René Andrieux

René Andrieu (1920 Beauregard (Lot)- 1998). Licencié es Lettres, il s'engage dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Officier des Francs-tireurs et partisans dans le Lot, il est décoré de la Croix de Guerre.

Un journaliste talentueux

Il commence une carrière de journaliste et d'écrivain ; il écrit notamment une biographie de Stendhal. Il est un des membres influents du Parti communiste français, dans les années 1960-1980, élu au Comité Central. Il a été le rédacteur en chef de l'Humanité, organe central du PCF de 1958 à 1984 et a fait preuve de talent : ainsi, quand Georges Pompidou a commencé à manifester ses ambitions présidentielles, il a été vu plusieurs fois à la messe. Cela a fait écrire à René Andrieu L'Elysée vaut bien une messe ! . Lors de l'élection de 1969, l'électorat de Georges Pompidou n'a représenté qu'un tiers des inscrits. Aussi René Andrieu appelle-t-il alors le nouvel élu Monsieur Tiers. Dans les années 70, il devient un peu la coqueluche des émissions de télévision où il défend le Programme Commun de Gouvernement PS-MRG-PCF avant de se transformer en critique virulent de François Mitterrand à qui il reproche d'attirer à lui une partie des électeurs communistes.

Un apparatchik toujours fidèle

René Andrieu est resté fidèle à la ligne du parti et au régime soviétique, qu'il ne contesta en aucune circonstance. Cette position l'a conduit à engager des polémiques avec certains de ses camarades comme Pierre Daix à propos de Soljenitsyne en 1974, quand ce dernier fut expulsé d'URSS.

Publications

• Les communistes et la révolution, Julliard, 1968
• Du bonheur et rien d'autre, conversations avec Claude Glayman, Robert Laffont, 1975
• Choses dites, Editions Sociales, 1979
• Stendhal ou le bal masqué, J. C. Lattès, 1983
• Un rêve fou ? Un journaliste dans le siècle, L’Archipel, 1996

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