- Quatre etranges cavaliers
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Quatre étranges cavaliers
Quatre étranges cavaliers (Silver Lode) est un film américain d’Allan Dwan sorti en 1954.
Sommaire
Synopsis
Dans la petite ville de Silver Lode, le jour de son mariage, Ballard est accusé de meurtre par quatre cavaliers inconnus, dont l’un, nommé Ned Mac Carthy se dit « federal marshall ». Progressivement, Ballard, au départ largement soutenu par la population de Silver Lode, voit ses appuis se défaire, ses amis douter puis se retourner contre lui. Une chasse à l'homme s'ensuit. Ballard parvient à établir son innocence et Mac Carthy est tué d'une balle ricochant sur une cloche de la liberté. Mais, amer, Ballard indique qu’il se retranchera avec son épouse dans une claustration conjugale étroitement apparentée à un retrait volontaire de la vie sociale de Silver Lode.
Fiche technique
- Titre original : Silver Lode
- Titre français : Quatre étranges cavaliers
- Titre Belge : Noces Rouges
- Réalisation : Allan Dwan
- Scénario : Karen de Wolfe
- Image : John Alton
- Musique originale : Louis Forbes
- Production : Benedict Bogeaus/RKO
- Version Française: Lingua Synchrone Réalisée par Richard Heinz
- Adaptation Française: Max Morise
- Son: Louis Kieffer
- Format : Technicolor, 81 minutes
- Sortie : 1954
Distribution
- John Payne (V.F : Raymond Loyer) : Dan Ballard
- Dan Duryea (V.F : Andre Valmy) : Ned McCarthy
- Lizabeth Scott (V.F : Claude Winter) : Rose Evans
- Dolores Moran (V.F : Jacqueline Porel) : Dolly
- Harry Carey Jr. : Johnson
- Emile Meyer (V.F : Pierre Morin) : Sheriff Wooley
- Robert Warwick (V.F : Jean Toulout) : Juge Cranston
- John Hudson (V.F : Jean-Claude Michel) : Michel Evans
- Morris Ankrum (V.F : Rene Blancard) :Zachary Evans
- Ralph Sanford (V.F : Camille Guerini) :Joe, le barman
- Edgar Barrier (V.F : Jean Berton) :Taylor,avocat
Analyse
Ce western de 1954, aujourd’hui presque oublié, fit longtemps partie du panthéon de la critique française (cf. le Western, sources, mythes, auteurs, acteurs, filmographies, sous la dir. de Raymond Bellour, UGE, 1966) en raison de sa mise en cause manifeste du maccarthysme. Un des accusateurs de Ballard se nomme précisément Mac Carthy et mourra très symboliquement d'une balle ricochant sur une cloche de la liberté. Le film évoque Le Train sifflera trois fois mais en diffère par sa fin, nettement plus pessimiste. Dans Le Train sifflera trois fois, Gary Cooper et Grace Kelly quittent la ville qui les a rejetés, mais le film leur ouvre la possibilité de construire et de se reconstruire ailleurs. Dans Quatre étranges cavaliers, le choix de Ballard de rester dans la ville qui était prête à le lyncher, dans un repli conjugal amer, représente un retrait volontaire de la communauté dont il a pu éprouver le caractère factice. Plus rien ne sera jamais comme avant et il est même loisible de penser qu’une partie de la population de Silver Lode gardera en elle la suspicion née ce jour-là.
Allan Dwan s’appuie sur une distribution solide où, parmi de nombreux seconds rôles, émerge la figure de Dan Duryea (Mac Carthy), salaud à la gueule d’ange habitué aux rôles de crapules cyniques (Fritz Lang l’utilisa dans Espions sur la Tamise, la Rue rouge et La Femme au portrait par exemple). Dans un petit rôle, on retrouve Harry Carey Jr., blondin boudeur que John Ford fit tourner à maintes reprises.
A savoir
- La première scène de Quatre étranges cavaliers (des enfants jouent dans la rue, ils lèvent les yeux, des cavaliers arrivent) annonce celle de La Horde sauvage de Sam Peckinpah, celui-ci utilisant à peu de choses près les mêmes cadrages que son prédécesseur.
- Cette même année 1954, Dan Duryea et John Payne s’affrontèrent également dans Seul contre tous (Rails into Laramie) de Jesse Hibbs.
Voir aussi
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