- Pierre Du Ryer
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Pierre Du Ryer né en 1605 à Paris où il est mort le 6 octobre 1658, est un historiographe, traducteur, écrivain et auteur dramatique français.
Fils du poète Isaac Du Ryer, qui publia des pastorales et autres pièces dans le goût du temps, Du Ryer eut d’abord une charge de secrétaire du roi, qu’il vendit, puis fut secrétaire du duc de César de Vendôme, duc de Vendôme, puis historiographe de France. L’état de gêne dans lequel il se trouva continuellement l’obligea à travailler à bas prix pour des libraires qui, selon Baillet, payaient les traductions un écu la feuille ; les grands vers, quatre francs le cent ; les petits, quarante sols. Il ne paraît pas avoir fait des vers pour eux, puisqu’on n’en connaît pas de lui en dehors de son théâtre ; mais il leur livra de nombreuses traductions.
Ses tragédies et tragi-comédies, dont le succès est attesté par les éloges des contemporains, sont médiocres ou mauvaises. Ménage vante sa tragédie d’Alcyonée (1639), comme ne le cédant en rien à celles de Corneille ; les frères Parfaict louent de la même manière la tragédie de Scévole (1646), meilleure que les autres.
Candidat à l’Académie française en même temps que Pierre Corneille, il y fut admis avant lui le 21 novembre 1646. Il a occupé le neuvième fauteuil, entre Nicolas Faret et César d'Estrées.
On a de lui une vingtaine de pièces de théâtre, des tragédies pour la plupart, comme Scévole, 1647, Lucrèce (1637), Saul (1642), Esther (1643), Thémistocle (1648) et les tragi-comédies intitulées : Argenis et Poliarque, première journée (1630), Argenis, seconde journée (1631), Lysandre et Caliste (1632), Alcimédon (1634), Cléomédon (1635), Clarigène (1638), Nitocris (1650), Dynamis (1653), Anaxandre (1655). Il est aussi l’auteur des Vendanges de Suresne, comédie (1636), de Bérénice, tragédie en prose (1645) et d’Amaryllis, pastorale (1651).
De ses traductions, la plus estimée est celle de Cicéron, qui est originale et presque complète et des traductions. Pour les autres, il ne se donna pas la peine de recourir aux originaux, et se contenta d’arranger à sa guise de vieilles traductions ; il traita ainsi Hérodote (Paris, 1645, in-fol.), Tite-Live (1653, 2 vol. in-fol.), Polybe (1655, in-fol.), Ovide (1660, in-fol.), Sénèque (1667, 14 vol.in-l2), Quinte-Curce, etc.
Source
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 684
Liens externes
- Ses pièces et leurs représentations sur le site CÉSAR
- Théâtre classique : consulter Lisandre et Caliste (1632) et Argénis et Poliarque (1630) en mode texte, rechercher des occurrences et obtenir des statistiques
Précédé par
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1646-1658Suivi par
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- Traducteur français
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- Naissance à Paris
- Naissance en 1605
- Décès en 1658
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