- Saint Maximus
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Maxime d'Évreux
Saint Maxime d’Évreux, surnommé localement saint Mauxe, est appelé en latin Sanctus Maximus. Il est mort martyr à Acquigny avec son diacre Vénérand. Fête le 25 mai.
Sommaire
Hagiographie
Si saint Maxime avait été évêque missionnaire avant que saint Taurin eût fondé l'évêché, il serait étonnant que la tradition populaire n'ait pas souligné cette antériorité, qui aurait constitué un chaînon entre saint Taurin et les apôtres. Il est plus probable que saint Maxime a été envoyé à Évreux au début du IVe siècle pour tenter de relever ou pour poursuivre l'œuvre de saint Taurin.
Un sanctuaire existait peut-être dès le Ve siècle sur le lieu des martyres de saint Mauxe et de saint Vénérand. En 1035, Roger Ier de Tosny donne à l'abbaye de Conches-en-Ouche la chapelle et divers biens pour fonder un prieuré.
Dans le parc du château d'Acquigny figurent les vestiges d'un portail du XIVe siècle. Le prieuré a été détruit pendant la guerre de Cent Ans et reconstruit à partir de 1450. Il est à nouveau ruiné mais cette fois seule la chapelle sera réédifiée à partir de 1752. Elle est toujours visible au milieu du cimetière d'Acquigny mais elle ne comporte plus aucun vestige.
Dans la forêt de Bizy, à Vernon, on peut voir le tombeau supposé de saint Mauxe. Il porte, sauf erreur, la mention : « Ce monument de piété a été restauré par la duchesse d'Orléans. 1816 ». On distingue encore, sur sa face sud, une incrustation figurant le saint homme gisant avec sa crosse d'évêque. Le monument est très dégradé en raison des tags et des martelages récents. Il mériterait une restauration, si tant est que les vandales veuillent bien la respecter…
Une statue en bois doré du XVIIIe siècle représentant l'évêque martyr, se trouve dans la collégiale de Vernon. Les reliques de saint Mauxe y ont été en effet longtemps vénérées. (image ci-contre)
Vénération
Au début du XXe siècle, une procession des bustes de saint Mauxe et de saint Vénérand, accompagnés des reliques, se déroulait encore à Acquigny. (images ci-dessous)
La procession se déroulait au lieu-dit le champ des martyrs, un autel fabriqué avec trois pierres surmontées d'une croix y avait été dressé. Les pélerins parcouraient environ deux kilomètres depuis l'église d'Acquigny. Arrivés devant le sanctuaire en plein air, les porteurs élevaient les chasses au niveau de leurs épaules, et les fidèles passaient dessous. Ensuite, les châsses étaient déposées sur l'autel.
La tradition voulait que les enfants qui avaient des difficultés pour marcher passent sous les châsses, mais aussi les rhumatisants ainsi que les fiancés pour avoir une heureuse vie de couple.[1]
Autres photographies
Sources
- Fêtes et célébrations religieuses d'antan - Lebrette et Guénet - Presses de la Renaissance - 2007 - (ISBN 978-2-7509-0352-7)
Notes et références
- ↑ L'arbre et le fruit - Jacques Gelis - Fayard - 1984 - page 469 - ISBN 2-213-01379-9
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