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Section du Mont-Blanc
La section du Mont-Blanc était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne.
Elle était représentée à la Commune de Paris par :
- Charles-Jacques Bougon (1737-1794), garçon de bureau à l’Administration du timbre, père de vingt enfants, guillotiné le 10 thermidor an II,
- Jean-Baptiste Charigny, guillotiné le 11 thermidor an II,
- Nicolas Guérin (1742-1794), receveur des rentes, guillotiné le 10 thermidor an II.
Historique
Cette section s’appela d’abord « section de la Grande-Batelière ». En août 1792, elle prit le nom de « section de Mirabeau », avant d’y renoncer, en décembre suivant, pour devenir « section du Mont-Blanc ».
Territoire
À cheval entre le quartier Saint-Georges et celui de la Chaussée-d’Antin.
Limites
La rue de Clichy, à gauche de la barrière, à la rue Saint-Lazare : la rue de la Chaussée d’Antin, à gauche, depuis la rue de Clichy jusqu’au Boulevard : le Boulevard, à gauche de la Chaussée d’Antin, à la rue Montmartre : rue du faubourg Montmartre et rue des Martyrs, à gauche, jusqu’à la barrière : les mars de la barrière Montmartre à celle de Clichy.
Intérieur
Les rues Blanche, de la Rochefoucauld : rue Royale, ruelle Baudin, rues Saint-Georges, Trois-Frères, Taitbout, d’Artois, le Pelletier, Grange-Batelière, Chaussat, Chante-Reine, de Provence, etc. et généralement toutes les rues, culs-de-sacs, places, enclavées dans cette limite.
Local
La section du Mont-Blanc se réunissait dans l’ancien dépôt militaire des Gardes-Françaises, au coin de la rue de la Chaussée-d’Antin et du boulevard du même nom à l'époque ; aujourd'hui 38 boulevard des Italiens.
Population
10 920 habitants, dont 1 200 ouvriers et 1 030 économiquement faibles.
9 Thermidor an II
Lors de la chute de Robespierre le 9 thermidor an II, la section du Mont-Blanc resta fidèle à la Convention nationale malgré ses trois représentants qui prêtèrent serment à la Commune de Paris, ils furent guillotinés les 10 et 11 thermidor an II.
Rapport d’Edme-Bonaventure Courtois :
« Cette section s’est parfaitement bien conduite. Réunie en vertu d’une convocation de la Commune, elle envoie une députation à la Convention pour lui demander ses ordres.
Le représentant Montaut se présente pour prononcer un discours destiné à entretenir le feu du patriotisme.
Le comité révolutionnaire ne paraît avoir concouru que pour l’arrestation des traîtres. »
L’officier municipal Langlois voulut d’abord corrompre le président Trépié, haranguer ensuite la section pour l’engager à se rallier à la Commune, mais ne fut pas écouté. Elle envoie à toutes les sections communication franche de sa conduite loyale.Sources
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 52.
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