- Prise d’otages de Loyada
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Prise d’otages de Loyada
L’assaut sur le busInformations générales Date 3 février 1976 Lieu Frontière entre Djibouti et la Somalie Issue mort des preneurs d'otages dans le bus, libération des otages, dont un meurt Belligérants 2 e compagnie du 2e régiment étranger de parachutistes
E.R de la 13°DBLE-GIGNFront de libération de la Côte française des Somalis Commandants Capitaine Soubirou Forces en présence 120 légionnaires et gendarmes 7 preneurs d'otages ainsi que des soldats somaliens en nombre indéterminé Pertes 2 otages tués et 8 blessés en tout 7 morts ''''' modifier En février 1976, des militants indépendantistes du Front de libération de la Côte des Somalis (FLCS), qualifiés de terroristes somaliens, prennent en otage un autobus d'enfants à Djibouti. Le lendemain, une compagnie de légionnaires parachutistes donne l'assaut pour libérer les otages.
Cet événement, en montrant les dangers du maintien de la présence coloniale française à Djibouti, est une étape importante dans l'accession à l'indépendance du territoire.Sommaire
Introduction
Le 3 février 1976 à 07h15, un car militaire effectuant le ramassage scolaire des enfants de militaires de différentes bases militaires françaises est capturé par 4 terroristes armés dans le quartier d’Ambouli et dirigé vers la frontière somalienne, distante de 18 kilomètres.
Selon Ahmed Dini[1], il y aurait eu six ravisseurs qui cherchaient à sortir de la ville où ils étaient recherchés. Une fois arrivés à Loyada, ils auraient été remplacés dans le bus par des Somaliens qui présenteront des revendications politiques inspirées par la République de Somalie. Ces six hommes auraient intégré la police djiboutienne après l'indépendance.
Déroulement
Le car, avec à son bord 31 enfants, le conducteur et une assistante sociale, se trouve immobilisé en territoire français à une dizaine de mètres seulement du poste frontière somalien de Loyada. Les forces armées sont aussitôt mises en alerte.
La 2e compagnie du 2e régiment étranger de parachutistes, commandée par le capitaine Soubirou et en mission de courte durée à la 13e demi-brigade de Légion étrangère, se déploie à proximité du poste frontière. Elle est renforcée dans la soirée par les auto-mitrailleuses légères de l’escadron de reconnaissance de la 13. De l’autre côté de la frontière, des soldats somaliens ont pris position derrière les barbelés. La nuit tombe sans qu’il soit possible de deviner les intentions des preneurs d’otages.
Le 4 février, un groupe de tireurs d’élite de la gendarmerie nationale, le GIGN, arrive de métropole. Le car avec ses passagers est toujours immobilisé au même emplacement. Les preneurs d'otages ont été renforcés par des éléments venus de Somalie. Des soldats réguliers somaliens sont installés de part et d’autre du poste frontière. Les tireurs d’élite de la gendarmerie sont installés en avant de la palmeraie.
Les tireurs d’élite de la 13e DBLE et du 2e REP ont pris position à proximité. La compagnie du 2e REP est en attente dans la palmeraie à l’est de la position. Les automitrailleuses de l'escadron de reconnaissance de la 13e DBLE sont à 500 mètres au nord de la position derrière laquelle un escadron de la gendarmerie mobile est également en attente.
Le général Brasart, commandant supérieur des Forces armées du Territoire français des Afars et des Issas dirige les opérations depuis son PC situé entre la palmeraie et la position.
À 15h45 les tireurs d’élite ouvrent le feu. Simultanément, la 2e compagnie du REP donne l’assaut tandis que les autos-mitrailleuses légères (AML) se déploient en ligne face à la frontière. La mission est de protéger la récupération des enfants et de neutraliser les réguliers somaliens postés près du poste frontière s’ils venaient à tirer.
Mais dès le début de l’action les légionnaires sont pris sous les tirs d’armes automatiques venant du côté somalien. Ces tirs sont rapidement neutralisés par les AML, permettant aux sections de la 2e compagnie d’atteindre les lisières, de pénétrer dans le car, d’en extraire les enfants et les deux adultes qui sont aussitôt mis à l’abri.
À 16h05 l’action est terminée. Elle n’a duré que vingt minutes.
Bilan
- 2 enfants ont été tués par un terroriste resté caché dans le car, dont une fillette, Nadine Durand (son frère jumeau Stéphane était absent ce jour là car il était malade), décédée sur place et un enfant plus âgé meurt plusieurs jours plus tard de ses blessures après avoir été transféré et opéré à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris ;
- 5 autres ainsi que l’assistante sociale et le conducteur ont été blessés ;
- 1 enfant a été emmené en Somalie et a été libéré plus tard ;
- 1 lieutenant (Ltn Doucet) de la 2e compagnie a été également blessé dans l’action ;
- 7 preneurs d'otage ont été tués ;
- le nombre des soldats somaliens tués dans l'accrochage n'a pas pu être déterminé.
Références
- Ali Coubba [1998], Ahmed Dini et la politique à Djibouti, Paris, L'Harmattan, pp. 117-119.
- Oberlé (Philippe), Hugot (Pierre), Histoire de Djibouti - Des origines à la république, Paris, Dakar, Présence Africaine, 1985, rééd. 1996), 346 p. (en particulier pp. 267-269)
Liens internes
- Légion étrangère
- Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale
- 2e régiment étranger de parachutistes
- Escadron de reconnaissance de la 13e DBLE
Liens externes
Sources :
- Division communication et information de la Légion étrangère
- La revue Képi blanc
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