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Rites et religion en Mongolie
La religion principale de la Mongolie est le bouddhisme tibétain. Le Tibet est l’écrin traditionnel du bouddhisme tibétain, une forme distinctive de Vajrayana. Le bouddhisme tibétain est non seulement pratiqué au Tibet, mais aussi en Mongolie, dans la République de Bouriatie, la République de Touva et la République de Kalmoukie.
C'est Altan Khan qui rétablit les liens entre la Mongolie et les chefs religieux du Tibet. Il créa et offrit le titre de Dalaï Lama (« Océan de Sagesse ») à Sonam Gyatso, chef du courant réformateur Guélougpa, titre qui fut appliqué rétrospectivement à ses deux prédécesseurs(Gedun Drub et Gedun Gyatso). Il invita deux fois Sonam Gyatso, le troisième Dalaï Lama, en Mongolie (1569, 1578) et se convertit au bouddhisme tibétain durant la seconde visite du lama.
Pendant la période communiste, et surtout en 1939, les monastères bouddhistes ont été vandalisés ou ont été détruits totalement.
Rites
Bien que le bouddhisme se soit développé en Mongolie, il ne s'est pas opposé aux anciennes pratiques spirituelles des Mongols relatives au tengriism et au chamanisme.
L’invocation de Tengri, le « grand ciel bleu », reste aujourd’hui omniprésente dans les actes les plus quotidiens. Les symboles sont partout, et d’abord ou aussi dans l’actuel drapeau national de Mongolie, dans lequel « le soyombo » symbole de liberté et d’indépendance fait référence en partie au soleil, à la lune, au flammes, aux poissons et à l’eau, au-dedans et au dehors, au masculin et au féminin. La cosmogonie des Mongoles met en lien permanent l’Homme et la Nature.
La couleur blanche par exemple, est associée avec la pureté et cette propriété est attribuée à tout objets de cette couleur. Les arbres, montagnes, animaux sont considérés comme étant sacrés. L'adoration d'arbres, animaux ou formations géologiques insolites persiste encore aujourd'hui. De même la symbolique liée à la forme et de couleur continue à être respectée par les Mongols traditionnels.
L'animisme est la conviction que toute chose possède un esprit particulier. Les Mongols adorent les esprits du ciel, des montagnes, de l'eau et du sol, leur faisant des offrandes de lait. La principale cérémonie du sacrifice porte sur l'Ovoo, véritable objet de culte pour les Mongols, alors que les rituels de sacrifice plus routiniers du lait ou de l'airag sont fait avec le tsatsal, une cuillère en bois utilisée pour les offrandes et par laquelle les Mongols jettent aux esprits de la nature la meilleure partie de leur lait frais. Un voyageur quittant un campement nomade, ou un membre familial qui part en voyage est béni par quelques gouttes de lait de jument, c’est un signe de porte bonheur, un souhait de bonne chance.
La yourte est aussi un espace chargé de symboliques. La porte d’entrée est toujours orientée au Sud. On entre dans la yourte par le pied droit sans toucher le seuil et par la gauche. Le foyer est au centre, les provisions toujours à droite en entrant. Le chef de famille à sa place au nord au pied de l’autel bouddhiste.
De façon similaire aux tibétains, les mongols ne commence jamais un voyage le mardi. Durant leur déplacement, les mongols ne ratent jamais l’occasion de s’arrêter, sur un col, près des cairns de pierre (ou « ovoo ») qui jalonnent les pistes pour en faire trois fois le tour dans le sens des aiguilles d’une montre. Ces lieux sont sacrés. Ils y déposent des tissus de couleur bleu ciel, les « khadags » comme offrandes.
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