- Réservoir Caniapiscau
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Réservoir Caniapiscau Administration Pays Canada Province Québec Géographie Latitude
LongitudeType Réservoir d'eau douce Superficie 4 318 km2 Longueur 100 km Altitude 535,5 m Profondeur
· Maximale
49 mVolume 39,07 km3 Hydrographie Bassin versant 36 880 km2 Alimentation Rivière Caniapiscau Émissaire(s) Détournement Laforge Géolocalisation sur la carte : Québec
modifier Le réservoir Caniapiscau, sur la rivière Caniapiscau dans la région administrative du Nord-du-Québec est un plan d'eau artificiel qui fait partie du complexe hydroélectrique La Grande d'Hydro-Québec. D'une superficie de 4 318 km2, le réservoir est de loin la plus grande étendue d'eau douce sur le territoire du Québec[1]. Il draine une région de 36 800 km2 dans les hauteurs du Bouclier canadien[2].
Depuis 1984, les eaux du réservoir coulent vers La Grande Rivière et la baie James et, depuis 1993, elles alimentent la centrale hydroélectrique Brisay d'une puissance installée de 469 mégawatts. L'évacuateur de crue Duplanter permet, en cas de besoin, le retour de l'eau vers la rivière Caniapiscau et la baie d'Ungava dans le nord.
Sommaire
Géographie
L'ancien lac Caniapiscau avait une superficie de 470 km2[réf. nécessaire].
Les terres autour du réservoir ont une végétation de type taïga (forêt boréale) et sont situées dans la zone de pergélisol discontinu. Le réservoir est accessible par avion ou par la route Transtaïga. Au bout de cette route, dans les environs de l'évacuateur Duplanter, se trouve un ancien campement qui a servi au personnel de la Société d'énergie de la Baie James lors de la construction des digues. Le campement est aujourd'hui utilisé par un pourvoyeur qui offre ses services aux touristes intéressés par la pêche sportive et la chasse au caribou.
Contexte
La création du réservoir s'inscrit dans le cadre du schéma d'aménagement de la Phase I du projet de la Baie James, qui s'étire sur une distance de plus de 700 km, des limites du Labrador jusqu'aux plages de la baie James à l'ouest. Le détournement du bassin supérieur de la rivière Caniapiscau en tête du complexe procure un apport moyen annuel de 790 m3/s aux centrales hydroélectriques construites en aval[2].
Le rôle de cet aménagement, construit entre 1976 et 1983, est double: d'une part il permet de rehausser le niveau dans le bassin supérieur de la rivière Caniapiscau afin qu'il s'écoule en direction des centrales hydroélectriques construites à l'ouest en plus de constituer une retenue de grande capacité afin de réguler les débits sur une base pluriannuelle[2].
Ouvrages
Un réseau de deux barrages et de 41 digues forment le réservoir. Les ouvrages ont été construits dans quatre régions, désignées d'après les noms des lacs voisins: Duplanter, Brion, Brisay et Male Otter-Legrand[2].
Le relief du pourtour du réservoir est en général plus élevé au sud du réservoir qu'au nord ce qui explique pourquoi les ouvrages situés au sud sont moins imposants que ceux situés près du point de fermeture. Les principaux ouvrages de retenue ont été aménagés dans la région du lac Duplanter. Les barrages KA-3 et KA-5 ferment les bras Est et Ouest de la rivière Caniapiscau à la hauteur de l'île Duplanter. Avec les digues KA-1, KA-2, KA-4 et KA-6, ces ouvrages représentent 80% des 27 millions m³ de remblais qui ont été nécessaires à l'aménagement de la retenue[2].
Évacuateur de crues Duplanter
Ouvrage régulateur Brisay
Article principal : Centrale Brisay.Détournement Laforge
Articles principaux : Centrale Laforge-1 et Centrale Laforge-2.Le détournement Laforge désigne le parcours des eaux de 230 km entre la sortie de l'aménagement de Brisay et le réservoir La Grande-4. Les eaux empruntent d'abord le bassin de Fontanges — qui fait partie du bassin versant de la Grande rivière de la Baleine—, pour ensuite rejoindre le bassin de la rivière Laforge, un affluent de la Grande Rivière[3].
Construction
Notes et références
- Réservoir de Caniapiscau, Commission de toponymie du Québec, 5 mai 2011. Consulté le 2011-05-12
- Société d'énergie de la Baie James 1987, p. 321
- Société d'énergie de la Baie James 1987, p. 11
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- La complexe hydroelectrique La Grande (site d'Hydro-Québec)
- Société d'énergie de la Baie James (site d'Hydro-Québec)
- HAYEUR, Gaëtan. 2001. Synthèse des connaissances environnementales acquises en milieu nordique 1970-2000. Montréal: Hydro-Québec
- World Lakes Database (en anglais)
Bibliographie
- André Bolduc, Du génie au pouvoir : Robert A. Boyd, à la gouverne d'Hydro-Québec aux années glorieuses, Montréal, Libre Expression, 2000, 259 p. (ISBN 2-89111-829-4).
- François Huot et Jean Désy, La Baie-James des uns et des autres. Eeyou Istchee, Québec, Les Productions FH, 2009, 303 p. (ISBN 978-2-9811250-0-2).
- Roger Lacasse, Baie James, une épopée, Montréal, Libre Expression, 1983, 653 p. (ISBN 2-89111-109-5).
- Société d'énergie de la Baie James, Le complexe hydroélectrique de La Grande Rivière. Réalisation de la première phase, Montréal, Société d'énergie de la Baie James/Éditions de la Chenelière, 1987, 496 p. (ISBN 2-89310-010-4)
- Pierre Turgeon, La Radissonie, le pays de la baie James, Montréal, Libre expression, 1992, 191 p. (ISBN 2-89111-502-3).
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