Quirinus Van Blankenburg

Quirinus van Blankenburg est un compositeur, organiste, carillonneur et théoricien de la musique néerlandais né en 1654 à Gouda en Hollande et mort en 1739.

Biographie

Quirinus van Blankenburg reçut les premières leçons de musique de son père.

En 1679, il est inscrit comme étudiant à l'Université de Leyde.

Il fut organiste de plusieurs églises : vers 1670, à l'âge de 16 ans (!) il devint organiste de la "Remonstrantse Kerk" à Rotterdam; vers 1700, il devint organiste de la "Nieuwe Kerk" à La Haye; il fut également organiste de la "Waalse Kerk" à La Haye.

Vers 1690, il devint directeur du Collegium Musicum, une association organisant des concerts semi-publics à La Haye.

Quirinus van Blankenburg enseigna probablement la musique à La Haye au comte Unico Wilhelm van Wassenaer.

Traités de théorie musicale

Il publia plusieurs traités de théorie musicale :

• 1684 : "Onderwijzinge hoe men alle de Toonen en halve Toonen, die meest gebruijkelijck zijn, op de Handt-Fluijt zal konnen t'eene mael zuijver Blaezen" ("Enseignement de la façon dont l'on pourra souffler les tons et les demi-tons, qui sont les plus fréquents, sur la flûte")
• 1739 : "Elementa Musica, of Niew Licht tot het welverstaan van de musiec en de bas-continuo." ("Elementa Musica, ou un nouvel éclairage sur la compréhension de la musique et de la basse continue")

Oeuvres musicales

• 1715 : cantate profane "L'Apologie des Femmes"
• 1745 : "Clavecimbel en orgel-boeck der gereformeerde psalmen en kerkgezangen" (" Livre de clavecin et d'orgue pour les psaumes et chants religieux réformés")

L'Apologie des Femmes

La cantate "L'Apologie des Femmes" a été composée par Quirinus van Blankenburg en réponse à la cantate "Les Femmes" d'André Campra.

Dans sa cantate de 1708, Campra décrit les souffrances engendrées par l'amour et va jusqu'à dresser la liste des caractères peu attirants de certains types de femme :

« La coquette nous trahit,

La prude nous désespère,
Et la jalouse en colère
Irrite qui la chérit.
La belle est capricieuse,
La savante audacieuse
Tiranisse qui la suit.
L'indolente est ennuyeuse,
Ses insipides langueurs

Ne font qu'endormir nos choeurs. »

Quirinus van Blankenburg composa sa cantate "L'Apologie des Femmes" en 1715 comme une réponse à la cantate de Campra.

Il dresse la liste des traits positifs de toutes les femmes dénigrées dans la cantate de Campra ^[1] :

« La Jalouse a le coeur tendre,

La Prude agit par ressort,
La Coquette aime à se rendre,
La Savante a l'esprit fort.
La Pale dans son teint
Est toute incomparable,
La Noire une brune adorable.
La Grasse a de la majesté,
La Maigre a de la taille et de la liberté,
La Fourbe avec esprit raisonne,
La Sotte est toute bonne,
La Muette a de la pudeur

Et la grande Parleuse est d'agréable humeur. »

Discographie

La cantate "L'Apologie des Femmes" a fait l'objet d'un très bel enregistrement par le baryton Maarten Koningsberger et l'ensemble Academy of the Begynhof Amsterdam (CD Globe GLO 5055) : elle y est confrontée à la cantate d'André Campra.

Références

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