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Sijilmassa
Sijilmasa ou Sijilmassa ou Sidjilmassa était une ancienne ville importante du point vue commercial au Moyen-Âge, la ville se trouvait à l'emplacement actuel de la ville de Rissani au sud de Errachidia , à 40 km au nord des célèbres dunes de Merzouga, dans la région de Tafilalet au Maroc. Actuellement, des ruines attestent son existence par le passé.
Sommaire
Histoire
Sijilmassa était une cité marchande, située au Maroc et où faisaient halte les grandes caravanes amenant du Bilad el Sudan (Afrique noire) de la poudre d'or, de l'ivoire, des plumes d'autruche, des esclaves. Elle était un centre important des Berbères zénètes. Fondée en 757, elle fut la capitale d'un émirat kharijite, sous la férule des Midrarides avant d'être une pomme de discorde entre les Zirides vassaux des Fatimides d'Ifriqiya et les Maghraouides inféodés aux Omeyyades de Cordoue, du fait de sa situation au débouché des pistes caravanières. Elle fut finalement conquise par les Almoravides vers 1055. Sa situation commerciale continua d'être florissante jusqu'au XIVe siècle, et son ouverture sur l'ensemble du monde connu est attestée par le voyageur Ibn Battûta qui affirme avoir rencontré des Sijilmassiens au cours de son périple en Chine.
Du temps de sa splendeur, Sijilmassa était composée d'environ 600 kasbahs qui formaient autant de quartiers. La kasbah principale abritait le palais de l'émir, la grande mosquée, un atelier de frappe monétaire ainsi qu'un immense marché de négociants, dont certains venaient d'aussi loin que l'Égypte ou même de Bagdad. Les Midrarides (appelés aussi Ouassoulites) adoptèrent longtemps le rite modéré du kharidjisme, le sofrisme. Ils menèrent une politique d'alliance avec l'autre puissance kharijite du Maghreb, l'émirat Rostémides de Tiaret en Algérie. Mais au début du Xe siècle, on note un assouplissement dans la pratique du sofrisme et l'émir midraride al Chakir Billah va jusqu'à reconnaître l'autorité spirituelle du calife Abbassides. Cela vient aussi du fait que Sijilmassa était devenue une place de commerce de niveau international, et cultivait ainsi une certaine forme de cosmopolitisme, attirant même le fondateur de la dynastie fatimide, le chef chiite ‘Ubayd Allâh al-Mahdî qui fuyait les persécutions en Orient. Emprisonné sur décision de l'émir midraride, Ubayd Allah est libéré en 909 par ses partisans commandant une grande armée composée de Kutama du Maghreb central, avant qu'il ne proclame le califat fatimide à Kairouan.
La ville fut prise par les Zénètes faisant allégeance aux Omeyyades de Cordoue, pour lesquels ils établirent des ateliers monétaires.
Sijilmassa, qui perdit de son importance au cours de siècles et ne cessa de décliner, fut finalement rasée en 1818 par les tribus de la confédération Aït Atta[1].
Bibliographie
- Dale R. Lightfoot, James A. Miller, Sijilmassa: The Rise and Fall of a Walled Oasis in Medieval Morocco, Annals of the Association of American Geographers, Vol. 86, No. 1 (Mar., 1996), pp. 78-101
- Messier Ronal A. & Mackenzie, Neil D., Sijilmassa : an archaeological study - 1992 , Bulletin d'Archéologie Marocaine, XIX, 2002, p. 257
Notes et références
- ↑ Hsain Ilahiane, Ethnicities, Community Making, and Agrarian Change, University Press of America, 2004, ISBN 0-7618-2876-1, page 53
Liens externes
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