- So-4050 vautour
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SO-4050 Vautour
Pour les articles homonymes, voir Vautour (homonymie).SNCASO SO-4050 Vautour
Un Vautour IINConstructeur SNCASO Rôle Avion multirôle Premier vol 16 octobre 1952 Mise en service 1958 Date de retrait 1978 Nombre construit 140 Équipage 1 (Vautour II A) ou 2 (Vautour II N et II B) Motorisation Moteur SNECMA Atar 101 E Nombre 2 Type turboréacteurs Puissance unitaire 36 kN Dimensions Envergure 15,10 m Longueur (II A) 17,36 m
(II B et II N) 17,55 mHauteur 4,94 m Surface alaire 45 m2 Masses À vide 10 000 kg Carburant (interne, II A) 5364 litres
(en soute) 3000 litres
(externe) 2600 litres kgAvec armement environ 17 000 kg Maximale environ 20 000 kg Performances Vitesse maximale 1 000 km/h (Mach 0,94) Plafond 15 240 m Vitesse ascensionnelle 3 600 m/min Rayon d'action entre 1 000 et 1 200 km Armement Interne 4 canons de 30 mm et 3000 kg de charge en soute interne (bombes, roquettes, réservoir) Externe 4000 kg de charge (bombes, roquettes, missiles, réservoirs, etc.) modifier Le SO-4050 Vautour est un avion multirôle biréacteur français conçu par la SNCASO au début des années 1950. Il a été construit à 140 exemplaires, dont 30 exportés vers Israël. Les derniers Vautours ont été retirés du service à la fin des années 1970.
Sommaire
Conception
Au début des années 1950, l'armée de l'air française émet une demande pour un chasseur lourd propulsé par deux réacteurs SNECMA Atar. Ayant travaillé sur un projet de bombardier finalement abandonné, Jean-Charles Parot de la SNCASO en propose un dérivé de taille inférieure avec les réacteurs installés sous les ailes, une soute ventrale pour l'emport d'armement, 4 canons de 30 mm, une très bonne autonomie et une vitesse maximale supérieure à 1000 km/h.
Le projet est accepté en 1952 et trois versions demandées :
- Vautour II A : avion d'attaque au sol (monoplace)
- Vautour II N : chasseur tous temps (biplace en tandem)
- Vautour II B : bombardier (biplace avec un navigateur/bombardier installé à l'avant du nez transparent)
Le premier prototype, un Vautour II N, fait son vol inaugural le 16 octobre 1952 avec des réacteurs Atar 101 B. En juin 1953, il reçoit des Atar 101 C et dépasse le mur du son en piqué. Le prototype du Vautour II A décolla lui pour la première fois le 16 décembre 1953, et celui du Vautour II B le 5 décembre 1954. Ces prototypes sont suivis par 6 exemplaires de pré-série équipé de réacteurs Atar 101 D puis Atar 101 E.
Carrière
Après quelques modifications, la production en série est lancée et le premier Vautour livré officiellement en mai 1956. La commande initiale de 300 exemplaires est finalement réduite à seulement 140 fin 1958. L'armée de l'air française réalise rapidement qu'elle n'a pas besoin du Vautour II A et, après les avoir utilisés pour l'entraînement de ses pilotes, les propose à l'export.
Une partie des Vautour II B français est modifiée pour être également capable d'effectuer des missions de reconnaissance (Vautour II BR) et une autre pour la guerre électronique (Vautour II GE). Une soixantaine d'avions sont révisés et modernisés entre 1967 et 1971. Les derniers Vautour sont retirés du service en décembre 1978, seuls quelques exemplaires restants utilisés pour le remorquage de cible ou des essais de radar.
En avril 1957, Israël achète 19 Vautour II A, 4 Vautour II N et 8 Vautour II B. Ces avions sont livrés entre août 1957 et mars 1959. Les Vautour israéliens subissent plusieurs modifications durant leur carrière dont en particulier l'adaptation d'un certain nombre d'entre eux à des missions de reconnaissance. Ils sont retirés du service en 1971 pour la plupart, certains restants utilisés encore quelques mois en 1972.
Engagement
Israël a engagé ses Vautour lors de la Guerre des six jours (1967), ainsi que dans diverses opérations de moindre importance. Six avions furent abattus par la défense anti-aérienne ou l'aviation adverse.
Les Vautour ont également été utilisés en Polynésie française lors des essais nucléaires français : ils servaient à récupérer les particules présentes dans l'air. Le prélèvement s'effectuait par des sondes fixées sous les ailes, lors du passage dans le nuage radioactif, en vue d'analyse radio-chimique. En 1975, après avoir participé à 8 campagnes de tirs nucléaires atmosphériques, les Vautour utilisés pour ces missions connaissent des destins variés :[1]
- Les cinq les plus contaminés, sont immergés par plusieurs centaines de mètres de fond (avions n° 317, 604, 607, 611, et 625)
- Quatre autres sont ferraillés (avions n° 4, 309, 313, et 323)
- Un dernier Vautour, le n°302, est conservé en exposition statique sur l'atoll de Hao.
Variantes
- Vautour II A : avion d'attaque au sol (30 exemplaires)
- Vautour II N : chasseur tous temps (70 exemplaires)
- Vauteur II B : bombardier (40 exemplaires)
Autres caractéristiques
Malgré son allure massive, le Vautour était très manoeuvrable et agréable à piloter. Sa fabrication mit en œuvre des techniques avancées pour l'époque : collage métallique et emploi de matériaux de type nid d'abeille. Son train d'atterrissage était un train monotrace composé de deux diabolos en tandem sous le fuselage et de deux roulettes dans les nacelles des réacteurs.
Voir aussi
Liens internes
- Avions similaires : Yakovlev Yak-28, Iliouchine Il-28, English Electric Canberra
Liens externes
- (fr) Le Vautour sur le site du Conservatoire de l'Air et de l'Espace d'Aquitaine
- (fr) Le Vautour sur le site de EADS
- (en) The Vautour Pages, un site consacré au Vautour
Notes et références
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