- Serment d'allégeance
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Un serment d'allégeance est un serment par lequel un sujet ou un citoyen reconnaît son devoir d'allégeance et jure la fidélité à son pays ou, le cas échéant, à son monarque. Dans beaucoup de serments d'allégeance modernes, l'allégeance est un serment de fidélité à la constitution. En particulier, aux États-Unis d'Amérique, les présidents, les juges et le personnel militaire prêtent serment à la constitution.
Aux époques féodales, une personne (le vassal) jurait également allégeance à son supérieur féodal (le suzerain) : c'est l'hommage lige. À ce jour, le serment récité par les citoyens d'honneur de la ville de Londres contient un serment d'obéissance au lord-maire de Londres.
Des serments d'allégeance sont généralement exigés des citoyens nouvellement naturalisés (voir le serment de citoyenneté), des membres des forces armées ou des fonctionnaires (forces de l'ordre, personnel judiciaire, etc.). Le clergé dans l'Église d'Angleterre est requis de prendre un serment de Suprématie reconnaissant l'autorité du monarque britannique.
Un exemple typique de serment d'allégeance est celui par lequel sont assermentés les parlementaires aux Pays-Bas :
- Je jure (ou affirme) allégeance au roi, aux statuts du royaume des Pays-Bas, et à la constitution. Je jure (ou affirme) que j'effectuerai loyalement les fonctions qui me seront assignées. Ainsi aidez-moi Dieu tout-puissant ! (ceci que je déclare et affirme) [1]
Dans beaucoup de royaumes du Commonwealth, est exigé un serment au monarque, et non à la constitution ou l'état. Il y a eu les mouvements au Canada et en Australie afin que le serment d'allégeance des nouveaux citoyens mentionne le pays plutôt que le monarque. Au Canada, le serment se rapporte maintenant au pays et à Elizabeth II, reine du Canada, tandis qu'en Australie les références à la monarchie ont été abandonnées. Cependant, les serments des juges, des parlementaires, etc., n'ont pas été changés. En Nouvelle-Galles du Sud, il y a des projets pour que les serments du Premier ministre et des ministres soient faits à l'Australie plutôt qu'à la reine. En Nouvelle-Zélande, le serment d'allégeance se rapporte toujours à la reine.
Le 20 septembre 2011, en France, l'UMP a proposé que tout Français fasse "allégeance aux armes de la France", à l'occasion d'un serment qui interviendrait au moment de sa majorité ou, s'il n'est pas né Français, lors de sa naturalisation[2].
Voir aussi
Serments d'allégeance par pays
Notes
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