- Sexualité sadique
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Sadisme
Le sadisme est la recherche de plaisir dans la souffrance (physique ou morale : domination, contrôle,...) volontairement infligée à autrui (éventuellement un animal). Même si le sadisme peut exister indépendamment des activités sexuelles, il y est fréquemment associé. Plus encore, certaines personnes ne peuvent avoir de relations sexuelles satisfaisantes sans infliger de souffrances à autrui.
Sommaire
Origine du nom « sadisme »
Le terme a été créé par Richard von Krafft-Ebing à partir du nom du philosophe du XVIIIe siècle, Sade, dont les écrits servent à démontrer le crime. Son œuvre est essentiellement philosophique, politique, anticléricale et démonstrative. Il se sert des sévices sexuels fantasmés, écrits, par provocation et aussi parce que du fond de sa prison, il ne lui reste qu'une sexualité virtuelle, il est à la fois Justine : « [...] ce que peut bien éprouver notre héroïne. De vrai est difficile à dire. Et Sade le sait trop parce que Justine c'est lui. »[1] Sade s'incarne aussi dans Juliette. Voilà une des raisons qui font que le sadisme ne peut être assimilé comme le contraire ou le complément du masochisme.
Le sadisme est souvent lié à tort au masochisme. Gilles Deleuze, dans sa présentation de Sacher-Masoch, montre que le masochisme n'est ni le contraire ni le complément du sadisme, mais un monde à part, avec d'autres techniques et d'autres effets. Les actes sadiques, telles que la torture, sont émis sans le consentement de l'autre, tandis que le BDSM relève de pratiques entre adultes consentants.
Différentes actions sadiques
Le sadisme est à tous les niveaux dans notre société :
- Harcèlement dans nos entreprises, dans le voisinage. Le harcèlement est d'autant plus sournois, qu'il est difficile à prouver : pas de sang, pas de blessure. Mais il arrive qu'il soit criminel en poussant au suicide.
- Le sadisme des grands criminels exemple Michel Fourniret.
Entre les deux nombre d'exemples sur lesquels il faudra revenir.
Psychanalyse du sadisme
Le sadisme fut essentiellement rattaché par Freud à l'activité sexuelle à proprement parler. Mais l'emploi désigna déjà chez lui la volonté d'infliger de la souffrance au-delà de la sexologie. Par la suite, d'autres auteurs retiendront cette compréhension du sadisme hors activité sexuelle. Le sadisme se comprend alors comme manifestation d'une pulsion de mort, mêlée à une pulsion sexuelle (voir par exemple Clara, l'héroïne du roman d'Octave Mirbeau, Le Jardin des supplices), mais renvoyant à la sexualité psychique plus qu'à un acte à proprement parler.
Le concept renvoie à d'autres points, comme le fantasme de scène primitive. La scène originaire est la perception par l'enfant, ou le fantasme, de voir l'activité sexuelle des parents. Ce rapport sexuel parental sera souvent perçu comme un acte sadique de la part du père. Le sadisme renvoie à cette scène originaire, hautement débattue et organisant largement la vie fantasmatique.
En psychanalyse, le sadisme est une perversion, et la défense contre le sadisme est commune dans la névrose, en particulier dans la névrose obsessionnelle, qui représente une défense contre le sadisme-anal, basé sur le fantasme de contrôler les excréments.
Notes et références
- ↑ Jean Paulhan - La douteuse Justine ed Jean Jacques Pauvert 1962
Voir aussi
Articles connexes
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