- Sulpice-Guillaume Chevalier
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Paul Gavarni
Sulpice-Guillaume Chevalier dit Paul Gavarni, né à Paris, le 13 janvier 1804 et mort le 24 novembre 1866, est un aquarelliste et dessinateur français.
Sommaire
Biographie
C'est à la suite de séjours qu'il fait dans les Pyrénées, et notamment à Gavarnie, qu'il choisit son pseudonyme : Gavarni.
Remarqué par l’abbé de La Mésangère, qui publia plusieurs de ses œuvres dans le Journal des dames et des modes[1], puis par Émile de Girardin, il collabora à la Mode ; ses dessins furent aussi publiés dans d’autres journaux (l'Artiste, l’Illustration avec notamment sa série des fumeurs de pipe…).
Il participa avec Grandville aux publications initiées par Pierre-Jules Hetzel : le Diable à Paris, ouvrages collectifs qui réunissaient contes et articles de Balzac, George Sand, Charles Nodier.
Un monument a été élevé à sa mémoire, place Saint-Georges à Paris. Sur le socle de celui-ci a été, bien évidemment, sculpté un bas-relief illustrant le Carnaval de Paris. Y figure notamment « un débardeur ».
Son œuvre
Ses séries lithographiques (les Enfants terribles, Fourberies de femmes…) et ses dessins en font un observateur moqueur, parfois amer, de la société parisienne sous Louis-Philippe et le Second Empire.
Gavarni s'était fait une spécialité de l'illustration du Carnaval de Paris. A tel point que, parlant de cette fête, un journal rapporte ceci, plus de vingt années après la disparition de l'artiste :[2] « Le mot de Gavarni semble de plus en plus juste. – Le carnaval ! disait-il, ça n'existe pas, c'est moi qui l'ai inventé à raison de cinquante francs le dessin ! »
Au nombre de ses œuvres, Gavarni publia en 1848 un recueil de gravures intitulé : « Les Débardeurs ». Dans la préface de celui-ci, P.J. Stahl écrit : « Le débardeur, en effet, a un second père ; ce père, c'est Gavarni, par qui le carnaval, cette réalité souvent grossière, brutale et licencieuse, est devenu une folie charmante, une comédie pleine de sel et parfois de raison, une illusion gracieuse, une image enfin et un portrait dont tout le défaut est d'être supérieur en tout à son modèle, qui s'efforcerait en vain de l'égaler. » Le débardeur était un personnage typique du Carnaval de Paris : une femme ou une jeune fille vêtue d'un débardeur ou pantalon de préférence très moulant.[3]
Notes et références
- ↑ Annemarie Kleinert, Le Journal des dames et des modes ou La Conquête de l'Europe féminine, Jan Thorbecke Verlag, Stuttgart, 2001, p. 152 sq.
- ↑ Le Petit Parisien, 23 février 1887.
- ↑ Du temps de Gavarni, une femme voulant sortir en public, en pantalon, en dehors de la période du Carnaval, avait besoin d'une autorisation spéciale délivrée par la police.
Voir aussi
Liens externes
- Hubert Demory, Biographie de Paul Gavarni
Bibliographie
- Jeanne Landre, Gavarni. Collection : Les écrits et la vie anecdotique et pittoresque des grands artistes - Peintres, Sculpteurs, Musiciens, Comédiens. Ed. Louis-Michaud, Paris, sans date, 1912 ? (broché, 192 pages, 45 gravures et portraits)
- André Warnod, Gavarni. Collection : Maîtres de l'art moderne, Ed. Rieder, Paris, 1926 (broché, 40 planches hors texte en héliogravure, 64 pages)
- Emmanuel Fougerat, Gavarni. Collection : Drogues et peintures, album d'art rétrospectif, Ed. Chantereau, Paris, sans date (broché piqûre à cheval, 12 pages, illustrations en noir et une en couleurs)
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