- Pourvu que ce soit une fille
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Pourvu que ce soit une fille (Speriamo che sia femmina) est un film franco-italien de Mario Monicelli sorti en 1986.
Sommaire
Synopsis
Un groupe de femmes vit sereinement dans une grande ferme, dans le Sud de la Toscane. Elena (Liv Ullmann), la propriétaire, depuis longtemps séparée de son mari, le comte Leonardo De Angeli (Philippe Noiret), gère la maison et les terrains aidée par l’administrateur Guido Nardoni (Giuliano Gemma), qui est son amant aussi. Franca (Giuliana De Sio), fille aînée d’Elena, étudiante à Sienne, passe d’un fiancé à un autre ; le dernier, Mario (Paolo Hendel), est un bizarre dialectologue. Malvina (Lucrezia Lante della Rovere), la cadette, adolescente timide et solitaire, passe la plupart de son temps avec les chevaux de la ferme. Fosca (Athina Cenci), la bonne à tout faire, s’occupe de deux filles, Immacolata dite Imma (Simona Cera), sa propre fille, et Martina (Francesca Calò), la nièce d’Elena. Martina est la fille de Claudia (Catherine Deneuve), célèbre actrice qui mène une vie déréglée à Rome, et qui par égoïsme a pratiquement abandonnée sa fille à la campagne chez sa sœur Elena. Le seul homme qui vit dans la ferme est Gugo (Bernard Blier), l’oncle octogénaire de Leonardo, totalement gâteux et dont Fosca prend soin comme d’un enfant.
Cette petite communauté est bouleversée par la soudaine visite de Leonardo, qui voudrait remettre en état l’ancien établissement thermal de la ferme, et pour ce projet a besoin d’une grosse somme. Elena, qui par le passé a déjà reçu assez de déceptions de la part de son mari, nullement doué pour les affaires, n’a plus aucune confiance en lui et, d’accord avec Nardoni, refuse de financer le projet.
Le jour suivant Imma et Martina s’enfuient à l’insu de tout le monde pour aller à un concert à Sienne. En même temps Leonardo, désormais résolu à retourner à Rome, se tue tombant dans un ravin avec sa voiture, à cause d’une tragique faute de l’oncle Gugo ; celui-ci, tout en ayant assisté à l’accident, n’a pourtant pas réellement compris ce qui s’est passé et rentre à la ferme sans rien raconter. Les femmes, Nardoni et Mario sont tous troublés à cause de la fuite des fillettes, et personne ne remarque l’absence de Leonardo ; finalement au petit matin Nardoni retrouve Imma et Martina et les ramène à la maison, et peu après la police informe la famille de la mort du comte.
L’équilibre qui existait jusqu’alors entre les femmes paraît compromis : Malvina et plus violemment Franca reprochent Elena de ne pas avoir aidé Leonardo, comme si elle était responsable de la mort de leur père, et les copieuses dettes laissées par Leonardo mettent Elena dans des embarras d’argent. L’une des principales créancières est Lori Samuelli (Stefania Sandrelli), la maîtresse de Leonardo, qui se présente aux femmes lors de l’enterrement. Apparemment la seule solution est vendre la ferme (Nardoni s’offre immédiatement de l’acheter) et aller chacune de son côté : Franca décide d’épouser Mario ; Claudia, se sentant coupable pour la fuite de Martina, se résout à l’emmener à Rome chez elle ; Fosca pense enfin aller rejoindre son mari, émigré en Australie depuis des années ; Elena imagine son avenir dans une résidence à Rome, seule avec Malvina. Pour l’oncle Gugo il n’y a que l’hospice, le même où vit la maman de Nardoni.
Et pourtant un supplement de déceptions de la part des hommes amène les femmes à se rapprocher. Franca, tombée enceinte de Mario, se rend soudainement compte de ne plus le supporter et le quitte, Fosca apprend que son mari a une autre famille en Australie, Claudia à son tour rompt avec Cesare (Adalberto Maria Merli), son amant de Rome, un sournois intellectuel qui n’avait pas hésité à faire des avances à Malvina lors d’une visite de celle-ci à sa tante. Elena comprend que le lien entre elles est ce qui compte le plus, et finit par renoncer à vendre la ferme au dernier moment. Malgré les problèmes, cette petite société matriarcale va faire face à l’avenir avec confiance. Le film se termine avec une joyeuse tablée qui réunit toutes les huit femmes (y compris Lori, qui était venue recouvrer son crédit et, bien qu’évidemment déçue pour la vente manquée, bien disposée à faire confiance à Elena et aux autres). A part est assis le dément oncle Gugo, comme au début le seul représentant de son sexe, absorbé dans le tricot qu’il avait appris de Mme Nardoni pendant sa courte résidence à l’hospice. Il n’est qu’à souhaiter que l’enfant de Franca soit une fille.
Fiche technique
- Titre original : Speriamo che sia femmina
- Réalisation : Mario Monicelli
- Scénario : Tullio Pinelli, Mario Monicelli, Leonardo Benvenuti, Piero De Bernardi, Suso Cecchi d'Amico, Jacqueline Lefèvre
- Directeur photo : Camillo Bazzoni
- Production : Giovanni Di Clemente, Bernd Eichinger
- Pays : Italie, France
- Année : 1986
- Durée : 120 minutes
- Genre : Comédie
Distribution
- Liv Ullmann : Elena
- Catherine Deneuve : Claudia
- Philippe Noiret : Leonardo
- Bernard Blier : Oncle Gugo
- Giuliana de Sio : Franca
- Lucrezia Lante della Rovere: Malvina
- Athina Cenci : Fosca
- Stefania Sandrelli : Lori
- Giuliano Gemma : Nardoni
- Adalberto Maria Merli : Cesare
- Simona Cera : Imma
- Francesca Calò : Martina
- Nuccia Fumo : Mme Nardoni
Distinctions
- Prix David di Donatello 1986 :
- Meilleur film
- Meilleur réalisateur : Mario Monicelli
- Meilleur scénario : Tullio Pinelli, Mario Monicelli, Suso Cecchi d'Amico, Leonardo Benvenuti, Piero De Bernardi
- Meilleur montage : Ruggero Mastroianni
- Meilleur acteur dans un second rôle : Bernard Blier
- Meilleure actrice dans un second rôle : Athina Cenci
- Meilleurs producteurs : Giovanni Di Clemente, Bernd Eichinger
Autour du film
C'est un extrait de Paroles et musique de Elie Chouraqui qui est utilisé pour la scène où ils regardent Claudia (Catherine Deneuve) à la télévision.
Liens externes
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- Film dont l'action se déroule en Toscane
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