- Sainte Pharaïlde
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Sainte Pharaïlde, ou Veerle en néerlandais, est une sainte ayant vécu de 650 à 740, ce qui est quand même une exception pour l'époque, elle est née en Belgique dans l'actuel Brabant et a vécu à Steenockerzeel en Belgique et passa une bonne partie de sa vie dans la ville de Bruay sur l'Escaut dans le Nord de la France et a fait trois miracles.
Sommaire
Le début de sa vie
Elle est née en 650 en Gaule Septentrionale, sa famille possédait beaucoup de biens dans ce qui est actuellement le Hainaut et le Brabant, certains historiens désignent le domaine de Geetbroek et Gherbroek près du château de Ham entre Bruxelles et Malines. Son père s'appelait Thierri (Duiderik en Flamand), il était un noble et accompagnait le roi dans ses campagnes et, en tant de paix, vivait dans ses domaines et villas. Comme toutes les filles de bonnes familles de l'époque, elle reçut une solide éducation religieuse au monastère de Nivelle dirigée par Sainte Gertrude.
Sa vie à Bruay sur l'Escaut
Fille nobles, elle ne choisit pas son mari, on la maria avec Guy, le fils d'Othon un chef d'une tribu saxonne établie à Bruay sur l'Escaut. Guy se blessa gravement lors d'une partie de chasse à cheval, Pharaïlde le soigna et se remit lentement mais mourut de maladie. Veuve et seule très vite, elle rendit d'innombrables services à la population, elle avait les moyens et le savoir pour cela.
Les miracles
- A Bruay sur l'Escaut, elle fit jaillir une source en frappant le sol de son fuseau pour étancher la soif des ouvriers qui travaillaient aux champs et qui n'avaient rien pour étancher leurs soifs.
- Dans un de ses domaines de Bruay ou de Steenockerzeel en Belgique suivant les versions des historiens, une troupe d'oies sauvages vinrent se poser. Un domestique en captura une et la mangea en famille. Pharaïlde l'apprenant, demanda qu'on lui apporte les restes de l'oie et lui rendit la vie.
- Le troisième miracle et celui des trois pains en pierre. Une dame demande à sa voisine de la dépanner en pain, cette dernière refusa prétextant qu'elle en avait pas alors qu'elle venait d'en porter au four et, sous l'insistance de la première, dit : "Que Dieu et Sainte Pharaïlde changent mes pains en pierre si j'en ai plus d'un demi chez moi". Qu'elle ne fut pas sa surprise en rentrant chez elle et en ouvrant la huche à pain de trouver des pierres à la place de ses pains. Ce miracle se passe à Steenockerzeel en l'an 1300, il est attesté par une relation de 1342, signé par cinq curés des environs et confirmé par le sceau de l'Archevêque de Cambrai et le Doyen de Sainte Gudule de Bruxelles.
Aux dernières nouvelles, les pains en pierres se trouvent dans l'église de Steenockerzeel suite à la démolition de la chapelle de Geetbroek au début des années 1990 pour l'agrandissement de l'aéroport de Bruxelles. A cause de ses miracles, Sainte Pharaïlde est représentée souvent avec trois pains et une oie. Elle peut aussi être représentée tenant un pain dans ses deux mains.
La fin de sa vie et les siècles après sa mort
Elle mourut à l'âge de 90 ans en 740. Elle rendait d'innombrables services de son vivant, sa mort est une catastrophe pour toutes les personnes qu'elle a connu. Elle est inhumée dans la chapelle dédiée à Saint Jean-Baptiste qu'elle avait construite. Cette chapelle devint l'église Sainte Pharaïlde, probablement à Bruay sur l'Escaut. Les personnes commencèrent à la prier juste après sa mort car ils la considéraient comme une sainte et c'est grâce à eux que sa sainteté éclata. Son culte est ratifié en 754. En 810 on parle du sanctuaire de Pharaïlde dans une vie de Saint Saulve, martyrisé à Beuvrage . En 914, dans une charte du Roi Robert on parle d'une Basilica beatae Pharaïldis qui a été détruite par les normands pendant leur invasion de 879 - 883. En 1645, une confrérie de Sainte Pharaïlde est établie et confirmée en 1788. Son corps est ramené à Gand et elle devient la sainte patronne de la ville avec Saint Bavon. Lors de la démolition de l'ancienne église à Bruay sur l'Escaut en 1892, un cénotaphe est découvert et date du XIIe siècle. L'église actuelle possède un reliquaire du XVe siècle.
La source
Depuis sa sortie miraculeuse de terre, cette source, aménagée en puits au cours des siècles qui ont suivi, est utilisée par toutes les personnes de Bruay sur l'Escaut. Des plans la commune de la fin du XVIIIe siècle montrent son emplacement. Elle se tarit au milieu du XXe siècle à cause de l'exploitation minière très gourmande en eau, et fermée par une dalle de béton par la commune puis recouverte pour la sécurité des personnes. Elle fut redécouverte en 1990, lors du 1250e anniversaire de la mort de Sainte Pharaïlde, à l'initiative de l'abbé de l'époque qui a demandé le concours d'un sourcier. L'emplacement du puits fut redécouvert sur le trottoir devant la maison n°199 de la rue Ledru-Rollin. Une dalle de marbre verticale et un ouvrage de maçonnerie représentant un puits a été placé à l'endroit de la source.
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