- Pression médiatique
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Influence sociale
L' influence sociale ou la pression sociale est l'influence exercée par un groupe sur chacun de ses membres aboutissant à lui imposer ses normes dominantes en matière d'attitude et de comportement.
Cette influence entraine la modification des attitudes, croyances, opinions d'un individu ou d'un groupe suite au contact avec un autre individu ou groupe. On distingue classiquement trois types d'influence sociale : le conformisme, la soumission à l'autorité, l'innovation.
Sommaire
Le conformisme : l'expérience de Solomon Asch (1956)
Article principal : Expérience de Asch.Cette expérience met en jeu un groupe composé de 7 à 9 « compères » (des complices du chercheur) et d'un sujet « naïf » (le véritable sujet de l'expérience). La tâche proposée au groupe est la suivante : il va s'agir de comparer un segment témoin à trois autres, parmi lesquels un seul a la même longueur que le segment témoin.
Comme on le voit, cette tâche est d'une simplicité enfantine et devrait se solder par une performance avoisinant les 100% pour tous les sujets. Chacun d'entre eux répond à tour de rôle et à haute voix, le sujet « naïf » étant placé en avant-dernière position. On réalise 18 essais ; dans 12 de ces essais, les « compères » donnent une mauvaise réponse de manière unanime. Les résultats montrent que dans cette situation, 33% des sujets « naïfs » donnent une réponse conforme à celle des « compères ».
Comment expliquer le conformisme ? Dans une situation de groupe, l'unanimité plaide en faveur de l'exactitude de l'opinion exprimée. De plus, généralement, les individus craignent la désapprobation sociale. En résumé, le conformisme s'explique par deux types d'influence : une influence informationnelle (le groupe a raison contre l'individu) et une influence normative (il est plus coûteux de subir la désapprobation du groupe que de se conformer).
Facteurs influençant le conformisme : ce sont logiquement tous les facteurs qui vont impliquer l'influence informationnelle et/ou l'influence normative (par exemple, la taille du groupe, la difficulté de la tâche, l'attrait du groupe, la confiance en soi du sujet « naïf », etc.).
La soumission à l'autorité : l'expérience de Stanley Milgram (1963)
Cette expérience mesure les limites de l'obéissance à l'autorité. Les résultats de l'expérience montrent que l'absence de sens critique face à l'autorité empêche une majorité d'individu de réagir de manière consciente et volontaire en lui désobéissant, comme ce devrait normalement être le cas quand l'ordre intimé est injuste. Voir la description détaillée de cette expérience.
L'innovation : l'expérience de Serge Moscovici, Elisabeth Lage et Martine Naffrechoux (1969)
L'expérience se déroule en deux phases : dans la première, la tâche proposée consiste à juger la couleur et l'intensité lumineuse de 6 diapositives bleues. Les groupes expérimentaux sont composés de 4 sujets naïfs et 2 « compères ». Tout le monde donne sa réponse à tour de rôle et à haute voix. Les « compères » répondent soit en position 1 et 2 soit en position 1 et 4 et donnent systématiquement une mauvaise réponse pour la couleur : « vert » au lieu de « bleu ». Les groupes contrôle sont quant à eux composés de 6 sujets « naïfs » qui donnent leurs réponses par écrit. Dans la situation expérimentale, les participants se rallient à la mauvaise réponse donnée par les « compères » dans 8,25% des cas contre 0,25% dans les groupes contrôle. Dans la deuxième phase, les mêmes participants que lors de la première phase reçoivent pour tâche de juger la couleur de pastilles plus ou moins bleues ou plus ou moins vertes. Les résultats montrent alors que dans la situation expérimentale, le seuil de détection du vert était plus faible que dans le groupe contrôle.
On voit que l'innovation renvoie à un processus d'influence d'une minorité, à l'opposé du conformisme examiné précédemment qui correspond à un processus d'influence majoritaire. Quelles sont les conditions d'efficacité d'une influence minoritaire ? Elles se résument à un mot : la consistance, tant interne (ou intra-individuelle : la personne semble convaincue de ce qu'elle affirme) que sociale (ou inter-individuelle : le groupe minoritaire adopte une position ferme et valide). Le sens commun véhicule l'idée qu'une minorité d'individus ne peut guère influencer une majorité écrasante. La psychologie sociale montre précisément le contraire : tandis que l'influence majoritaire (conformisme) implique un changement temporaire et de façade (je suis l'avis du groupe dans une situation particulière), l'influence minoritaire induit un changement beaucoup plus profond et insidieux et bien sûr plus durable pouvant amener à une conversion brutale (tout commence avec la réflexion courante : « tout de même, ces gens répètent la même chose depuis des années avec une telle certitude, il doit y avoir quelque chose de vrai dans ce qu'ils racontent »).
Voir également
Articles connexes
Liens externes
- (en) 5 Ways to be Influential : Page d'analyse politique canadienne (centrerion.blogspot.com).
- Influence sur internet, de Didier Heiderich ; extrait : "la capacité à fournir des contenus riches et libres, sans aucune intention sous-jacente ostentatoire, reste encore le plus sûr moyen de gagner en notoriété, en crédit et en influence dans « la galaxie internet »"
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