- Registres paroissiaux
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Registre paroissial
Un registre paroissial, ou à l'origine registre de catholicité, est un livre dans lequel sont enregistrés les actes d'appartenance à une confession chrétienne dans une paroisse.
Le desservant d'une paroisse inscrit dans ce registre les actes nominatifs et datés qui témoignent qu'un sacrement de baptême ou de mariage chrétiens a été conféré à un ou plusieurs membres de sa communauté. Ces registres ont d'abord existé dans l'Église catholique romaine, mais se trouvent aussi aujourd'hui dans les autres confessions chrétiennes.
Par extension, on enregistre les actes qui témoignent d'une sépulture chrétienne faite par un prêtre, un diacre ou un ministre du culte, à l'un des défunts de la communauté.
Les B.M.S.
Les registres paroissiaux sont donc de trois types :
D'où leur nom usuel de « B.M.S. » (baptêmes, mariages, sépultures) utilisé par les généalogistes.
Les sacrements et rites qui y sont inscrits permettent à la communauté paroissial d'attester de la qualité de chrétien et de son état de célibataire ou de personne mariée. En effet, la mention d'un mariage chrétien est aujourd'hui ajouté en marge des actes de baptême, comme c'est depuis longtemps le cas des actes d'état civil.
Les registres paroissiaux en France
En France, ces registres existent depuis la fin du Moyen Âge, mais il faut attendre l'ordonnance de Villers-Cotterêts pour voir leur usage répandu. L'obligation faite par Louis XIV de les établir en double exemplaire a permis de constituer des séries moins lacunaires depuis le milieu du XVIIe siècle. Les archives des Côtes-d'Armor conservent l'un des plus anciens registres encore subsistant : le registre de baptême de la commune de Lanloup qui date de 1467[1], et celles du Var les non moins vénérables registres de baptêmes et sépultures de la commune de Signes datant de 1500.
Jusque là, un seul registre servait parfois à enregistrer aussi bien les baptêmes, les mariages, que les sépultures, au fur et à mesure. L'obligation du double exemplaire obligea les curés à dissocier les trois séries de registres paroissiaux.
Ces registres d'état civil français antérieurs à 1790 sont devenus la propriété des communes françaises, et l'ancienne série du greffe du bailliage celle des départements. Pour les petites communes, ces B.M.S. anciens sont parfois déposés aux Archives départementales, dans la série E-dépôt.
Dans les diocèses, les séries actuelles de registres paroissiaux remontent parfois à 1795 pour les plus anciens. Généralement, les séries sont suivies depuis 1802-1803 (retour du culte concordataire). Les curés doivent toujours les établir en double exemplaire, l'un pour la paroisse, l'autre pour la chancellerie épiscopale.
Notes
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