- Plateau des glières
-
Plateau des Glières
Le plateau des Glières est un plateau calcaire situé dans le massif des Bornes. Respectivement à 29 et 15 km de La Roche-sur-Foron et de Thorens-Glières, il est localisé sur les communes du Petit-Bornand-les-Glières et de Thorens-Glières.
Sommaire
Étymologie
En francoprovençal, glière signifie plateau rocailleux et sablonneux, grève de rivière [1]. Dans le parler local, le mot est incontestablement au singulier. Lors des évènements de mars 1944, le journaliste Dépollier parle de Glière, au singulier. Ce n'est qu'après-guerre que le nom prend un pluriel bien inutile. Certains Savoyards disent encore monter "à Glières" mais la plupart disent aujourd'hui "aux Glières".
Géographie
Le plateau, situé entre les montagnes des Auges (1 800 m) et les Frêtes, est en réalité une combe. L'altitude moyenne est de 1 450 m et il est bordé de falaises de calcaire urgonien. En fait le plateau est constitué de plusieurs niveaux.
Quelques lieux : bois des Lanches, chalets des Auges, chalet des Mouilles, chalet de l'Ovine, Chapelle Notre-Dame des Neiges, col des Glières, col de l'Ovine, maison du plateau, parking de Paccot, pas du Loup, plaine de Dran, plan du Loup, pointe de Puvat.
Histoire
Article détaillé : Maquis des Glières.Ce plateau fut un haut lieu de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment en rapport avec son territoire montagneux favorisant l'émergence d'un maquis organisé et dirigé par le lieutenant Tom Morel, Compagnon de la Libération. Le plateau des Glières fut choisi en janvier 1944 pour recevoir les parachutages d'armes pour alimenter la résistance locale. Zone dégagée, peu accessible par la route donc par l'ennemi, mais aussi repérable par les avions alliés par sa proximité du lac d'Annecy. La « bataille des Glières » (mars 1944) fit 149 morts chez les maquisards face à plus de 2 000 soldats de la Wehrmacht et miliciens de Vichy.
Tout comme dans le Vercors, l'aide promise par les alliés (parachutage de matériel lourd et renforts) n'est jamais arrivée.
En 1973, le monument national de la Résistance, œuvre du sculpteur Émile Gilioli, a été érigé à la mémoire de ces victimes, sur un terrain offert à cet effet par le comte Jean-François de Roussy de Sales. Il a été inauguré le 2 septembre 1973, par André Malraux. La sculpture représente le soleil tenu dans une main.
En 2007, Nicolas Sarkozy y fait halte à la veille de l'élection présidentielle française de 2007 et déclare qu'il s'y rendra chaque année dès son élection. Cette visite est suivie d'une manifestation de 3 000 personnes le 13 mai 2007. Le 17 mars 2008, il y retourna pour la première fois afin d'y célébrer la Résistance. La médiatisation du « pèlerinage » présidentiel n'est pas sans rappeler celui de François Mitterrand et de son ascension de la roche de Solutré.
Le 17 mai 2009, à l'initiative du collectif CRHA (Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui), un rassemblement citoyen est organisé sur le plateau des Glières afin de rappeler les valeurs républicaines de solidarité, de fraternité, de vivre ensemble et de justice contenues dans le programme du Conseil National de la Résistance, élaboré le 15 mars 1944 [2]. A cette occasion, Stéphane Hessel, parrain de l'association, Raymond Aubrac, ancien résistant, Walter Bassan, également ancien résistant, mais aussi Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers et le docteur Michaël Guyader, chef de service du 8ème secteur de psychiatrie générale de l'Essonne et psychanalyste, ont tenu des discours sur la nécessité de prolonger le combat des résistants et de s'appuyer sur le socle d'avancées sociales que présentait le programme du Conseil National de la Résistance.
Tourisme
Le ski de fond est aujourd’hui l’activité principale de ce plateau, en hiver, avec plus de 36 km de pistes damées alternatif et skating, ainsi que désormais plusieurs kilomètres de pistes damées pour la marche.
Le plateau est parsemé de quelques anciennes fermes et étables dont certaines transformées en restaurant ou en gîte.
Accès un peu difficile, deux routes routes sinueuses sont à disposition, aucune d'entre elle n'est fermée l'hiver.
Un itinéraire balisé permet l'été de faire le tour du plateau, de nombreux panneaux informant le visiteur à la fois sur la vie d'alpage au début du XXe siècle, et sur la bataille des Glières, avec le monument en hommage aux résistants.
Autres activités hivernales
La pratique des raquettes à ski est fréquente, et celle du snowkite est possible.
Filmographie
- « La Jeune Fille et les loups » avec Laetitia Casta, tourné sur le plateau en mars 2007.
Sources
Liens externes
- Glières géologiques Site sur la géologie du plateau des Glières
- Site officiel de l'Office de Tourisme du Pays de Fillière
- Site officiel de la mairie de Thorens-Glières
- Petit-Bornand Site officiel de la mairie du Petit-Bornand
- Ski de fond sur les Glières Pratique du ski de fond sur le plateau des Glières
- Portail de la Savoie
- Portail de la montagne
Catégorie : Géographie de la Haute-Savoie
Wikimedia Foundation. 2010.