- Rajagaha
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Rajgir
Rajgir « résidence royale » est une ville et une division administrative indienne du district de Nalanda, Bihar. Sous le nom sanskrit de Rajagriha (Rājagṛha) et pali de Rājagaha, elle fut la capitale du royaume de Magadha jusqu’à ce que le roi Ajatashatru la remplace par Pataliputra. Elle est souvent mentionnée dans les textes jaïns et bouddhistes. Le Bouddha et Mahavira y auraient prêché, le premier en particulier au mont des Vautours (Griddhkuta) où aurait débuté la transmission du chan/zen. Rajgir est mentionnée dans le Mahabharata également, sous le nom de Girivraja. Son roi Jarasandha, presque invincible car les parties de son corps amputées au combat pouvaient se resouder d’elles-mêmes, aurait lutté contre les frères Pandava et leur allié Krishna, mettant ce dernier en déroute.
Située dans une vallée verdoyante entourée de collines rocailleuses, la ville est reliée par le train à Calcutta et New Delhi. C’est un lieu de pèlerinage pour les hindous, bouddhistes et jaïns, où on trouve de nombreux sites historiques ainsi que des monastères et un stupa construits par des bouddhistes japonais. C’est aussi une ville d’eaux du fait de la présence près de la grotte Saptparni où aurait eu lieu le premier concile bouddhique de sources sacrées pour les trois religions.
Données géographiques
Coordonnées : latitude : 25.03 ; longitude : 85.42. Altitude moyenne : 73m. Temperatures : été, maximum 40 °C, minimum 20 °C ; hiver, maximum 28 °C, minimum 6 °C. Pluviosité de mi-juin à mi-septembre : 1,860 mm. Saison touristique : octobre à mars.
Selon le recensement national de 2001, la population était de 33 691 habitants (hommes : 53%, femmes : 47%) dont 19% de moins de 6 ans. Le taux d’alphabétisation était de 52% (hommes : 61%, femmes : 41%), un peu plus bas que la moyenne nationale (59.5%).
Sites notables
Bien que la date de fondation de la ville soit inconnue, on y a retrouvé des restes de céramiques datant de 1000 av. J.-C. Selon le pélerin chinois Xuanzang, on y distinguait la vieille cité sise dans une vallée différente de la ville actuelle et jadis entourée de murs de terre et d’une muraille cyclopéenne de pierres, et la nouvelle ville, plus grande et entourée d’un mur de terre, située non loin de la Rajgir actuelle.
- Gridhakuta (mont ou pic des Vautours) : sur cette colline se situait selon le canon bouddhique le monastère où le Bouddha résidait principalement lorsqu’il venait à Rajagriha. Selon la tradition mahayana, le Sutra du Lotus y aurait été prêché et le chan/zen transmis pour la première fois. On y trouve au XXIe siècle un stupa construit par des bouddhistes japonais.
- Grotte de Pipphali : Mahakassapa y aurait résidé et se serait fait construire une maison à proximité.
- Venuvana : emplacement du bois de bambous que le roi Bimbisara aurait donné au Bouddha et à ses moines et moniales, site du premier monastère bouddhique.
- Jivakambavana : ce monastère aurait été donné au Bouddha par le médecin Jivaka, originaire de la ville.
- Tapodarama : ancien monastère bouddhiste situé près des sources, il a été remplacé par un temple hindouiste consacré à Vishnou et Lakshmi (Lakshmi Narayan Mandir).
- Grotte de Saptaparni : lieu de résidence occasionnel du Bouddha, ce serait le site du premier concile bouddhique présidé par Mahakassapa.
- Jarasandha Ka Akhara : le roi mythique Jarasandha, ennemi de Krishna, y aurait pratiqué les arts martiaux.
- Bassin de Karnada où le Bouddha se serait baigné ;
- Maniyar Math, temple du Ier siècle dédié à Mani Nag, le « serpent à la perle », divinité protectrice de la ville ;
- Rannbhumi, site d’un combat entre le roi Jarasandh et Bhima mentionné dans le Mahabharata ;
- Grotte de Swarnabhandar ;
- Stupa Viswa Shanti et monastères construits par les bouddhistes japonais ;
- Ruines d’un fort ancien ;
- Restes (40 km) des murailles de la vieille Rajgir, datant de 2500 ans environ ;
- Trace laissée dans le roc par les chars et chariots qui suivaient l’ancienne route. La légende les attribue au char de Krishna. On trouve à proximité des inscriptions d'un type courant en Inde orientale et Asie centrale entre le Ier siècle et le Ve siècle qui n’ont pas encore été déchiffrées (sankhalipi ou shell inscriptions).
- Prison de Bimbisara : ruines d'une structure circulaire flanquées de tourelles située au milieu de la vallée ; il s'agirait de la prison où le roi Bimbisara aurait été enfermé par son fils Ajatashatru. Découverte en 1914, cette identification a été proposée car elle offre une vue sur le mont des Vautours comme la prison du roi selon le canon bouddhiste.
Restes d’un bâtiment où aurait été emprisonné Bimbisara
Liens externes
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