- Robert Hemmerdinger
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Robert Hemmerdinger (1918-2004) était un résistant Français, puis militant du Front national.
Biographie
Né en Chine[1]dans une famille d'origine juive alsacienne[2],[3], il passe son enfance à Montfermeil et étudie à l'École supérieure de commerce de Paris[1].
Il s'engage dans la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale, se rendant à Londres dès le 1er juillet 1940[3], et combattant notamment aux côtés de Jean-Baptiste Biaggi. Il fut le chef de la Sécurité militaire à Sigmaringen entre 1944 et 1945, spécialement affecté à la recherche des criminels de guerre[2]. Hemmerdinger fut décoré de la Médaille de la Résistance, de la Légion d'honneur, et de la Croix du combattant volontaire[3].
Mobilisé en 1946, il participe à la guerre d'Indochine, puis d'Algérie, où il obtient la croix de guerre TOE[4]. Militant actif de l'Algérie française, il est arrêté et inculpé en 1962 en compagnie d'autres membres de l'OAS, pour « atteinte à la sureté de l'État ». Il tenta de s'emparer de la Caravelle qui remmenait à Paris[5] et, interné à la prison de la Santé[6], fit en prison la connaissance de Pierre Sidos[3].
Il vécut ensuite en Israël, où il fut proche de l'ex-Irgoun et de Menahem Begin[2]. Proche d'Olivier d'Ormesson et de Pierre Descaves, Robert Hemmerdinger s'engage au Front national de Jean-Marie Le Pen en 1985[2]. Hostile à l'orientation du CRIF et de la LICRA, il fonde en 1986 le Cercle National des Français Juifs qui revendiquait encore à la fin des années 1990 un millier d'adhérent, et qui est depuis présidé par Jean-Charles Bloch.
Au sujet de ce dernier, il déclara dans un entretien à L'Événement du jeudi : « ma doctrine est simple : les ennemis de mes ennemis sont mes amis. [Mes ennemis sont] les Palestiniens, bien sûr ! (...) Jean-Marie Le Pen est le seul homme politique à avoir demandé la fermeture du bureau de l'OLP à Paris »[7]. De 1992 à 1998, il est élu conseiller régional d'Île de France et fut l'un des premiers à dénoncer l'Affaire des marchés publics d'Île-de-France : siégeant à la commission d'appel d'offres à la mise en place du METP[8], il déposa une requête au tribunal administratif dès 1992, et obtiendra du Conseil d'État l'annulation des 6 marchés frauduleux en octobre 1997[9]. Il dirigeait par ailleurs une petite entreprise parisienne de textile en région parisienne[2].
Notes et références
- Vanuxem acquitté; qui est Verdun?, Presses du Mail, 1963, p.110 Robert Cario,
- Jean-Yves Camus, Le Front national – Histoire et analyse, éditions Laurens, 1997, pp. 113-114
- Roland Gaucher, Les Nationalistes en France, tome 2 La montée du FN 1983-1997, Editions Jean Picollec, pp.150-151
- Robert Cario, op.cit., p.107
- « Les premiers "pirates de l’air" », Le Libre Journal de la France courtoise, n° 86 du 25 janvier 1996
- Site de l'ADIMAD
- L'Événement du jeudi, 15 février 1990 « Et voilà le Juif de Le Pen »,
- Le Monde, 9 décembre 2000
- CE, 1er octobre 1997, Hemmerdinger
Catégories :- Ancien conseiller régional d'Île-de-France
- Élève de l'École supérieure de commerce de Paris — Europe
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Décès en 2004
- Membre de l'OAS
- Naissance en 1918
- Naissance en Chine
- Personnalité de la France libre
- Personnalité du Front national
- Résistant français
- Titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures
- Titulaire de la médaille de la Résistance
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