Simone Le Bargy

Madame Simone, en 1911

Madame Simone est une comédienne puis femme de lettres française née le 3 avril 1877 à Paris - morte le 17 octobre 1985 à Montgeron (91). Elle porta ce nom après son divorce d'avec le comédien Charles Le Bargy.

Elle était née Pauline Benda (cousine de l’écrivain Julien Benda) dans une famille bourgeoise. Elle fit ses débuts au théâtre en 1902 et joua dans des pièces d'Henry Bernstein, Luigi Pirandello, Henry Bataille, Georges de Porto-Riche et François Porché, son dernier mari.

Surtout, elle prit la suite de Sarah Bernhardt dans le rôle de L'Aiglon d’Edmond Rostand et participa à la création de Chantecler.

Le fait le plus marquant de sa vie personnelle reste sa liaison brève et passionnée avec Alain-Fournier (mort au front), qu’elle avait rencontré alors qu’il était secrétaire au Ministère des Affaires étrangères dirigé par Claude Casimir-Perier, son second mari.

A partir de 1909, c'est au Château de Trie-la-Ville (Oise) qu'elle reçoit les grandes personnalités littéraires de l'époque comme Charles Peguy, son ami, Alain-Fournier, son amant, ou encore Jean Cocteau.

Par la suite, elle se maria, une troisième fois, avec l’auteur François Porché, mariage dont elle dit dans ses mémoires qu’il reposait sur leur point commun respectif en faisant suite, pour chacun d’eux, à une passion brutalement interrompue.

C’est en femme de lettres qu’elle continuera sa longue existence (108 ans) : membre du jury du prix Femina de 1935 à 1985, salon littéraire, amitiés et influences parisiennes, écriture de romans, mémoires (Grand prix de littérature de l’Académie en 1960).

Elle fut l’amie de nombreuses célébrités de son temps. Il semble que son premier mariage malheureux avec le comédien Le Bargy servit de modèle à Jean Cocteau pour Le Bel Indifférent.

Bibliographie :

• Le Désordre, Paris, Plon, 1930.
• Jours de colère, Paris, Plon, 1935.
• Le paradis terrestre, Paris, Gallimard, 1935.
• Québéfi, Genève, éd. du Milieu du monde, 1943.
• Le Bal des ardents, Paris, Plon, 1951.
• L'Autre roman, Paris, Plon, 1954.
• Sous de nouveaux soleils, Paris, Gallimard, 1957.
• Ce qui restait à dire, Paris, Gallimard, 1967.
• Mon nouveau testament, Paris, Gallimard, 1970.
• Correspondance 1912-1914, avec Alain-Fournier, édité par Claude Sicard, Paris, Fayard, 1992.

Théâtre

• 1905 : La Rafale d' Henry Bernstein, Théâtre du Gymnase
• 1913 : Le Secret d'Henry Bernstein, Théâtre des Bouffes-Parisiens

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