Place d'Armes de Metz

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La place d’Armes est une place pavée rectangulaire à Metz, située entre la cathédrale Saint-Étienne et l’hôtel de Ville. Elle constitue la pièce majeure d’un aménagement urbain emblématique du XVIII^e siècle souhaité par le maréchal Belle-Isle et son successeur le maréchal d’Estrées, conçu par Jacques François Blondel^[1]. La place est aujourd’hui le théâtre d’événements festifs et de rassemblements de population symboliques au cœur-même de la ville.

Histoire

La cathédrale gothique, église des évêques, a représenté historiquement le centre spirituel et religieux de la ville qui fut longtemps gouvernée par ses évêques, jusqu’à ce que la bourgeoisie la supplantât au XII^e siècle, en instaurant une république oligarchique (1179). C’est à partir de 1552 que le roi de France impose sa suprématie sur la cité par l’intermédiare d’un gouverneur militaire qu’il installe sur place.

La place d’armes est créée dans les années 1750–1770, suite à la destruction d’églises et du cloître qui environnaient la cathédrale entrepris par le gouverneur Belle-Isle. Le roi Louis XV avait demandé la création d’une place autour de laquelle seraient rassemblés tous les pouvoirs.

Une place dite de la Grande Église, puis de l’Hôtel de Ville au XVII^e siècle siècle lui avait précédé. En 1792 lors de la Révolution, la place d’Armes est dénommée place de la Loi, puis place Napoléon en 1806 ; elle prendra le nom de Paradeplatz pendant l’Annexion^[2].

Ainsi la place est-elle investie d’un rôle représentatif de la ville et de l’exercice des pouvoirs. Sur l’un de ses grands côtés, à l’est, l’hôtel de Ville dévolu aux autorités municipales est le plus long bâtiment créé par le plan de Blondel. Il fait pendant à la façade de la cathédrale gothique laquelle avait originellement été flanquée d’une galerie basse à arcades, occupée par des officines, assurant l’unité esthétique de la place. Au sud, derrière la façade régulière était prévue l’installation du parlement, émanation de la justice du roi, au lieu duquel furent finalement prirent place des habitations et des commerces sous la galerie, du fait de la suppression du parlement par la Révolution^[3]. Un sort similaire toucha le palais de l’évêché resté inachevé sur la place attenante^[4] intégrée à l’ensemble architectural. Sur le petit côté opposé, l’hôtel du District au fronton orné de trophées, pavillon qui abrite l’office de tourisme, ferme la place sur sa partie nord. C’était l’ancien corps de garde destiné à abriter les soldats qui veillaient sur cet espace stratégique ; il fut surtout un moyen pour l’architecte de parachever la symétrie de la composition.

Architecture

L’architecture classique, sobre et puissante de cette place, exprime la force de la ville militaire au XVIII^e siècle. Les deux trophées qui ornent la place renforcent cette symbolique martiale^[3]. Elle fait l’objet de restauration en 1974 qui consista en un simple nettoyage. En 2007, sous la direction de l’architecte en chef des monuments historiques, les façades de l’hôtel de Ville et de l’office de tourisme ont été entièrement nettoyées^[5] tandis qu’un nouveau dispositif d’éclairage a été déployé.

Notes et références

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