- Sociologie de l'intégration
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Intégration (sociologie)
Sommaire
L'intégration, en sociologie, est un processus de rapprochement entre une personne, ou un groupe de personnes, et un autre groupe de personnes plus vaste.
Ce terme fait souvent référence à l'intégration des personnes immigrées ou issues de l'immigration.
Présentation
L'intégration peut concerner des personnes immigrées non pourvues de la nationalité du pays d'accueil, ou bien des personnes qui ont acquis cette nationalité, voire sont nés avec, mais qui ne seraient pas encore pleinement insérées dans la société.
Le processus d'intégration est asymétrique parce qu'interviennent des rapports de forces et des rapports d'intérêt très différents selon les parties qui s'intègrent. Par exemple, dans le débat public certains diront des immigrés qu'ils doivent s'intégrer. Dans le débat politique public, l'intégration est souvent assimilée à un modèle social et politique de gestion des immigrés dans une nation ou un pays. Ce modèle est basé sur l'idée que les immigrés font partie, de manière provisoire ou définitive, de la communauté nationale, et donc possèdent les mêmes droits et sont assujettis aux mêmes devoirs (excepté ceux étroitement liés à la nationalité, pour ceux qui n'ont pas la nationalité du pays d'accueil). Ainsi, dans l'idéal, l'immigré bénéficie du même système social, d'éducation et de santé, parfois même du droit de vote aux élections locales, mais il doit accepter en public une neutralité de comportement (tout en conservant ses pratiques coutumières et ses croyances dans le cadre privé). Ceci passe notamment par l'apprentissage de la langue nationale et, en fonction du pays, le respect de la laïcité ou le respect d’une loi religieuse.
Ce modèle est différent de l'assimilation puisqu'il ne s'agit pas de « mouler » l'individu dans un modèle social unique, mais de trouver dans le cadre public un consensus entre les différentes cultures.
Ce modèle est différent du communautarisme, modèle dans lequel le respect des traditions ethniques, la liberté individuelle de choisir son mode de vie et ses valeurs, prime devant la mixité des ethnies.
Intégration culturelle et économique
Dans les faits, on distingue souvent deux types d'intégration :
- culturelle :
- les individus participent à la vie commune comme , parlent la langue nationale... s'ils ne conservent pas des traditions propres et si la société nationale n'intègre pas elle-même des éléments culturels des immigrés, cette intégration culturelle s'approche de la notion d'assimilation ;
- économique :
- les individus occupent un travail stable qui leur procure un revenu permettant des conditions de vie décentes.
On peut avoir une communauté repliée sur elle-même culturellement mais ayant réussie son intégration économique, ou à l'inverse une communauté bien intégrée culturellement mais cantonnée à des emplois précaires et mal rémunérés, voire à une pauvreté.
Le terme « intégration » est souvent utilisé à tort à propos d'enfants d'immigrés nés sur le sol national ou arrivés en bas âge. En effet, ces personnes ont été dès le départ insérées dans le tissu social, notamment par la fréquentation de l'école. Cet emploi abusif marque en général le fait que ces individus vivent dans des conditions sociales difficiles (échec scolaire, chômage), et marque un échec de la politique d'intégration puisqu'ils n'ont pas eu les mêmes chances que les enfants de citoyens « ordinaires ». Cette mise à l'écart sociale s'accompagne souvent d'un repli identitaire vers les coutumes et les valeurs culturelles des parents, alors même que souvent les individus n'ont jamais connu le pays d'origine de leurs parents.
Autre acception
On désigne souvent par intégration la pratique du bizutage.
Annexes
Articles connexes
- Allochtone
- Acculturation, assimilation culturelle
- Bibliographie en sociologie de l'intégration
- Cultures urbaines
Liens externes
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