- Auscultation
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L'auscultation est la partie de l'examen clinique qui consiste à écouter, à l'aide d'un stéthoscope (auscultation médiate), ou simplement à l'oreille, divers bruits produits par les organes du corps humain, notamment ceux émis par le cœur, les poumons et les bronches, les intestins, les carotides et les artères fémorales. Cette méthode de diagnostic médical a été mise au point par René Laennec en 1816.
C'est une erreur que de qualifier d'auscultation un examen clinique ne faisant pas appel à l'ouïe.
Sommaire
Auscultation pulmonaire
Préférentiellement faite sur la face postérieure du thorax, peut aussi se faire en antérieure. On y recherche la présence des bruits pulmonaires normaux et de bruits adventices (anormaux). Le principal bruit pulmonaire normal est le murmure vésiculaire. Il est le reflet de l'entrée d'air dans les poumons et est diminué dans plusieurs pneumopathies.
Bruits normaux
- Murmures vésiculaires sur l'ensemble du thorax
- Bruit bronchovésiculaire
- Face antérieure du thorax: bilatéralement sur le 2e espace intercostal près du corps du sternum
- Face postérieure du thorax: bilatéralement sur les 2e, 3e, 4e espaces intercostaux près de la jonction des côtes (tête, col) à la colonne vertébrale
- Bruits trachéobronchiques au niveau du sternum
- Bruits trachéiques au niveau de la trachée
Bruits adventices
Laënnec, en 1819, utilise le mot râle pour désigner tous les bruits adventices. Ensuite, il classifie ces râles en trois catégories: les râles sonores (ou ronflements), les râles sibilants (ou sifflements) et les râles muqueux (ou gargouillement). Or, à cette époque, dans le langage populaire, le mot râle signifiait le "bruit de la mort". De peur d'effrayer les malades, il décide d'utiliser la traduction latine de râle, c'est-à-dire "rhonchus". En anglais, il fut traduit plus tard par le mot "wheeze". En 1957, A. John Robertson publia un article dans The Lancet où il claissait les bruits adventices en continus et discontinus.
Suite à de nombreuses traductions imparfaites, la terminologie proposée par Laënnec est devenue confuse et source de désaccords selon les langues des differents pays. Un consensus francophone sur la nomenclature de l'auscultation pulmonaire est attendu par plusieurs scientifiques.
- Ronchus ou râles sonores ou ronflements
- Description
- - Tonalité basse, fréquence inférieure à 200Hz.
- - Prédominance à l'expiration.
- - bruit qui ressemble à celui qu'on entend lorsqu'on souffle dans le goulot d'une bouteille et à des ronflements.
- - Il peut disparaître si la personne produit une toux efficace, ou si ses sécrétions ont été aspirées.
- Sibilances (audible au stéthoscope uniquement)
- Description
- - Ont une tonalité aiguë, autour de 400Hz
- - Prédominant à l'expiration
- - Bruit qui ressemble à celui que l'on entend lorsque que l'on dégonfle un ballon dont on pince l'orifice.
- Crépitants fins
- Description
- - Sons doux, de haute tonalité, très brefs.
- - Audibles surtout en fin d'inspiration.
- - Ils ne disparaissent pas si la personne tousse. On peut les comparer au bruit que fait une mèche de cheveux qu'on roule entre ses doigts.
- Crépitant Rudes
- Description
- - Sons forts, de basse tonalité, plus longs.
- - Audibles surtout lors de l'inspiration et en début d'expiration.
- - Ils peuvent diminuer si la personne tousse, si elle change de position ou suite à une aspiration bronchique.
- - On peut les comparer à un feu de bois qui pétille ou à du maïs qu'on fait éclater. Ils ressemblent aussi à des gargouillements.
- Frottement pleural
- Description
- - Bruit très superficiel, qui ressemble beaucoup aux crépitants.
- - Il se produit en fin d'expiration.
- - On peut les comparer au bruit que font deux morceaux de cuir frottés l'un contre l'autre.
- - Il est surtout audible au pourtour des lignes axillaires antérieures gauches ou droites.
Texte de référence
- Traité de l'auscultation médiate de René Laennec, 1819
Voir aussi
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