- Soqosoqo Duavata Ni Lewenivanua
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Soqosoqo Duavata ni Lewenivanua
Le Soqosoqo Duavata ni Lewenivanua (SDL) est un parti politique fidjien fondé en 2001 par Laisenia Qarase (qui est également son dirigeant actuel). Il est membre de l'Union démocrate d'Asie et du Pacifique.
Le SDL est le principal parti de droite aux Îles Fidji, et a absorbé plusieurs autres partis conservateurs.
Position politiques
Fondé à la suite du coup d'Etat de l'an 2000, le SDL a pour but de promouvoir l'amélioration de la situation socio-économique de la majorité indigène de la population. C'est donc un parti destiné à défendre les intérêts d'une communauté ethnique avant tout (la "suprématie des intérêts indigènes", dit Qarase en 2001), ce qui n'est pas une chose nouvelle aux Fidji.
C'est également un parti conservateur, qui défend l'importance du Christianisme, ainsi que la hierarchie socio-politique traditionnelle au sein de la communauté indigène. Qarase a, en outre, exprimé son oppositition à toute légalisation des actes homosexuels.
Bien que certains membres du SDL aient proféré des propos ouvertements racistes à l'encontre de la communauté indo-fidjienne, Qarase a toujours nié être raciste, et le parti comprend une petite minorité d'Indo-Fidjiens.
Histoire électorale
Aux élections législatives de 2001, le SDL présente des candidats dans toutes les circonscriptions, sauf 12 des 19 circonscriptions réservées aux électeurs indo-fidjiens. Il obtient 26% des voix, terminant derrière le Parti Travilliste Fidjien, mais grâce au jeu d'alliances le SDL parvient à former une coalition qui contrôle 32 des 71 sièges de la Chambre des Représentants. Il peut donc former un gouvernement, avec Laisenia Qarase comme premier ministre.
Aux élections de 2006, le SDL présente des candidats dans l'ensemble des 71 circonscriptions, et se réjouit d'avoir pu trouver des candidats indo-fidjiens. Jale Baba, l'un des dirigeants du parti, explique que le SDL n'est pas exclusivement réservé aux indigènes: "Nous défendons les intérêts de tout le monde. Nous sommes fortement pro-fidjien [c'est à dire pro-indigène], mais pas exclusivement. Les personnes issues d'autre communautés peuvent devenir membres du parti."
Trois mois avant l'élection, l'Alliance Conservatrice (Conservative Alliance), dominée par des nationalistes indigènes, se dissout et intègre le SDL.
L'élection a lieu en mai. Le SDL obtient 44% des suffrages, dont 81% des suffrages indigènes et 2% des suffrages indo-fidjiens. L'ensemble des 23 sièges réservés aux indigènes revient au SDL, qui remporte au total 36 des 71 sièges à la Chambre des Représentants.
Controverse et coup d'Etat
Très vite, les tensions montent entre le premier ministre Qarase et le chef des armées, le commodore Frank Bainimarama. Ce dernier somme Qarase de mettre fin à deux axes particulièrement controversés de sa politique:
- la « discrimination positive » qui vise à améliorer l'insertion socio-économique des indigènes, mais néglige la misère des fermiers indo-fidjiens les plus pauvres, et, aux yeux de Bainimarama, avive les tensions inter-ethniques
- un projet de loi qui aurait facilité l'obtention d'un pardon et d'une amnistie pour les complices de George Speight, l'auteur nationaliste indigène du coup d'État de 2000.
Qarase se dit prêt à discuter du projet de loi d'amnistie, mais annonce qu'il ne reculera pas en ce qui concerne la « discrimination positive ». Le coup d'Etat a lieu le 5 décembre 2006.
Lors de son discours prononcé au moment du coup d'État, Bainimarama accuse Qarase d'avoir « divisé la nation » en accentuant les clivages inter-ethniques. Le commodore prend la tête d'un "gouvernement de transition" en janvier 2007. Ce gouvernement inclut des membres du Parti Travailliste, mais aucun membre du SDL. Le Parlement, dominé par le SDL, est dissous, de même que le Grand Conseil des Chefs, qui soutient le SDL: le parti est écarté du pouvoir.
Bainimarama a promis des élections libres et démocratiques pour "début 2009". Le SDL a annoncé son intention d'y prendre part, mais Bainimarama ne cache pas son hostilité à l'idée de voir Qarase revenir au pouvoir. L'avenir du parti demeure donc, à ce jour, incertain.
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