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Rassemblement congolais pour la démocratie
Rassemblement congolais pour la Démocratie Président Azarias Ruberwa Fondation août 1998 (insurrection armée)
2003 (parti politique)Disparition {{{disparition}}} Siège avenue Haut commandement
Kinshasa/GombeFondateur Azarias Ruberwa au Sénat à l'Assemblée class="hiddenStructureDeputesSenateurs" colspan="2" bgcolor="#40A0F0"|
Représentation du parti Députés Sénateurs Idéologie Fédéralisme
LibéralismeAffiliation internationale Couleurs bleu clair, blanc Site Web Site officiel Voir aussi Le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) est un groupe rebelle congolais actif dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC/K-ML). Le mouvement fut porté par le Rwanda et fut l'un des acteurs majeurs de la Deuxième guerre du Congo.
À partir du 30 juin 2003, le RCD participe avec le PPRD de Joseph Kabila et le MLC de Jean-Pierre Bemba au gouvernement de transition ou gouvernement "1+4" qui est chargé de pacifier le pays en intégrant les milices dans une armée unifiée et de préparer des élections libres dans un délai de deux ans avec une année de prolongation maximum; les élections doivent avoir lieu au plus tard le 30 juin 2006.
Sommaire
1998-1999
En 1997, Laurent-Désiré Kabila s'installa comme Président de la RDC, suite à l'alliance de Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL) au cours de la Première guerre du Congo, avec l'aide des gouvernements de l'Ouganda et du Rwanda. Cependant, les tensions ethniques et politiques ne disparurent pas à l'est du pays. Des milliers de militants Hutus ayant pris part au génocide au Rwanda et qui avaient dû s'enfuir en RDC entretenaient une guerre de faible intensité avec l'armée rwandaise et les Banyamulenge congolais des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. En février 1998, ces deux provinces furent entraînées en des troubles ethniques. Des troupes Banyamulenge de l'AFDL casernées dans la ville de Bukavu, et les tensions au sein de l'Alliance se firent plus grandes. Le climat se détériora entre Laurent-Désiré Kabila et ses alliés rwandais et ougandais.
Au début août 1998, le nouvellement formé RCD, conduit par son président Ernest Wamba dia Wamba, prit la ville de Goma et commença à s'attaquer au pouvoir de Kinshasa, ce qui marqua le début de la Deuxième guerre du Congo. Le RCD aurait par ailleurs reçu le soutien de l'Ouganda et du Rwanda suite aux tensions entre ceux-ci et Laurent-Désiré Kabila. Le noyau du RCD était composé d'anciens membres de l'AFDL, dont de nombreux Banyamulenge, qui avaient déjà pris des alliances avec le Rwanda contre les forces anti-Tutsi de la région. Les forces pro-gouvernementales de Kabila tentèrent d'arrêter l'avance du RCD avec l'aide des armées d'autres états dont l'Angola et le Zimbabwe, ce qui marqua un pic dans la tension entre les différents pays de l'Afrique centrale.
Au cours de cette période, les congolais vivant dans le Nord- et le Sud-Kivu en vinrent à considérer le RCD comme un brutal oppresseur. Le Rwanda avait pratiquement pris le contrôle de l'organisation, qui avait accru sensiblement la taxation sans qu'il ne soit noté d'amélioration dans les conditions de vie de la population ou dans les infrastructures. Les troupes indisciplinées du RCD et celles des autres groupes armés étaient régulièrement à l'origine d'actes de brutalité contre la population. La domination des Banyamulenge était également très mal perçue.
L'impasse conduit au morcellement du RCD
En 1999, le front avec les forces gouvernementales se stabilisa. Le RCD avait par ailleurs gagné de nouveaux adhérents sous la forme d'anciens partisans de Mobutu Sese Seko et d'autres dissidents de longue date. Une fois qu'il fut clair que Kabila ne pourrait pas être renversé, des dissensions se firent jour dans l'organisation, et le Rwanda et l'Ouganda commencèrent à se disputer le contrôle du RCD et des ressources qu'il exploitait, telles les diamants, différents minerais et les ressources forestières.
Les tensions apparurent au grand jour en mai 1999 quand Wamba dia Wamba quitta l'est du pays pour s'établir à Kisangani avec l'aide de l'Ouganda, apparemment suite à une altercation avec l'ancien mobutiste Lunda Bululu. Son organisation fut dès lors connue sous le nom de RCD-Kisangani (RCD-K), ou parfois RCD-Wamba.
RCD-Goma
Le Docteur Emile Ilunga prit le commandement de la faction orientale, généralement connue sous le nom de RCD-Goma pour la distinguer du groupe de Wamba. RCD-Goma, en tant que plus ancien et l'un des plus puissants groupes, représente le RCD face aux différents autres groupes séparatistes qui en sont issus. Le Rwanda devint le premier support du RCD, transférant ainsi les tensions entre le Rwanda et l'Ouganda dans leurs groupes rebelles respectifs actifs au Congo.
La rupture définitive intervint quand les deux RCD s'affrontèrent à Kisangani, et où l'armée ougandaise fut défaite. Wamba se retira sur Bunia, où il dût faire face à des mécontentements et des révoltes dans son organisation. Mbusa Nyamwisi rejeta le commandement de Wamba et prit le contrôle Nord-Kivu septentrional et l'Ituri avec l'aide de certains militaires ougandais. Nyamwisi renomma le RCD-K en RCD-Mouvement de Libération. Le RCD-Goma garda le contrôle sur le sud du Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Maniema, le nord Katanga, le Kasaï-Occidental et Kisangani.
En 2000, Adolphe Onusumba remplaça Ilunga à la tête du RCD-Goma. Cette nouvelle orientation apparut après l'échec de l'offensive gouvernementale en novembre 2000 à Pweto. Ce fut aussi à cette occasion qu'il apparut que le Gouvernement ne pourrait reprendre l'est du pays par les armes. Malgré les tentatives pour gagner le soutien des habitants du Kivu, les atteintes continuelles aux droits de l'homme et les abus de l'administration ont toujours ruiné ces efforts.
La "fin" des combats et le Gouvernement de transition
Le 30 juin 2003, un gouvernement de transition ou gouvernement "1+4" est nommé selon l'"accord global et inclusif de Prétoria" du 17 décembre 2002 qui fut ratifié le 2 avril 2003 lors du dialogue intercongolais à Sun City (Afrique du Sud). Azarias Ruberwa, leader du RCD devient un des quatre vice-présidents. Ce gouvernement d'union nationale est chargé de pacifier le pays en intégrant les milices dans une armée unifiée et de préparer des élections libres dans un délai de deux ans avec une année de prolongation maximum : les élections doivent avoir lieu au plus tard le 30 juin 2006.
Le support rwandais au RCD continue depuis la Deuxième guerre du Congo via les forces tutsis alignées sur le Rwanda et le Burundi dont les officiers les plus en vue sont le général Nkundabatare et le colonel Mutebesi. Le Rwanda a décidé que maintenir sa sphère d'influence dans les Kivus à travers des groupes militaires proches était de son meilleur intérêt. L'Ouganda procède également ainsi depuis plusieurs années.
Autres factions du RCD
- RCD-Authentique (RCD-A)
- RCD-Congo: faction du RCD-Goma dirigée par Kin-Kiey Mulumba, qui fit sécession en juin 2002
- RCD-National (RCD-N): groupe rebelle supporté par l'Ouganda, dirigé par Roger Lumbala, secondé par Sisakio qui se sépara du RCD-K/ML et est maintenant allié du MLC
- RCD-Originel (RCD-O)
Voir aussi
- Première guerre du Congo
- Deuxième guerre du Congo
- Gouvernement de transition
- Massacres et violations graves des droits de l'homme en République démocratique du Congo entre 1994 et 2003
- Partis politiques de la République démocratique du Congo
- Politique de la République démocratique du Congo
Liens externes
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