- Planaire
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Les planaires sont des vers plats libres nageurs ou rampants. Des espèces vivent en mer, d'autres en eau douce, jusque dans les sols très humides. Ils appartiennent au groupe des Turbellariés.
"Planaire" est un nom féminin : on dit : "une planaire" (CF Larousse)
Sommaire
Apparence
Rarement plus grandes que 2 à 4 cm, elles sont fines comme du papier à cigarette. Comme les nudibranches, leurs colorations sont très variées. Mais elles se différencient extérieurement des nudibranches par l'absence de branchie et la très faible épaisseur de leur corps. Elles sont très fragiles, il vaut mieux éviter de les manipuler.
Spécificités
- Elles ne possèdent pas d'anus et éliminent une partie de leurs rejets par osmose.
- Elles ne possèdent pas de branchies et respirent aussi par osmose.
- Elles se déplacent grâce à des cils vibratiles, invisibles à l'œil nu qui recouvrent leur corps.
Reproduction
Les planaires ont un mode de reproduction étonnant: Elles sont hermaphrodites, c’est-à-dire qu'elles possèdent un appareil génital mâle et un appareil génital femelle. Cependant la fécondation est généralement croisée (pas d'autofécondation). Certaines planaires ont une autre particularité : leur appareil génital femelle ne donne pas sur l'extérieur. La copulation de deux individus revient donc à une perforation réciproque pour déposer des gamètes mâles. On parle de « fertilisation croisée » par « insémination hypodermique ».
Regénération
Les capacités de regénération des planaires sont extraordinaires.
Si une partie d’une planaire est séparée du reste du corps, elle recréera dans son intégralité l’autre partie manquante. Ce phénomène est appelé « fission transversale », et est notamment mis en jeu lors de la reproduction asexuée chez les planaires.Mémoire
Dans les années 1960, le chercheur américain James Mc Connell avait décrit des capacités originales d'apprentissage chez les planaires. Il en avait déduit une thèse hardie de « bases biochimiques de la mémoire », qui a fait couler beaucoup d'encre. Les résultats de Mc Connell, qui peuvent être soumis à de nombreuses critiques méthodologiques, restent très controversés et son hypothèse biochimique de la mémoire, reprise ultérieurement par d'autres auteurs, n'a pas entraîné la conviction du monde scientifique[1].
Références
- Georges Chapouthier, "Biologie de la mémoire", Editions Odile Jacob, Paris, 2006
Voir aussi
Wikimedia Foundation. 2010.