Procès en béatification et en canonisation de Jean-Paul II

Après la mort du pape Jean-Paul II et à la suite des nombreuses réactions, la cause de béatification et de canonisation de Jean-Paul II a été ouverte le 28 juin 2005.

Sommaire 1 Vox Populi, Vox Dei 2 Le déroulement 3 Oppositions 3.1 Vénérable 3.2 Bienheureux 3.3 Saint 4 Recherche de miracles 5 Notes et références 6 Voir aussi 7 Lien externe

Vox Populi, Vox Dei

Au cours des funérailles du pape Jean-Paul II, une foule, en particulier des italiens et des polonais, scande « santo subito, santo subito », c’est-à-dire « Saint tout de suite ». L'adage médiéval « Vox populi, Vox Dei » (la voix du peuple est la voix de Dieu) a poussé le pape Benoît XVI à proclamer Jean-Paul II Serviteur de Dieu dès 2005, ouvrant par là le procès de canonisation, moins de deux mois après sa mort. Les normes habituelles demandent cinq ans entre la mort et l'ouverture du procès. Le procès en canonisation de Jean-Paul II s'est donc ouvert le 28 juin 2005, après l'annonce faite par Benoît XVI le 13 mai 2005.

Le déroulement

Le 18 mai 2005, le tribunal diocésain du vicariat de Rome fait appel à tous les témoignages favorables et défavorables quant à la réputation de sainteté de Jean-Paul II, et devant réunir tous les écrits du défunt pape, fait appel aux correspondants et propriétaires d'écrits^[1]. Un postulateur a été nommé pour rassembler toutes les informations nécessaire à la cause : Monseigneur Slawomir Oder, prélat du vicariat de Rome^[2]. La cérémonie d'ouverture de la cause a eu lieu le 28 juin 2005.

Oppositions

Différents théologiens sont opposés à ce processus de canonisation. En octobre 2007, onze théologiens parmi lesquels le jésuite espagnol Jose Maria Castillo et l'italien Giovanni Franzoni, ont relevé sept points d'opposition qui incluent les dernières considérations de Jean-Paul II sur la contraception et le rôle des femmes au sein de l'Église catholique^[3]. On relève également la couverture des scandales sexuels, ses négociations financières opaques avec la banque Ambrosiano et la répression et les sanctions à l'encontre d'une centaine de théologiens catholiques^[4].

Vénérable

Vénérable est le titre qui lui sera donné si l'enquête permet de conclure à « l'héroicité des vertus » de Jean-Paul II.

Bienheureux

Si l'enquête permet de démontrer l'exemplarité de la vie de Jean-Paul II ainsi que l'existence d'un miracle, une cérémonie officielle de béatification aura lieu donnant Karol Wojtyla, pape Jean-Paul II, en exemple à toute l'Église.

Saint

S'il y a béatification, le procès et l'enquête se poursuivront pour ne laisser aucune zone d'ombre quant à la vie de Jean-Paul II. Après la validation de deux miracles supplémentaires, le pape pourra procéder à la canonisation : par cet acte qui suit une longue enquête, le pape, selon certains théologiens mais pas par tous, met en jeu son infaillibilité quant à la présence au ciel du nouveau saint.

Rappelons que l'infaillibilité pontificale, telle que définie par le concile Vatican I en 1870, ne concerne que les matières de foi et de morale quand le pape se prononce de manière définitive, du haut de sa chaire, ex cathedra.

Recherche de miracles

La béatification réclame qu'on ait attribué au moins un miracle à Jean-Paul II. Un tel miracle peut soit avoir eu lieu par l'action de Jean-Paul II, soit par l'invocation de son nom. À ce titre le père Slawomir Oder proposa d'inclure la survie du pilote de formule 1 Robert Kubica à son accident^[5], car le pilote polonais avait une photo de l'ancien pape dans son casque^[6]. Cependant malgré l'aspect impressionnant de l'accident, le fait que Kubica soit indemne est loin de constituer un élément surnaturel car les voitures sont conçues précisément pour sauver les pilotes de tels accidents.

Notes et références

Voir aussi

• Funérailles du pape Jean-Paul II

Lien externe

• Le site officiel de la cause de béatification et de canonisation
• wikinews en anglais