Races de Tschaï

Le Cycle de Tschaï (titre original Planet of Adventure) est un roman de science-fiction en quatre volumes, écrit par l'auteur américain Jack Vance entre 1968 et 1970. Le cycle se compose des quatre volumes suivants : Le Chasch, Le Wankh, Le Dirdir, Le Pnume.

Population de Tschaï

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

La population de Tschaï est divisée en deux : les races aliens d'une part et les humanoïdes d'autre part. Chaque race alien a pris à son service des humanoïdes qui, par mutations et manipulations génétiques, ont fini par plus ou moins leur ressembler. Leur moindre niveau de civilisation fait que les Hommes sont toujours appelés les « sous-hommes » au cours du récit. Adam Reith, suivant les explications de son compagnon Anacho, est persuadé que les Hommes ont été ramenés de la planète Terre sur Tschaï par les Dirdirs et que toutes les races humanoïdes de Tschaï descendent de ces premiers hommes.

Pour consulter la description des humains qui peuplent Tschaï, voir l'article dédié : Population humaine de Tschaï.

Chasch

• Les Vieux Chaschs sont apparus sur Tschaï il y a 100.000 ans. C'est un peuple aujourd'hui en déclin qui habite la région des aiguilles de Jang. Ils vivent dans de petits dômes blancs à moitié recouverts de végétation et passent leur temps à cultiver de grands jardins plantés d'adaraks, de grands arbres odorifères. Les parfums et les senteurs sont très importants dans la culture des Vieux Chasch. S'ils ne sont pas méchants, les Vieux Chaschs sont d'infatigables farceurs, préparant sans relâche des plaisanteries souvent cruelles et parfois mortelles pour des humains.

• Les Chaschs bleus sont venus sur Tschaï il y a 90.000 ans. Ils sont originaires d'une autre planète anciennement colonisée par les Vieux Chaschs, même s'ils n'aiment pas beaucoup les voyages dans l'espace. Ils ont un corps épais et puissant, des jambes massives et courtes et sont recouverts d'écailles cornées. Leurs épaules chitineuses se recourbent pour former une large carapace dorsale, leur crâne s'achève par une arête osseuse proéminente. Leur orifice nasal est très complexe et leur odorat est tellement développé qu'ils sont capables de distinguer les personnes grâce à leur odeur, ils sentent les nuances olfactives causées par la peur, la maladie, la saleté, les onguents, la faim, la colère et peuvent aisément déterminer l'âge, le sexe et la couleur de peau d'un individu. Leurs glisseurs sont également équipés de capteurs olfactifs. Ils se sont établis dans la province de Kotan et leurs principales cités s'appellent Pera et Dadiche. Ils ont longtemps combattu les Vieux Chaschs pour s'assurer la domination de Tschaï. Comme les Vieux Chaschs, les Chaschs bleus vivent dans des dômes blancs à moitié recouverts de végétation. Ils aiment inventer des plaisanteries, parfois cruelles, car ils détestent l'ennui. D'un point de vue stratégique, ils disposent de suffisamment de missiles pour détruire toutes les villes Dirdir.

• Les Chaschs verts sont des Chasch nomades qui quadrillent la Steppe Morte. Ce sont les ennemis jurés des Chaschs bleus et des Vieux Chaschs. Ils font entre deux mètres dix et deux mètres quarante de hauteur et sont très massifs. Leurs écailles vertes ont comme un reflet métallique. Ce sont des télépathes qui communiquent par ondes cérébrales. Lorsque des Chaschs Verts sont capturés, ils se tournent toujours dans la direction de leur clan, avec lequel ils sont en contact télépathique permanent. Ils portent des tabliers de cuir et des baudriers hérissés d'épées, de piques et de catapultes. À l'origine, ils étaient utilisés par les Chasch bleus et par les Vieux Chasch lors de leurs affrontements fratricides, mais se sont ensuite isolés. C'est une race féroce et sanguinaire qui arbore des oriflammes jaunes et noirs au moment d'une attaque. Ils manient sans aucune difficulté des épées longues de 2,40 m ou 3 m.

Wankh

• Les Wankhs sont arrivés sur Tschaï il y a 20.000 ans, suite à une guerre spatiale contre les Dirdir. Ils se sont installés dans le Rakh et dans le Kachan méridional. Ce sont des créatures à l'épiderme sombre, plus grands qu'un homme, dotées d'un torse massif, d'une tête réduite, de jambes courtes terminées par des pieds palmés, car les Wankhs sont amphibies. Ils ont une démarche chaloupée et ne s'assoient jamais. Ils sont peu sociables, indifférents et détachés. Les Wankhs ne portent aucun vêtement ni aucun instrument apparent, seuls les individus de haut rang portent des jambières dorées et un médaillon. Leurs plus grands savants sont appelés les « Maîtres Originels ». Les Wankhs habitent de hautes tours de verre noir percées de fenêtres rondes et reliées entre elles par des passerelles de cristal ciselé. Ils communiquent à l'aide d'harmoniques qui sortent d'un organe situé à la base de leur crâne, car leur cerveau émet des sonorités formées d'un grand nombre de vibrations. L'écriture des Wankhs est constituée d'idéogrammes rectangulaires de différentes tailles qui représentent des harmoniques, c'est-à-dire des unités de signification. Chaque idéogramme traduit un élément signifiant complet très difficile à saisir. Ils se servent des Hommes-Wankhs comme intermédiaires entre eux et les autres races de Tschaï. Ils n'ont jamais voulu cesser leur guerre contre les Dirdirs.

Dirdir

• Les Dirdirs sont originaires de la planète Sibol. Ils ont colonisé Tschaï il y a 60.000 ans, car pendant une certaine période de leur Histoire, les « Expansionistes » étaient majoritaires, ce qui conduisit les Dirdirs à explorer de nombreuses planètes étrangères. Ce sont des êtres de haute taille, maigres, glabres et leur peau est couleur de parchemin et leurs longues jambes leur permettent de se déplacer par bonds. Leur maintien est sévère, mais élégant. Ils portent des vêtements complexes, faits de rubans, de volants et de bouillons. Leurs crânes lisses sont surmontés d'une crête qui donne naissance à un nimbe luminescent qui ressemble à de longues antennes phosphorescentes. Les Dirdirs préfèrent les climats froids et vivent par conséquent sur la péninsule de Haulk, au sud-ouest du Kislovan, et sur le littoral nord-ouest du Charchan. Les jeunes Dirdirs sont comme des bêtes fauves qui doivent être domptés, dressés, puis instruits, car l'esprit Dirdir reste extrêmement sauvage et conserve tout au long de sa vie le goût de la chasse et ses insctincts de prédateur. Les Dirdirs sont anthropophages, ils mangent les hommes qu'ils ont chassés comme du gibier. Leurs chasses peuvent durer de trois à six jours, un peu moins pour les chasses de compétition. Pendant la chasse, les Dirdirs mobilisent une partie distincte de leur esprit qu'ils appellent l'« Ancien état ». Avant de commencer leurs séances de chasse, chaque clan Dirdir pousse un hululement strident. Un tsau'gsh désigne un groupe de chasseurs qui revendique le droit de mener une expédition ou d'effectuer une tâche en vue d'acquérir un statut hiérarchique supérieur afin d'affirmer son h'so (sa « merveilleuse dominance »). Chez les Dirdirs l'initiative individuelle prime toujours l'intérêt du groupe, car un Dirdir n'a de responsabilités qu'envers sa propre fierté. D'ailleurs, l'une des vertus des Dirdirs s'appelle le zs'hanh, ce qui signifie « indifférence dédaigneuse envers les activités d'autrui ». Leur société n'est pas fondée sur l'entraide ou la solidarité et ne répond donc à aucune organisation particulière. Cependant, les Dirdirs restent liés par la force de la tradition et par le système de suprématie des castes. Les Dirdirs sont organisés en clans et en 28 castes hiérarchisées. Pour passer d'une caste inférieure à une caste supérieure, un Dirdir doit être accepté par les membres de la caste à laquelle il aspire. Le postulant doit avoir fait la preuve de son courage et de sa valeur par des actions éclatantes pour passer dans une caste supérieure. Un Dirdir de haute caste est appelé une « Excellence ». Quand un Dirdir a besoin d'aide, il crie « hs'aï hs'aï hs'aï » et lorsqu'il réclame un arbitrage, il s'écrie « dr'ssa dr'ssa dr'ssa ». La sexualité des Dirdirs est très complexe, car il existe 12 variétés d'organes sexuels masculins et 14 variétés d'organes sexuels féminins qui ne s'accordent pas tous entre eux. Les Dirdirs doivent donc trouver le bon partenaire pour procréer. Mais les Dirdirs préfèrent généralement garder le secret à propos de leurs attributs sexuels afin d'échapper aux contraintes imposées par la coutume. Mais ce secret complique la recherche du partenaire adapté, c'est pourquoi les Dirdirs ont recours au mariage d'essai, aux « assemblées des ténèbres » ou aux préavis anonymes. Les Dirdirs n'ont pas de religion. D'un point de vue stratégique, les Dirdirs disposent de suffisamment de missiles pour détruire toutes les villes Chaschs et toutes les villes Wankhs.

Pnume

• Les Pnumes sont les premiers habitants de Tschaï et l'origine de leur race remonte à plus de 7 millions d'années. Les Pnumes ont la stature d'un homme, sont vêtus d'une large houppelande noire et donnent une impression de sveltesse et de fragilité. Leur visage a la découpe et la teinte d'un crâne de cheval, sans grande expression, et leur bouche est entourée d'un ensemble compliqué d'organes de broyage et de mastication. Leurs jambes sont articulées à l'inverse des jambes humaines et leurs pieds nus sont mouchetés de marbrures noires et rouges et se terminent par trois orteils incurvés très mobiles. Les Pnumes vivent sous la surface de la planète Tschaï. Leur monde est fait de galeries, de souterrains et de puits aux liaisons complexes qui sont tous répertoriés sur un maître-plan. Les couloirs et accès sont classifiés par niveau de confidentialité. Ainsi, certains accès ou galeries secrètes ne sont connus que des Pnumes du plus haut grade. Les Gardiens sont chargés des cartes, les Écoutants surveillent les allées et venues dans les galeries des Pnumes. Les parois de leurs nombreuses galeries sont recouvertes de cristaux de toutes les couleurs qui peuvent servir de mécanismes d'ouverture à des passages secrets. Dans le langage des Pnumes, « ghaun » signifie « surface » et « ghian » « habitant de la surface ». Les Pnume sont la mémoire vivante de la planète Tschaï qu'ils considèrent comme un organisme vivant. Ils connaissent toute son histoire et en gardent les précieuses archives. Les Pnumes conservent dans leur musée de la Perpétuation un spécimen statifué de chaque race qui a foulé le sol de la planète Tschaï. Les Pnumes ne s'accouplent pas pour se reproduire, leur méthode de procréation est une énigme.

• Les Phung sont des êtres étranges, analogues aux Pnumes, mais plus grands. Ils mesurent plus de 2,30 m et portent des capuchons et des capes noires. Ils sont solitaires et dangereux.

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