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Slavophilisme
La slavophilie ou le slavophilisme désigne diverses théories nationalistes slaves.
Sommaire
Principes
Le principal mouvement slavophile est russe (des mouvements similaires ont existé dans d'autres pays slaves, comme la Pologne) et fondé sur le concept de « génie de la Russie ». Les slavophiles décèlent celui-ci dans certaines valeurs et institutions considérées comme proprement nationales, comme la religion orthodoxe ou le Zemski sobor (sorte d'États généraux). Selon eux, l'européanisation brutale et rapide de la Russie par ses souverains, de Pierre le Grand à Catherine la Grande, a fait perdre au pays son identité. L'objectif des slavophiles est, dès lors, le retour aux valeurs traditionnelles russes, et la fin de l'imitation de l'Europe de l'ouest. Une fois ce but atteint, le génie de la Russie vaudrait à cette dernière de connaître un rôle primordial dans l'histoire de l'humanité. En tout ceci, les slavophiles sont radicalement opposés aux occidentalistes, dont l'opinion est que la Russie a accumulé un tel retard de civilisation qu'elle doit absolument se mettre à l'école de l'occident pour évoluer.
Historique
Le mouvement slavophile est né en Russie dans la première partie du XIXe siècle, à l'instar d'autres mouvements de réveil national. D'inspiration romantique, il apparaît à un moment où la Russie est devenue une puissance européenne de premier ordre sur le plan militaire et politique (victoires d'Alexandre Ier sur Napoléon et rôle de gendarme de l'Europe joué par Nicolas Ier, avec la répression de la révolte polonaise). D'un point de vue culturel, également, la Russie entame une période de développement remarquable, tant du point de vue littéraire (Pouchkine, Lermontov, Griboïedov, Gogol) que musical. Cependant, le pays reste dans un état d'arriération économique, politique et sociale, d'autant plus problématique que les autorités sont opposées à toute réforme et à l'expression de toute critique.
Principaux représentants
Les slavophiles les plus notables sont Alexis Khomiakov, Pierre et Ivan Kireïevski, Ivan Aksakov, son frère Constantin Aksakov et Georges Samarine. On retrouve des accents slavophiles dans certains écrits de Gogol, de Dostoïevski et même d'Alexandre Soljénitsyne.
Liens externes
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Catégorie : Vocabulaire politique
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