Sarcey, Histoire du féminisme, La Découverte, collection Repères, Paris, 2002.
- Michelle Zancarini-Fournel, Histoire des femmes en France: XIXe-XXe siècle, Presses universitaires de Rennes, 2005, ISBN 978-2-7535-0198-0.
Notes
- Michelle Zancarini-Fournel, Histoire des femmes en France: XIXe-XXe siècle, p.33.
- Claire Bazard. Dirigé par Henri Fournel et
- Lydia Elhadad, Femmes prénommées : les prolétaires saint-simoniennes
- Michèle Riot-Sarcey, Histoire du féminisme
Voir aussi
Articles connexes
- Claire Démar
- Palmyre Bazard
- Claire Bazard
- Saint-Amand Bazard
- Barthélemy Prosper Enfantin
- Saint-simonisme
- Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon
Liens externes
- Bnf, Bibliothèque de l'Arsenal, Fonds Enfantin ou fonds saint-simonien
Catégories :- Femme de lettres française
- Épistolière
- Journaliste française du XIXe siècle
- Féministe française du XIXe siècle
- Naissance à Paris
- Naissance en 1801
- Décès en 1877
Wikimedia Foundation. 2010.