- Rap québécois
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Cet article fournit des informations sur la musique rap au Québec.
Sommaire
Historique
Les premières pièces du rap québécois apparaissent dans les années 1980, suivant la vague rap américaine. Le premier succès rap québécois est la pièce Rap-à-Billy de Lucien Francoeur en 1983. Le 45 tours "Ça rend rap" du groupe humoristique Rock et Belles Oreilles sorti en 1985 aura aussi beaucoup de succès [1].
Le rap en croissance au Québec
Le rap québécois connaît un premier véritable essor au début des années 1990. C'est à cette époque que font leur apparition quelques groupes tels que Mouvement rap francophone. Ces nouveaux groupes mettent en valeur le mouvement francophone de la culture dite "underground". Toutefois, le phénomène demeure quelque peu marginal et seuls les véritables passionnés du moment peuvent réellement en parler aujourd'hui.
Albums et premier groupe
Kc lmnop a connu un succès commercial au début des années 90 avec la chanson Ta Yeul'(Vis ta vie pis reste en vie), parue sur l'album Ta Yeul'. Il fut l'un des premiers rappeurs québécois à enregistrer un album au Québec et l'un des ambassadeurs du hip hop québécois et montréalais.
L'album La force de comprendre, du groupe Dubmatique, paraît en 1996. Il offre au public du Québec un produit musical du type rap dans lequel il peut se reconnaître. La porte ayant été grande ouverte, d'autres groupes suivront bientôt et d'autres produits du même genre feront leur apparition.
Avec Armageddon, en 1998, le groupe Rainmen connaît un succès très important, qui leur donne une notoriété internationale importante,[réf. nécessaire] et qui donnera des collaborations avec de nombreux groupes français, notamment la Fonky Family et la Cliqua. Sans Pression, alors composé de SP & de Ti-Kid, sort 514-50 Dans mon réseau en 1999, et grâce au single "L'étage souterrain" (en collaboration avec Yvon Kreve, et sur un instrumental de Ray Ray), amène la possibilité du rap en joual. Muzion, de leur côté, sur Mentalité Moune Morne… (Ils n'ont pas compris), (1999), rappellent au grand public québécois la qualité des textes de rap (gagnant du Félix de l'album hip-hop de l'année au Gala de l'ADISQ 2000).
L'influence de Dubmatique a parfois été mal vue, du fait que l'accent québécois n'y était pas représenté [réf. nécessaire]; des groupes comme La Constellation & LMDS (le groupe du futur K-Maro) en ont été fort inspirés, rappant avec un accent français. Le joual était pour certain [Qui ?] presque inimaginable avant l'arrivée de l'album de Sans Pression en 1999. Ce point a entraîné des conflits notamment le «diss» (pour disrespect) de Black Beretta contre 2 Faces le gémeau, membre de La constellation. Traumaturges en font aussi le thème de leur chanson, "Rap sale Montréal", où ils prônent l'utilisation du joual afin de "représenter la langue du Québec".
2 Faces riposte cependant en sortant, en 2000, la compilation Berceau de l'Amérique, qui réunit bon nombre d'artistes qui auront du succès après [réf. nécessaire]; notons: Muzion, Taktika, Vice Verset, La structure, King, Catburglaz, Canox. 2 Faces fondera le collectif 83 (avec Onze, son collègue de La constellation, Taktika, Canox et Pagaïl). Par trois albums de 2001 à 2004, ainsi qu'un tout nouveau, en 2009, ils contribuent à créer un nouveau public, plus jeune [réf. nécessaire].
Le hip-hop québécois, depuis 2004, s'est légitimé lui-même de façon a rejoindre plus de public par le gala Montréal-Underground (une émission de radio), qui récompense les artistes du rap, de la musique urbaine et des arts hip-hop en général au Québec. Les juges étant pour la plupart des journalistes influents dans le milieu hip-hop underground à travers la province, il permet à ce mouvement culturel d'exister malgré l'ignorance de médias de masse.
L'industrie
Il y a peu de rappeurs québécois qui vivent de leur musique. Les raisons sont multiples; certains disent que les Québécois ont de la difficulté avec les messages et les valeurs qui y sont véhiculées[réf. nécessaire]. En 2002, le groupe 83 a fait une incursion au gala de la musique québécoise, l'ADISQ, pour demander d'accorder un peu plus d'importance au rap. Depuis ce temps, un jury spécial est convoqué pour décider du prix de l'artiste hip-hop de l'année, toujours remis au gala hors d'ondes.
Toutefois, quelques rappeurs réussissent à percer dans cette industrie. Loco Locass, un groupe très politisé et en faveur de la souveraineté, a su se placer avec son message engagé ("Libérez-nous des libéraux") et sa musique très originale. Leur "représentativité" est cependant souvent remise en question du fait que leurs fans ne sont généralement pas fans de rap. Damien a connu un certain succès à l'aide d'une chanson où il reprenait un air de Claude Dubois, ("J'aurais voulu"); la chanson a même joué dans les radios commerciales, ce qui n'est pas peu dire. Sans Pression a connu aussi une forme de succès bien mérité avec sa chanson Derrière mon sourire. Le groupe Muzion de son côté remporte son deuxième Félix pour l'album hip-hop de l'année au Gala de l'ADISQ 2003 pour son album "J'Rêvolutionne". Yvon Krevé aka Von Von Le Vet est l'un des artistes de rap québécois les plus populaires. En 2001, son 1er album, "L’Accent Grave" a gagné le meilleur album francophone au Canadian Music Awards ainsi qu'un trophée MIMI. Le Québec attire de nouveau l'attention en France grâce au rappeur Vaï qui vend ses albums dans l'hexagone.
Voir aussi
Notes et références
Catégories :- Rap au Canada
- Musique québécoise
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