- Art merovingien
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Art mérovingien
L'avènement de la dynastie mérovingienne en Gaule (Ve siècle apr. J.-C.) a entraîné des changements importants dans le domaine des arts. L'architecture ne traduit plus un désir de construire des édifices robustes et harmonieux. La sculpture régresse au point de n'être plus qu'une simple technique d'ornementation des sarcophages, des tables d'autel ou du mobilier ecclésiastique.
Par contre, l'essor de l'orfèvrerie et de la peinture sur manuscrit entraîne une résurgence des éléments celtiques de décoration, qui, malgré les apports chrétiens et barbares, constituent le fond véritable de la création artistique mérovingienne.
A l'unité du royaume franc que réalisent Clovis (465-511) et ses successeurs correspond la nécessité de bâtir des églises, dont le plan fut très probablement repris de celui des basiliques romaines. Ces églises, qui comportaient une charpente en bois, ne résistèrent malheureusement pas aux incendies, accidentels ou allumés par les pirates normands lors de leurs incursions. La description laissée par l'évêque Grégoire de Tours Histoire ecclésiastique des Francs de la basilique Saint Martin, construite à Tours vers 472, fait regretter la disparition de cet édifice qui fut l'une des plus belles églises mérovingiennes. L'église Saint-Pierre de Vienne offre un bon exemple d'ornementation intérieure dune basilique charpentée au VIe siècle.
A Aix-en-Provence, Riez et Fréjus, trois baptistères, bâtis sur plan octogonal et couverts d'une coupole sur piliers, subsistent comme principaux témoignages d'une architecture au demeurant très perméable à l'influence orientale (le baptistère de Riez, dans les Alpes-de-Haute-Provence, rappelle celui de Saint-Georges d'Esrah en Syrie).
Fort différent des baptistères provençaux, le baptistère Saint-Jean (VIe siècle), à Poitiers, a la forme d'un carré flanqué de trois absidioles. Il s'agit vraisemblablement d'un édifice antique remanié, ayant subi un grand nombre de transformations, mais qui conserve dans sa décoration (chapiteaux de marbre) un caractère mérovingien.
Parmi les cryptes, très nombreuses en raison de l'importance du culte des saints à cette époque, seules demeurent quelques unes comme celles de Saint-Seurin de Bordeaux, de Saint-Laurent de Grenoble et de l'abbaye de Jouarre (VIIe siècle).
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