- Setanta
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Dans la mythologie celtique irlandaise, Setanta est le premier nom de Cúchulainn jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de cinq ans ; il a le sens de « chemin », « guide ». Il est élevé au château de Breth, dans la plaine de Muirthemné. Son tuteur (et grand-père) le druide Cathbad le rebaptise à l'occasion de son premier exploit, lorsqu’il tue le chien gardien des troupeaux du forgeron Culann. Il est le fils incestueux du roi Conchobar Mac Nessa et de sa sœur Deichtire, conçu lors d'un voyage dans le Sidh. Il a aussi des parents divins : Lug et Eithne.
Conchobar était invité chez Culann pour un banquet annuel, et Setanta, n'ayant pas terminé ses jeux, devait le rejoindre plus tard. À l’arrivée du roi, on lui demande si quelqu’un d’autre doit venir, et comme il répond par la négative on lâche le molosse qui, tous les soirs garde la résidence. Quand Setanta arrive, il est attaqué par le fauve, il le tue en enfonçant une balle d’argent dans la gorge pour l’étrangler, et lui brise le crâne contre un pilier de pierre. Pour réparer la perte de l’animal, Setanta lui propose de le remplacer et garder la maison et les troupeaux jusqu’à ce qu’une autre bête soit trouvée et dressée.
Ces exploits sont narrés dans le récit Macgnimrada Conculaid (Les Exploits d’enfance de Cúchulainn), un épisode de la Táin Bó Cúailnge (La Razzia des vaches de Cooley), qui appartient au Cycle d'Ulster.
Sources
Récit mythique
- La Rafle des vaches de Cooley, traduit de l’irlandais, présenté et annoté par Alain Deniel. Éditions L'Harmattan, Paris 1997, (ISBN 2-7384-5250-7).
Bibliographie
- Paul-Marie Duval, Les Dieux de la Gaule, Paris, éditions Payot, février 1993, 169 p. (ISBN 2-228-88621-1).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1957 aux PUF. Paul-Marie Duval distingue la mythologie gauloise celtique du syncrétisme dû à la civilisation gallo-romaine.
- Albert Grenier, Les Gaulois, Paris, Petite bibliothèque Payot, août 1994, 365 p. (ISBN 2-228-88838-9).
Réédition augmentée d'un ouvrage paru initialement en 1970. Albert Grenier précise l’origine indo-européenne, décrit leur organisation sociale, leur culture et leur religion en faisant le lien avec les Celtes insulaires.
- Christian-J. Guyonvarc'h, Magie, médecine et divination chez les Celtes, Bibliothèque scientifique Payot, Paris, 1997, (ISBN 2-228-89112-6).
- Christian-J. Guyonvarc'h et Françoise Le Roux :
- Les Druides, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1986 (ISBN 2-85882-920-9) ;
- La Civilisation celtique, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », Rennes, 1990 (ISBN 2-7373-0297-8) ;
- Les Fêtes celtiques, Rennes, Ouest-France Université, coll. « De mémoire d’homme : l’histoire », avril 1995, 216 p. (ISBN 2-7373-1198-7).
Ouvrage consacré aux quatre grandes fêtes religieuses : Samain, Imbolc, Beltaine, Lugnasad.
- Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique, Yoran embanner, Fouesnant, 2007 (ISBN 978-2-914855-37-0).
- Venceslas Kruta, Les Celtes, Histoire et Dictionnaire, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins » , Paris, 2000 (ISBN 2-7028-6261-6).
- Claude Sterckx, Mythologie du monde celte, Paris, Marabout, octobre 2009, 470 p. (ISBN 978-2-501-05410-2).
- Consulter aussi la Bibliographie sur la mythologie celtique et la Bibliographie sur la civilisation celtique.
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