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Philippe de Lorraine
Philippe de Lorraine-Armagnac, dit le Chevalier de Lorraine, né en 1643, mort le 7 décembre 1702, fils de Henri de Lorraine, comte d'Harcourt et époux de Marguerite Philippe du Cambout, était le favori du Duc d'Orléans, Monsieur, frère du roi Louis XIV.
Beau comme un ange, mais dénué de tout sens moral, il fut l'amant du frère du roi (son ainé de trois ans) dès 1658, et fut logé par celui-ci au Palais-Royal. Il eut, du fait de son statut, de fréquents démêlés avec les épouses de Monsieur et il intrigua autant contre Henriette d'Angleterre que contre la princesse Palatine afin de semer la zizanie dans le couple princier et d'empêcher Monsieur d'accorder quelque confiance à ses épouses.
Exilé à Rome, il fut soupçonné d'avoir fait empoisonner la première épouse de son amant, Henriette d'Angleterre (1670). Monsieur ne consentit à se remarier qu'en échange de la rentrée en grâce de son favori. Horriblement débauché, il fut également compromis dans le meurtre d'un jeune marchand de gaufres qui se refusait à se laisser abuser par sa clique.
Il provoqua la colère du Roi en « initiant » très jeune son fils, Louis de Bourbon, comte de Vermandois (1682) mais le roi utilisa également son influence pour faire consentir le duc d'Orléans au mariage de son fils aîné Philippe avec Mademoiselle de Blois, une bâtarde royale.
Vieillissant, il se maintint dans les grâces du duc d'Orléans en lui fournissant de jeunes partenaires de débauche.
Si le duc d'Orléans était réellement épris, la réciproque semble loin d'être vraie et le prince s'est toujours fait manipuler par le chevalier.
Bien que titulaire de plusieurs abbayes, il eut aussi des maîtresses, dont il eut des enfants naturels, et aurait, selon Saint-Simon, épousé secrètement sa cousine Béatrice Hiéronyme de Lorraine-Lillebonne.
À la fin de sa vie, Philippe de Lorraine avait perdu une grande partie des meubles de son appartement au Palais-Royal et de sa résidence de campagne (remplis de dépouilles du Palatinat), ses quatre abbayes, et tout l’argent qu’il avait pris (plus ou moins avec permission) des caisses de l’État. Trois ou quatre ans avant la mort de Monsieur il fit la paix avec Madame. Il mourût d’une crise d'apoplexie tandis qu’il racontait à des dames ses débauches de la nuit précédente.
Sources
- Philippe Cougrand, Madame, Monsieur ou l'Impromptu de Saint-Cloud, Théâtre, Pleine Page Editeur, 2008, ISBN 978-2-91-3406-85-8
- Dirk Van Der Cruysse, La Palatine, Fayard
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