- Publius Syrus
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Publius Syrus (ou plus exactement Publilius Syrus) (né en Syrie vers 85 Av. J.-C., décédé à Rome en 43 Av. J.-C.), est un poète latin.
Amené esclave à Rome, nommé Syrus d'après sa province d'origine, il est éduqué puis affranchi par son maître en raison de ses qualités intellectuelles et de ses talents. Il est le principal représentant de l'art mimique avec Decimus Laberius, chevalier romain qu'il avait vaincu lors d'une joute littéraire en présence de César en 46 Av. J.-C.[1],[2]. Syrus survécut à César et à Labérius et connut le succès à Rome.
On lui doit des mimes, dont deux titres ont été conservés, mais dont la valeur repose essentiellement sur le talent d'improvisation et l'originalité des acteurs.
On peut aussi lire ses Sentences qui, sous un visage licencieux, cachent des traits de morale. Elles incluent des maximes et des observations piquantes, comme « judex damnatur ubi nocens absolvitur » (Le juge est condamné quand le coupable est acquitté). Ces maximes étaient encore appréciées un siècle plus tard par Sénèque[3].
Citations
(extraits des Sentences)
- « À l’indigent manque beaucoup ; Mais à l’avare manque tout. »
- « Amitié qui finit n'avait point commencé. »
- « L’homme généreux invente même des raisons de donner. »
- « C'est un mauvais plan qui ne peut être modifié. »
- « Celui qui sait se vaincre dans la victoire est deux fois vainqueur. » (Bis vincit qui se vincit in victoria)
- « Domine tes passions pour qu'elles ne te dominent pas. »
- « Faire deux choses à la fois, c'est n'en faire aucune. »
- « Il faut mépriser tout ce que l'on peut perdre. »
- « Il faut préparer en temps de paix ce qui est indispensable en temps de guerre. »
- « La fortune est de verre; et, lorsqu’elle éblouit, soudain elle se brise, et c’est comme son dernier bruit. »
- « La nécessité ne connait pas d'autres lois que celle de conquérir. »
- « La peur de la mort est plus à craindre que la mort elle-même. »
- « La prospérité fait abonder les amis ; L’adversité les jauge et les passe au tamis. »
- « Lorsque la cause est bonne, la manière importe peu. »
- « Notre pire ennemi se cache dans notre cœur. »
- « Ne promettez pas ce que vous ne pourrez pas tenir. »
- « Pardonner une offense et c'est la porte ouverte à toutes. » (Invitat culpam qui peccatum praeterit)
- « Pardonne souvent à autrui, jamais à toi-même. » (Ignoscito saepe alteri, nunquam tibi)
- « Par temps calme, n'importe qui peut gouverner un navire. » (In tranquillo esse quisque gubernator potest)
- « Personne ne sait de quoi il est capable avant d'avoir essayé. »
- « Porter l'excellence à maturité est un processus long. »
- « Quel mal souhaiter à un avare, si ce n'est de vivre longtemps ? »
- « Que reste-t-il quand l'honneur est perdu ? »
- « Qui pardonne une faute engage à en commettre d'autres. »
- « Tu dois connaître les coutumes de ton ami et non les haïr. »
- « Toute chose a la valeur que son acquéreur est prêt à payer. »
- « Le courage du soldat dépend de la prudence du général. » (Ducis in consilio posita est virtus militum)
- « On ne saurait être sage quand on aime, ni aimer quand on est sage. »
- « Vaincre la colère, c'est triompher de son plus grand ennemi. »
- « L'amour est aussi éphémère que la gloire en elle même. »
- « La seule bonne action d'un avare, c'est de mourir. »
Notes
- Aulu-Gelle, Nuits attiques, livre XVII, 14
- Macrobe, Saturnales, livre II, 7
- Sénèque, De la tranquillité de l'âme, 11
Liens externes
- (la) sentences de Publilius Syrus en Latin sur le site The Latin Library
- (la) œuvres de Publilius Syrus en Latin, Bibliotheca Augustana
Catégories :- Poète de la Rome antique
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