- Plan Fer-à-cheval
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Le Plan Fer-à-cheval (en allemand : Hufeisen, en serbo-croate : potkova) aurait été un plan élaboré par la Serbie pour déporter ou exécuter la totalité de la population albanaise du Kosovo. L'existence d'un tel plan a été annoncée par le ministre allemand de la Défense, Rudolf Scharping, le 9 avril 1999[1]. Ce plan fut utilisé comme argument pour défendre la campagne de bombardement de l'OTAN lors de la guerre du Kosovo et a été retenu à charge contre Slobodan Milošević par le TPIY.
Le 8 février 2001, la chaîne allemande ARD diffusa un documentaire exclusif intitulé Au commencement fut le mensonge, dévoilant qu'il n'y avait jamais eu de Plan Fer-à-cheval et que c'était un faux du gouvernement allemand[2]. L'émission diffusa également une prise de position compromettante du porte-parole britannique de l'OTAN, Jamie Shea, à ce sujet : « Non seulement le ministre Scharping, mais aussi le chancelier Schröder et le ministre Fischer furent un exemple grandiose de leaders politiques qui ne s'alignent pas sur l'opinion publique mais savent la modeler. En dépit de fâcheux dommages collatéraux et malgré la durée des bombardements, ils ont su maintenir le cap. Si nous avions perdu le soutien de l'opinion publique allemande, nous aurions aussi perdu celui des pays partenaires. »
Bibliographie
- Heinz Loquai, Der Kosovo-Konflikt. Wege in einen vermeidbaren Krieg. Die Zeit von Ende November 1997 bis März 1999, Nomos Verlagsgesellschaft, Baden-Baden 2000, (ISBN 3789066818.)
- Jürgen Elsässer, La RFA dans la guerre au Kosovo, L'Harmattan, 2002, chapitre V Wag the dog.
Notes et références
- Un " Fer à cheval " pour l’intoxCe " plan " était, affirmait-on notamment à Paris et à Berlin, un projet longuement préparé par Milosevic, consistant à provoquer la fuite des Albanais kosovar, ou, au pire, à organiser leur massacre, c’est-à-dire, un " nettoyage ethnique ". Le ministre allemand de la Défense, Rudolf Scharping, avait fait état de l’existence de ce " plan ", le 9 avril 1999 en assurant qu’il avait commencé à être mis eu ouvre dès novembre 1998 au Kosovo.
- Le rôle des Allemands dans les Balkans, un ancien ambassadeur témoigneRudolf Scharping, l'inventeur des camps de concentration serbes au Kosovo et du prétendu plan serbe du « fer à cheval » au nom croate et dont les services bulgares de renseignements sont à l'origine et, naturellement, Gerhard Schröder, le père de la phrase absurde tendant à justifier la guerre, qui a déclaré immédiatement après l'invasion : « Nous ne faisons pas la guerre, mais sommes amenés à imposer une solution pacifique au Kosovo par des moyens militaires également. »
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