Silvia B. Quiti

Silvia B. Quiti, née le 17 septembre 1977 à Madrid, en Espagne, est une artiste peintre franco-espagnole installée en région parisienne. Elle est à l'origine du terme et du concept de cacochromie.

Sommaire 1 Silvia B. Quiti, Artiste et blonde 2 Biographie 3 Démarche créative 4 Trois principaux types de proposition esthétique 4.1 Lien externe 5 Notes et références

Silvia B. Quiti, Artiste et blonde

Jeu de formes, de couleurs, de matières, Silvia B. Quiti compose ses œuvres en y insufflant toujours une joyeuse ironie, sans se soucier jamais de la mouvance artistique auxquelles elles appartiendraient. Réfutant l’idée d’un art élitiste, son activité se situe avant tout dans l’expérimentation. Elle travaille à partir d’images que sa mémoire déforme, que des accidents perturbent et dont son instinct se saisit enfin pour donner naissance à son œuvre. Et si l’humour tient une grande place dans sa création plastique, c’est pour elle une façon de resituer l’art dans le quotidien, rendant ainsi hommage à Marcel Duchamp et à ses ready-made, ou aux artistes du Nouveau réalisme qu’elle admire et respecte.

Sans relâche à la recherche du point de vibration des couleurs, l’artiste réussit ainsi à atteindre une intensité chromatique, structurelle et graphique remarquable. Silvia B. Quiti nourrit également une aversion pour la symétrie, même si elle favorise avant tout les compositions équilibrées plutôt que des assemblages aléatoires.

Biographie

Silvia B. Quiti naît le 17 septembre 1977 à Madrid ; arrivée en France dans sa petite enfance, elle garde un lien étroit avec sa culture et sa langue natale sans jamais renier les apports de son pays d'accueil. En 1996, elle entreprend des études d'architecture qu'elle abandonne trois ans plus tard pour entrer aux Beaux Arts : elle en sortira diplômée en y ayant principalement travaillé la gravure et les installations. Elle devient alors artisan, peintre en décors. "C'est autour de 2003 que j'ai été rattrapée par la peinture, insidieusement, c'est devenu une joyeuse nécessité"^[1] dit l'artiste. Elle devient alors enseignante et installe son atelier-logement à Pantin. Depuis, elle partage son temps entre l'enseignement des arts en supérieur et le travail en atelier. Aux yeux de l'artiste, la liberté passe par l'humour : c'est ainsi qu'elle choisit son slogan personnel "Artiste et Blonde" comme titre de son exposition au Théâtre Trévise, à Paris, au printemps 2008.

Démarche créative

"Je ne peins que ce que j'aime, mais je n'aime pas ce que je peins ou, pour le dire plus clairement, c'est le moment de création qui m'importe et je ne saurais travailler un sujet qui ne m'a pas émue."^[2]

Un œil libre, mais déréglé : Atteinte d’un problème de vue, Silvia B. Quiti ne peut appréhender le relief : son cerveau refuse de lui laisser voir les images en stéréoscopie. Ainsi, les volumes n’apparaissent-ils que grâce aux ombres et lumières et aux effets de perspective, ce qui influence considérablement sa manière de peindre. Obsédée par la façon de représenter un espace tridimensionnel sur un espace plan, et fascinée par les peintres de la Renaissance italienne (comme Fra Angelico, Piero della Francesca ou Ucello, qui offrirent à l’art les règles de la perspective), elle n’a de cesse de jouer sur la juxtaposition des aplats et des apports de matière. De façon paradoxale, le dessin de perspective lui sert fréquemment de base à la composition de ses œuvres abstraites.^[3]

Trois principaux types de proposition esthétique

L’œuvre de Silvia B. Quiti constitue un répertoire composite et pluriel de formes, de couleurs, de matières et de textures.^[4]

Des tableaux figuratifs où la représentation humaine domine, et où l’artiste s’appuie sur l’emploi de couleurs à la symbolique toute personnelle pour exprimer la dualité des personnages ainsi capturés.

Des abstractions narratives aux constructions rigoureuses, où chacun peut, au gré de son imagination, prendre appui sur les titres des œuvres, mais dont l’auteur s’amuse à leur conférer un aspect sibyllin.

Des cacochromies, issues d’expériences totalement instinctives et qui laissent une place au hasard (l’artiste « ouvre » une cacochromie lors qu’elle aborde par ailleurs une œuvre qui réclame un effort de précision ou de réflexion, elle s’en saisit alors comme d’un défouloir).

Lien externe

galerie virtuelle de l'artiste

Notes et références

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