- Robert de Molesme
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Robert de Molesme Naissance v.1029
Champagne, françaisDécès 17 avril 1111 Nationalité français Canonisation en 1220
par Le pape Honorius IIIFête 30 avril Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint modifier Saint Robert de Molesme (v.1029–1111) est un moine réformateur français, fondateur de l'ordre cistercien.
Sommaire
Les premiers pas dans la vie monastique
Né à Troyes vers 1029[1], Robert était le cadet d'une riche famille noble de Champagne. Il commença son noviciat à 15 ans à l'abbaye bénédictine de Moûtiers-la-Celle (ou Saint-Pierre-la-Celle, ou encore Montier-la-Celle), dans le diocèse de Troyes, dont il devint ensuite prieur. Vers 1068, il est appelé par les moines de l'abbaye de Saint-Michel-de-Tonnerre dans le diocèse de Langres en Bourgogne pour être leur abbé. Fatigué des intrigues des moines, très hostiles à l'application exigeante de la règle bénédictine et constatant l'impossibilité d'introduire des réformes, il aspire vite à quitter sa charge. En 1073 il est prieur de Saint-Ayoul-de-Provins, dépendant de Moûtier-la-Celle. Il n'y passe que quelques mois. Le pape Alexandre II lui ordonne d'aller gouverner les ermites qui s'étaient joints à Albéric et retirés en quête de solitude, dans la forêt de Collan (ou Colan) près de Tonnerre.
Fondation de Molesme
Peu après, des moines anachorètes de la forêt de Collan, dans le diocèse de Langres, demandent au pape Grégoire VII que Robert devienne leur abbé. Le pape accepte et envoie Robert, qui trouve l'endroit impraticable, et fonde un monastère vers 1075, à Molesme, près de Châtillon-sur-Seine. Au départ, l'établissement n'est composé que de cabanes de branches autour d'une chapelle dédiée à la Sainte Trinité. Rapidement, la maison attire beaucoup de donations et s'enrichit, mais elle attire aussi de nouveaux moines, rétifs à tant d'austérité. La discipline se relâche. Quand Robert essaie de la restaurer, les moines se rebellent contre lui. Il se démet de sa charge, laissant l'autorité à son prieur, Albéric.
Robert de Molesmes fonde en 1098 à l'Isle-Aumont un prieuré bénédictin.
Cîteaux et l'ordre cistercien
En 1098, voyant que la réforme n'est toujours pas possible à Molesme, Robert obtient de l'archevêque de Lyon, légat apostolique, l'autorisation de fonder un nouvel ordre. Renaud, vicomte de Beaune, possède une vallée désolée au cœur d'une forêt profonde ; il la donne à Robert qui fonde alors l'abbaye de Cîteaux avec vingt et un compagnons, partis eux aussi de Molesme, le 21 mai 1098 ; ce sera le berceau de l'ordre cistercien.
Au bout d'un an cependant, en 1100, les moines de Molesme demandent à Robert de revenir en acceptant de se soumettre entièrement à son interprétation de la Règle de saint Benoît. Il accepte et réussit enfin sa réforme. Il y meurt le 17 avril 1111.
Pendant ce temps, le monastère à Cîteaux, sous la direction d'Albéric et surtout de Étienne Harding, devient la pierre angulaire du nouvel Ordre cistercien, qui devait connaître un essor considérable avec l'arrivée de Bernard de Clairvaux.
Le pape Honorius III canonise Robert de Molesme en 1220. Sa fête est célébrée dans l'Église catholique le 17 avril ou le 21 mars au martyrologe romain, puis transférée le 30 avril[2].
Notes et références
- 1028 comme date de naissance Certaines sources donnent
- Date de la fête sur le site Nominis.cef.fr
Annexe
L'article est sourcé à partir de la notice biographique de la Catholic Encyclopedia publiée en 1911 et que l'on peut consulter en ligne : [1]
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