- Studio Nikkatsu
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Nikkatsu
Nikkatsu Corporation (日活株式会社, Nikkatsu kabushiki kaisha?) est une groupe japonais spécialisé dans la production de films cinématographiques ou destinés à la télévision. C'était le plus ancien et le plus important studio de cinéma au Japon. Son nom est l'abréviation de Nippon Katsudō Shashin, littéralement Compagnie japonaise cinématographique. En 2005, Nikkats est vendu à Index Holdings, un regroupement de plusieurs sociétés de l'industrie multimédia.
La société a toujours produit et continue de produire différents genres de films. Cependant, au cours des décennies 1970 et 1980, sa production exclusive consiste en ce qu'ils ont eux-mêmes nommé les films « Roman Porno » (abréviation de « Romance Pornographique ») qui sont, en fait des films érotiques plutôt que de la véritable pornographie. Contrairement aux pinku eiga, les films de Nikkatsu bénéficient d'un budget relativement important et sont valables. Cette production met en scène des actrices de renom qui ont également tourné pour la télévision et pour des films japonais plus « conventionnels ».
Sommaire
Acquisitions
- 1912: La Nippon Katsudō Shashin K.K. est fondée par la fusion de quatre studios de cinéma ;
- 1993: Prend le nom de Corporate Reorganization Act ;
- 1996: Acquise par une société japonaise de produits de loisirs, la Namco ;
- 2005: Nikkatsu est cédé à Index Holdings[1], un regroupement de sociétés spécialisées dans l'industrie multimédia.
Historique
Nikkatsu est donc créée en 1912 par le regroupement de différents producteurs de films et des chaînes de salles de cinéma elle mêmes regroupées sous forme de trust et bénéficiant de la législation sur les trusts. Ces sociétés ont tiré les bénéfices du succès de l'entreprise mère qui a embauché des réalisateurs de renom comme Shozo Makino et son fils Masahiro Makino. Akira Kurosawa, réalisateur connu, a commencé sa carrière chez Nikkatsu en 1930 en tant que réalisateur assistant.
Au cours de la deuxième guerre mondiale, le gouvernement contraint les dix studios établis en 1941 à fusionner afin qu'il en reste deux. Masaichi Nagata, fondateur de Daiei Motion Picture Company (大映株式会社, Daiei Kabushiki-gaisha?) et ancien employé de Nikkatsu, propose, avec succès, la création de 4 compagnies. Nikkatsu s'associe avec les deux compagnies économiquement les plus fragiles, Shinko et Daito qui lui font verbalement savoir leur désapprobation. Le comité, chargé d'établir la valeur marchande de chaque studio, sous évalue volontairement Nikkatsu. Ce dernier prend la tête de Shinko devenant ainsi le principal producteur. La société Nikkatsu ainsi modifiée continue de prospérer mais arrête toute production de film.
L'industrie du cinéma d'après la guerre prospère rapidement et, en 1951, Kyusaku Hori, Président de Nikkatsu, commence la construction de nouveaux studios. La production de films repart en 1954. De nombreux réalisateurs assistants, dont Shohei Imamura et Seijun Suzuki des studios Shochiku, rejoignent Nikkatsu avec la promesse d'un statut de réalisateur dans l'année ou, au pire, dans les deux ans.
Les studios produisent un certain nombre de films sur le thème de combats de samouraïs et de chanbara. En 1960, Nikkatsu décide de consacrer ses ressources à la production de films impliquant la jeunesse urbaine ou des yakuzas, à des comédies et aux films d'action. De la fin des années 50 jusqu'en 1971, la société est renommée pour ses films d'action à gros budget, destinés de la jeunesse, et ayant pour thème les yakuzas. Les studios travaillent avec des vedettes du cinéma comme Yujiro Ishihara, Akira Kobayashi, Joe Shishido, Tetsuya Watari, Ruriko Asaoka, Chieko Matsubara et, par la suite, Meiko Kaji et Tatsuya Fuji. Le réalisateur Shohei Imamura commence sa carrière au sein des studios. Entre 1958 et 1966. Il signera pour eux de nombreux films tels que Pigs and Battleships (1963) et The Pornographers (1966).
Vers 1971, l'engouement croissant pour la télévision fait beaucoup de tort à l'industrie cinématographique. Pour rester profitable, Nikkatsu se tourne vers la production de ses Roman Porno et autres pinku eiga axés sur la pornographie, la violence, le sadomasochisme et le romantisme. De nombreux réalisateurs et actrices quittent les studios mais un certain nombre décident de rester. Ce sera le cas des réalisateurs Yasuharu Hasebe, Keiichi Ozawa, Shogoro Nishimura, et Koreyoshi Kurahara. Cette nouvelle orientation prise par Nikkatsu a également favorisé l'émergence de nouveaux réalisateurs comme Tatsumi Kumashiro, Masaru Konuma et Chusei Sone.
A l'heure actuelle, la Nikkatsu est prête à produire des films de différents genres sans devoir se cantonner aux films pour adultes seulement.
Bibliographie
- Chris D. Outlaw Masters of Japanese Film, I.B. Tauris, 2005. ISBN 1845110862; p. 228-229.
Notes
Voir aussi
Liens externes
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