- Rue Mendelssohn
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20e arrtRue Mendelssohn
Arrondissements 20e arrondissement Quartiers Fin Boulevard Davout Création 1932 Images et documents sur Wikimedia Commons La rue Mendelssohn n’a été ouverte qu’en 1932, lorsque le quartier de la porte de Montreuil a été construit au-delà du boulevard Davout, la ceinture des maréchaux. C’était l’emplacement d’un bastion de l’enceinte de Thiers.
Le boulevard créé en 1864 était le chemin de ronde de l’enceinte fortifiée de Thiers. Il a reçu le nom de Davout (1770-1823), l’un des maréchaux que Napoléon a anoblis. Il devint duc d’Auerstaedt et prince d’Eckmühl grâce à ses victoires contre les Autrichiens.
La rue Mendelssohn, assez courte, est longée par des immeubles résidentiels. De part et d’autre, des rues privées et des squares fermés densifient les habitations : on leur a donné le nom de provinces - Périgord, Gascogne, Guyenne - ou de personnalités réputées à cette époque et qui venaient de mourir - Jules Chéret (1836-1932), affichiste et Auguste Chapuis (1858-1933), compositeur.
En même temps, on a construit un groupe scolaire sur la rue Eugène Reisz, du nom d’un conseiller municipal actif dans les années précédentes. Cet ensemble, à angle droit de la rue Mendelssohn, comprend un collège et plusieurs écoles. Son architecture est typique des années trente, avec ses briques rouges et ses fenêtres horizontales.
Le carrefour où aboutit la rue Mendelssohn sur le boulevard Davout s’appelle place Marie de Miribel (1872-1952). Elle était la fondatrice de l’œuvre de la Croix Saint Simon qui cherchait à évangéliser le quartier de Charonne. Cette place est formée par l’arrivée de plusieurs artères, la rue des Orteaux, la rue Saint Blaise, la rue de la Croix-Saint-Simon. Les Orteaux, le nom provient du mot latin Hortus, qui signifie jardin et qui indique bien ce que cette région était autrefois. Cette voie s’appelait au XVIIIe siècle la rue Madame : elle menait au château de Bagnolet qui appartenait à la duchesse d’Orléans dont l’immense propriété représentait une grande partie de ce qui est devenu le sud du 20e arrondissement.
À l’autre extrémité de la rue Mendelssohn, on arrive sur la place de la porte de Montreuil où l’on entend perpétuellement le bourdonnement du périphérique qui passe en contrebas.
Sous l'occupation, cette rue fait partie de celles que le capitaine Paul Sézille, directeur de l'Institut d'étude des questions juives, voulait marquer d'une étoile jaune, en raison de l'origine juive du personnage. Ce projet n'aboutira pas[1].
Notes et références
- Lettre de Paul Sézille à Theodor Dannecker, Archives de la Préfecture de Police, série BA 1817 (dossier B51), cité par Maurice Rajsfus, Opération Etoile Jaune, Le Cherche Midi, 2002
Annexes
Articles connexes
Catégorie :- Rue du 20e arrondissement de Paris
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