Atechgah, symbole de Sourakhani

Atechgah, symbole de Sourakhani

Atechgah

Atechgah est un des plus anciens monuments de l’Azerbaïdjan.

Il se trouve à Sourakhani. C’est un faubourg de Bakou qui est connu par ses gisements pétroliers et gaziers. Ce monument n’a jamais cessé de susciter l’intérêt des touristes et des voyageurs. Il a son histoire et ses mystères. Il y a longtemps avant notre ère, les zoroastriens autrement dits les « zarduchts », les adeptes du Dieu du feu Zoroastre, habitaient à Sourakhani. Ils y ont construit un temple dédié à ce Dieu qu’ils adoraient. Au VII siècle, les envahisseurs arabes venus en Azerbaidjan ont détruit le temple et ont converti la population à l’islam. Mille ans plus tard, au XVII et au XVIII siècles, parmi les commerçants indiens qui traversaient l’Azerbaïdjan par la route de la soie, il y avait des descendants de zoroastriens iraniens qui s’étaient autrefois réfugiés en Inde (ceux qu’on appelle aujourd’hui les « pârsî »). Ces marchands échangeaient l’or et la soie et différentes sortes d’épices de l’Inde contre le sel et le safran, les tapis et le pétrole de l’Azerbaïdjan. Au XVIII siècle, ayant vu les flammes sortir de la terre à Sourakhani, ils y ont restauré un nouveau temple sur le lieu de l’ancien. C’est le temple qu’on appelle aujourd’hui Atechgah.

A Atechgah, il y a toutes sortes d’objets qui ont servi à la vie quotidienne, mais aussi au culte et la purification des pèlerins indiens. Vingt-six cellules accueillaient les adorateurs venus de l’Inde pour se purifier. La carte du voyage de l’un d’entre eux est même conservée dans une cellule. Des personnages célèbres, des savants, des écrivains, des voyageurs ont visité le temple. Le grand romancier français Alexandre Dumas en faisait partie. Le savant indien Maudi qui a visité le temple en 1925 y a gravé une inscription dans la pierre d'un mur. Dans l'une des cellules est conservée une maquette du temple où seuls les brahmanes, les fidèles de la caste supérieure, pouvaient pénétrer. Son architecture révèle un temple hindou, attestant bien que l'endroit fut un lieu de pèlerinage pour les adorateurs des feux hindous. Les femmes n'étaient pas autorisées à y entrer. Aujourd’hui à Sourakhani on parle une langue où se mêlent celles des dialectes des tribus nomades comme le "Tate" et les dialectes persans. Sourakhani signifie "la maison chaude" car ici sortaient le gaz et le pétrole. Atechgah, le temple du feu est le symbole de Sourakhani.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Atechgah, symbole de Sourakhani de Wikipédia en français (auteurs)

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